Dans un premier temps, Marc GELINEAU, pourriez-vous vous présenter ? |
Je suis pharmacien d’officine, installé depuis 21 ans. J’exerce à Périgueux en Dordogne. Il est bon de sortir de son officine, c’est pourquoi je travaille avec des associations à but humanitaire depuis 11 ans. Président de Pharmaciens Sans Frontières dans mon département pendant plusieurs années, J’ai découvert l’Afrique lors d’un voyage au Cameroun. |
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Pourquoi le Burkina Faso ? |
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Avec Emmaüs, en Novembre 2003, lors de l’Assemblée Mondiale de cette association, c’est au Burkina Faso que nous avons décidés de construire une école, aujourd’hui en cours d’achèvement. Cela nous a mené quatre fois dans ce pays en un an et demi. Mais la composante Santé-médicament me manquait. J’ai donc pris l’initiative de contacts avec des professionnels, et surtout avec François Minougou. |
Pourriez-vous nous présenter votre contact au Burkina Faso, François MINOUGOU ? |
François est enseignant à l’ENSP (école nationale de la santé publique) de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Il a en charge l’organisation des études des préparateurs en pharmacie, appelés là-bas « techniciens supérieurs en pharmacie ».Notre première rencontre a duré 4 heures, pendant lesquelles nos échanges ont porté sur les modalités de l’enseignement dans nos pays respectifs et la manière d’effectuer un rapprochement de nos deux pays. |
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Quels sont exactement la nature et le but de ce projet ? |
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Notre projet, qui je le souligne en est à ses premiers pas, doit dans un premier temps permettre d’établir un lien durable entre des professionnels de pays différents ; entre des préparateurs évidemment, mais aussi des pharmaciens et tous intervenants concernés par le médicament, la santé, l’hygiène. D’abord, il faut se connaître, s’accepter avec nos différences, se comprendre ; La langue n’est pas un problème puisque le Burkina, anciennement Haute-Volta, est un pays francophone (en ville). Bien des interrogations peuvent naître de discussions professionnelles (ou non). Mais ce que nous voulons, in fine, c’est traiter ensemble de grands thèmes. Pas pour le plaisir de discuter, mais pour apporter à la profession de préparateurs la reconnaissance qu’elle n’a pas : tant ici que là-bas ! Là sera tout l’intérêt, de construire des dossiers qui auront pour matière les idées des deux associations. Les thèmes ? Nous en avons déjà quelques uns ; mais se sera l’objet d’une prochaine communication. |
Deux associations, que voulez-vous dire ? |
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En effet, la reconnaissance, juridique celle là, a besoin d’un cadre. Ici, c’est la loi 1901 qui inclut toutes les associations ; Là-bas, l’Etat est un peu moins souple et il faut justifier dans notre cas d’un jumelage avec une association étrangère pour obtenir un droit de réunion itératif, et la possibilité de faire intervenir des instances officielles le cas échéant. Notre premier contact c’est AF3P, association de formation permanente à Bordeaux, dont le Président, Lucien Mombarbut, préparateur, m’a soufflé de bonnes adresses et idées. Mais leur travail pour la formation est déjà important et je pense que notre projet pèserait trop lourd dans leurs programmes. |
Vous souhaitez donc créer une association? |
Qui a dit créer ? Si je suis avec vous aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’une « stratégie » s’instaure. Je connais une jeune association, dont le but premier est la communication (c’est le but que je poursuis aussi). Alors…ASPHARCOM ! Ah ! Vous connaissez ? Et de plus, je connais un site internet PHARMECHANGE.COM qui contient des forums passionnants gravitant autour de la profession, ah ! Vous connaissez aussi ? Oui, voilà posées les bases de ce que j’attends de vous : nous adhérons à Aspharcom et nos échanges peuvent débuter sur un forum consacré à l’Afrique et au Burkina Faso en particulier. Ensuite, l’information est transmise à AF3P d’abord, puis d’autres associations, ainsi des groupes de travail pourront voir le jour, et les liens continueront longtemps, professionnels et certainement amicaux.
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| Merci de votre accueil. |