Désolé mais je suis vraiment pas d'accord, même sur le fond.
Mare de l'éternel discours culpabilisant (le côté judéo-chrétien flagélateur) : tu savais à quoi t'en tenir (bah non, justement, on était en pleine évolution, personne ne savait), pourquoi t'a pas fait un autre métier, arrête de te plaindre tant que tu as du boulot, quand on veut, on peut etc... C'est le rituel condescendant des puissants envers les autres pour qu'ils ferment leur gueule.
Je vais essayé d'être succin. Lorsque l'on a "choisi" pharmacie, ce n'était pas marqué "sans issue", mais au contraire profession médicale, sous-entendu, c'est un bon diplôme. Donc avec grosso modo les mêmes réussites professionnelles que médecin, dentiste voire avocat ou notaire et dix ans avant mon entrée à la fac, pratiquement tout le monde pouvait s'installer. Je me suis pas sacrifié autant de temps, d'effort et d'investissement personnel pour le résultat que l'on connaît, mais justement parce que je croyais aux promesses de ce doctorat. Promesses largement non tenues, voire tromperie, escroquerie, arnaque, tout ce que vous voulez. Suis-je le seul à le penser, je ne le crois pas.
Je ne comprends pas d'ailleurs cette résignation et attentisme qu'ont certains d'entre nous et constatant s'être fait largement baiser, de dire amen.
Mais alors là où je suis estomaqué c'est qu'on compare notre diplôme avec un ouvrier à la chaine qui reluquerait le statu de commercial.C'est vraiment du mépris total sur ce que nous valons. En tout cas, excusez-moi mais c'est profondément débile. On va dire qu'on met cela sur la maladresse de l'exemple.
Mais quand même. Faire six ans d'études et en arriver à ça (je parle de cette considération) et l'accepter (trouver ça normal, pour le coup) moi je trouve ça vraiment grave !! Et cela concours un peu plus à la médiocrité que l'on inspire, d'autant plus si on est d'accord (respect bien ordonné commence par soi-même).
Pour finir, ce serait reposant qu'on arrête un peu de dévier mon propos en jalousie matérialiste (je ne le suis pas) et puisqu'on veux comparer ce qui est comparable, le traitement des pharmaciens salariés par rapport aux "autres" n'est justement pas comparable et ne se limite pas à une différence de taille de pare-choc ou de b... mais d'écart de niveau vie suffisemment considérable pour que la société les ranges dans des catégories sociales différentes.
Pour ceux qui trouvent ça normal, restez comme vous êtes, c'est-à-dire discrets (on parle bien de salariés comme moi, bien sûr), mais qu'on n'empêche pas ceux qui veulent faire bouger les choses de s'exprimer.
Si Mister Bob en a fini avec ses réponses "percutantes", je voudrais bien connaître les témoignages d'autrui.