je propose le sujet

Bonjour,

Je suis titulaire installé seul au pays, quelle chance, pas de concurrence, pas de méchant MEL, Laf.. et Univ..,
J'applique des coefficient à l'ancienne et je marge au global à 30% !
Je cède mon officine à taille humaine, horaires souples, sans trop de charges salariales, loyer très raisonnable, et ce à un prix compétitif.
Conviendrai première installation pour jeune pharmacien dynamique.
Tout à faire.
Merci de me joindre directement hors agence, cela vous économisera leur commission à 5%.


Je devrais plutôt dire :

Tout petit CA, j'ose pas l'avouer, en constante diminution, avec un seul médecin sur la commune, travaillant plus de 70h par semaine, prescripteur à l'ancienne, devant prendre sa retraite en 2010.
Officine non transférable, aucune aide de la mairie ou des collectivités locales, Maison médicale en construction dans commune voisine dynamique à 15kms, impossibilité chronique de trouver du personnel, car trop éloigné des centres vitaux, remplaçants ne viennent jamais si loin des villes universitaires, 150Kms.
Convient à personne souhaitant en finir avec toute vie sociale
Rien à faire, si ce n'est à tenir les horaires, car population très attachée à son pharmacien présent en permanence, ça la rassure.
Garde 1 semaine sur 3.
Et bientôt seul praticien de Santé, de premier recours qui se verra confier de nouvelles missions, sur cette jolie commune rurale de moins de 500 âmes en déclin rapide compte tenu de la moyenne d'âge élevée.

La licence attachée irrémédiablement à une commune donnée et pour une population atteinte à un moment donné,
c'est une Vrai Bonne idée, non ? :-(

Message édité par : ElGringo / 06-01-2010 11:38

La vérité se trouve certainement entre les deux extrèmes... ;-)

tiens ! un revenant.. ;-)

Ce n'est pas une vérité, mais un cas évoqué et un seul.
Au fait tu lui dis quoi à cette pharmacienne qui souhaite prendre une retraite bien méritée ?
Puisque le sujet est l'avenir des pharmaciens face à la pénurie de médecins.
Là dans des conditions extrèmes, le titulaire souhaitant céder, car si tel n'est pas le cas, il n'a qu'a faire avec ! :-o

Message édité par : ElGringo / 06-01-2010 12:31

Il proposera des medecins leclerc ?

A un moment ou un autre l'ordre des médecins prendra son courage à deux mains, soit en faisant exploser le numérus, soit en appliquant eux aussi un quorum (je penche plutot pour l'augmentation du numérus)...

Donc le scenario catastrophique de plus de medecins à la campagne, j'y crois pas trop, on va tendre vers un minimun qui va forcement provoquer une reaction, meme si evidemment ça peut etre préoccupant quand une pharmacie depend d'un seul prescripteur direct...

Mais les parisiens, vous devriez vraiment mettre les pied un jour à la campagne, vous veriez que c'est pas no Man Land quand meme ;)

D'ailleurs c'est plein de Parisiens la moitié de l'année. :-)

Message édité par : Whoops / 06-01-2010 12:49

On prefère quand ils restent chez eux, tant pis pour le CA...

Soit, c'est un scénario à prendre en compte, mais en attendant, quand le seul et unique prescripteur s'en est allé, et que l'officine reste seule au village, durant les quelques années qui nous séparent de l'hypothèse de la mise en place d'un quorum pour les médecins, que va devenir notre titulaire qui souhaite, après déjà moulte hésitation prendre sa retraite bien méritée, car même un Parisien peut se poser la question du fond de son duplex rue de Passy. ;-)

La licence attachée irrémédiablement à une commune donnée et pour une population atteinte à un moment donné,
c'est une Vrai Bonne idée, non ?


Quant à la modification des règles du jeu pour les médecins, cela semble au moins aussi peu consensuel que l'abrogation du quorum des officinaux. :-D

Message édité par : ElGringo / 06-01-2010 16:03

logique puisque les conditions sont exactement inverses chez les carabins que chez les potards !

ils sont trop peu nombreux, et doivent faire des semaines de 50h pour arriver à "satisfaire" une bonne partie de leur clientèle ...

alors que nous , malgré les récentes propositions d'augmentation de NC :# , on n'arrête pas de nous seriner qu'il y a trop de pharmacies, et les conditions économiques aidant, l'adjoint devient une denrée "chère"..
donc trop de pharmaciens !!

effectivement il y a comme un problème..
L'avenir du pharmacien et de l'équipe officinale étant étroitement relié (pour ne pas dire complètement dépendant), de celui de son humble prescripteur... ça laisse pensif..

vive la passerelle que préconise lmrz80... ??
même si il semble qu'elle n'intéresse pas grand monde , même sur le forum :#

2 solutions :

le pharmacien obtient un droit de prescription exceptionnel dans une zone sans medecins

la videoconsultation à l'officine par un spécialiste de la grosse ville

2 solutions seulement... ? Y en a de nombreuses, une qui a beaucoup court c'est l'aménagement de condition optimun a l'arrivée d'un médecin , locaux loué quasi offert par la mairie...
Un village qui vit, c'est pas ses écoles, ses médecins, ses commerces...
Toucher au médecin c'est toucher et la santé, Et un commerce drainant comme l'est la pharmacie par rebond...
Et ça, les maires l'ont parfaitement compris...

Par ailleurs, le pharmacien pro medecin , c'est déja ce qu'une majorité d'entre nous touchons du doigt les samedi aprés midi, avec les limites mais aussi la demarche interessante que ça implique...

EL GRINGO "que va devenir notre titulaire qui souhaite, après déjà moulte hésitation prendre sa retraite bien méritée"

Réponse : elle me donne sa licence, et elle part a la retraite .....
Je fais tourner la boutique sans avoir vendu mes parents pour cela.
Si j'arrive a me degager un salaire d' assistant minimum c'est que la boutique est viable sinon on ferme.
8-)

oui antoine mais la solution de l'incitation ne marche pas ..car les medecins sont comme la population en générale..ils n'aiment pas la campagne (sauf le WE pour se detendre) et l'isolement et lui preferent le milieu urbain et peri-urbain..parfois pour de bonnes raisons..présence de confreres, services d'urgences, services medicaux..de plus la profession se féminise et diminue son temps d'activité pour avoir une vie en dehors du cabinet...le medecin de famille devoué corps et ame à son village c'est une image d'epinale ...dans les 20 prochaines années les villes et environs proche vont accueillir 20% d'habitants migrant des campagnes et lieux isolés...c'est un flux migratoire inévitable et plutot logique qu'il faudra prendre en compte.....surtout pour ceux qui veulent racheter une pharma seule au village....

d'ou la solution concrete du pharmacien prescripteur en cas d'absence de medecin..et le pb est réglé...partiellement...

Message édité par : PharmaFC / 07-01-2010 09:46

La population en générale devrait peut etre y vivre à la campagne, elle verrait ce qu'elle perd en allant à la ville...
Le flux existe, existera toujours, mais entre les achats (vetements, hifi) sur le net, la qualité de vie et des produits de la campagne...
Je suis assez dubitatif, l'heliotropisme oui restera, evidemment penalisant pour les zones un peu vierge en soleil ou tourisme, mais la population vieilli, et c'est rarement à l'age de 60 ans que des personnes agés quittent famille et passé pour rejoindre la ville...
Donc tout ce qui en lien avec la personne agé, service a la personne, garde un bel avenir à la campagne...

Pour tout dire, j'ai du mal à cerner l'attrait que peut avoir a ce point la ville... Mais peut etre parce que je suis un enfant de la ruralité, qui peste dés qu'un feu passe au vert et que toute les voitures ne peuvent passer en une fois :)
Alors le metro, les bouchons, la polutions, le manque de contact et echange humain ( j'aime quand sur le marché le commerçant sait ce que je vais prendre, et me conseil des aliments nouveaux adaptés à mes gouts....)...
Non merci !

Les zones periurbaines s'elargissent, c'est bien signe que la ville elle meme sature....
Donc la mort de la campagne, j'y crois peu... l'emploi n'est pas plus en ville qu'en campagne desormais , en tout cas dans de nombreux secteur...
Pour les autres, l'heure de voiture ou de train pour aller au boulot se democratise...
j'habite pas trés loin de chez loulou, si je devais bosser à paris, je n'hesiterais pas à prendre la voiture ou le train, mais garder mes week end, mon medecin, mes petits commerce, mon marché.... ma pharmacie ;)

je connais de nombreuses personnes agées dans mon entourage qui vivaient à la campagne et qui ont vendu des grandes maisons (inutiles car plus d'enfants a la maison !) pour se rapprocher de la ville (et de ses commodités : tout à proximité , moins d'isolement).



en ville on a aussi des marchés , plusieurs fois par semaine , avec des commercants qui commencent à nous connaitre aussi à force..
il n'y a pas que des dèli Maunop... et des karfourre marquette !




c'est surtout que de plus en plus de gens veulent vivre à la ville, et que par conséquent: les villes s'étendent .
Quelle vision caricaturale des citadins !

je te comprend mais c'est tout simplement un pb d'équipements et de services..les personnes agées quittent leur maison de village pour un appartement avec ascenseur et commoditées proche d'une ville (la famille les ayant abandonnés)...c'est un cercle vicieux...plus besoin de faire 45 min de voiture pour trouver un service...le rationnement en petrole risque d'accentuer le phénomene...la voiture va perdre du terrain au profit des transport en commun moins polluant....c'est tout nos modes de vie qui vont devoir evoluer...une voiture 4X4 par tete pour aller acheter le croissant et l'equipe..je ne pense pas que ce soit l'avenir.....

Le problême ne touche pas que la campagne, certaines zones périurbaines sont également concernées. C'est le cas de certaines banlieues pas hyper sexy. Ces coins n'encouragent pas les jeunes médecins à s'y installer.

Message édité par : ERNAM / 07-01-2010 13:48

exact , les pharmacies des banlieues "pas hyper sexy" (ZEP, ZUP, la banlieue nord parisienne, le 9 cube etc...) vont devoir faire face aux mêmes problèmes que les pharmacies rurales creusoises ou limousines..

c'est comme ça: il ya des coins ou en a envie de vivre et d'autre pas.

mettez vous à la place de ceux qui ont le choix, les facteurs de qualité de vie sont les mêmes pour tout le monde (cf classemnt de l'essprex là dessus )
les médecins n'ont que l'embarras du choix ...8-)

Message édité par : PoLoGwADa / 07-01-2010 13:32

à consulter :
http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er679.pdf
ainsi que
sur "leparisien.fr" l'article suivant du 06 05 2009:
"La pénurie de médecins devient alarmante
70 % des praticiens seront à la retraite d'ici quinze ans. Et comme la relève est loin d'être assurée, le manque de médecins va bientôt devenir criant en Ile-de-France.