Tu en as parlé au titulaire ?

Non. Car il y a eu un petit mieux pendant quelques temps (le temps durant lequel celle à qui j'ai pris la place est venue travailler pour son préavis).
Et puis l'élément déclencheur de mon craquage d'hier soir est aussi une remarque indirecte de mon boss...

il faut savoir partir avant d'être obliger de prendre du l x m l...
et savoir parler franchement avec son patron au lieu de tourner autour du pot....
après, nous n'avons pas tous les mêmes caractères ,ni points de vue...
bouge toi!!!!! pèse le pour, le contre !!! fais ta balance et agis en raisonnant...(la différence avec les animaux...on a une RAISON !!!) donc analyse ! ;-)
bon courage

vbm: tu résumes bien, mais parfois la raison nous fait choisir des choses aussi par dépit.
On a toujours tendance à penser que l'herbe est plus verte ailleurs. Je regrette maintenant mon raisonnement de cet été qui m'a fait accepté un contrat "bouche trou" sur lequel je tiltais déjà à l'époque. Je regrette d'avoir suivi les conseils de mes proches. Dans un contexte où il y a peu d'offres d'embauche, dans un contexte de PMA où je ne peux pas vraiment me permettre de faire de l'intérim car je peux très bien savoir la veille pour le lendemain que je peux être "absente"...Un contexte pas facile quoi, pour trouver un nouvel emploi.
Enfin là, demain, s'il est là, je vais déjà devoir annoncer à mon boss que je vais devoir me faire opérer et il ne va pas être content du tout (car mes collègues seront en vacances).

C'est un peu le même genre, mais j'ai appris à ne pas lui parler les rares fois où elle se montre aimable.
S'en foutre, oui, mais à force, ça s'entasse et ça pèse un poids.

c'est sûr que tu ne peux être sereine... (PMA + une opération en urgence)
ça fait beaucoup pour la même personne...
mais parle avec ton patron...ça évite les anthrax....qui salissent quand ça explose....

sois forte.tiens nous au courant. ;-)

Ce sont les aléas de la vie qu'on ne contrôle pas vraiment.
Quand j'ai évoqué le fait avec mon titulaire il y a quelques temps que j'étais en protocole PMA, j'ai bien senti que ça le faisait chier, même s'il a accepté que je puisse m'absenter pour mes rdv quand j'avais besoin, à condition quand même d'être présente à l'ouverture si je suis au courant par exemple un samedi midi que je dois refaire un bilan le lundi... Il a finit par lâcher aussi un "je sais pas si c'est bien d'aller contre la nature"....
Ce matin, quand je lui ai confirmé que je devais être opérée (je lui en avait déjà parlé de cette éventualité si pas de grossesse), il m'a dit "ah ben j'espère que je vais pouvoir trouver quelqu'un pour vous remplacer comme ça au pied levé, vous me mettez dans l'embarras, vous "remplacez" quelqu'un qui était souvent absente, ça va pas le faire si vous aussi vous vous y mettez..." Puis il a ajouté que ça allait être ma collègue (la tyrannique qui s'occupe en plus des plannings qui "n'allait pas être contente d'apprendre la nouvelle". Comme si j'avais besoin de son accord pour pouvoir me faire opérer...

Enfin bon, voilà, c'est pas simple et peut être qu'avec tout ces changements hormonaux que je subis je suis plus à fleur de peau aussi...

je pense que le stress du boulot ne facilite pas le reste et vice versa.
Bon courage à toi.
Et....pars de cette endroit néfaste. Un titulaire qui craint une de ses employés c' est malsain.

je pense que le stress du boulot ne facilite pas le reste et vice versa.
Bon courage à toi.
Et....pars de cette endroit néfaste. Un titulaire qui craint une de ses employés c' est malsain.

C'est clair, un titulaire qui te considère comme un morceau de jambon n'est pas à fréquenter, ça me tue de lire des trucs comme ça, y'en a vraiment qui perdent leur humanité en route :-o

Lilith: tout à fait d'accord et j'en ai conscience. C'est pour ça qu'au départ je pensais que c'était moi qui me faisais des idées. C'est un cercle vicieux dans les deux sens, mais autant, j'arrive à rester zen et à relativiser tout ce qui concerne mon infertilité, autant les remarques de mon boulot sont comme des coups de poignards dans le dos parce que ce qu'elles laissent sous-entendre est totalement différent de ce que je suis. A un moment j'ai perdu totalement confiance en moi professionnellement parlant, parce que j'avais fini par croire que jusqu'à présent, j'avais toujours été nulle mais que personne ne me l'avait dit.

padaOne: Moi ça me fait sourire quand mon boss sort des remarques de ce genre "on devrait pas aller contre la nature" ou "je comprends pas pourquoi on s'acharne à faire vivre un grand prématuré, ça restera une charge à la société toute sa vie car il aura des pb de santé", ou encore "on devrait arrêter de donner certains médicaments aux personnes âgées (hypolimémiants.....). Mais c'est son gagne pain, notre "business" c'est justement de repousser les limites de la nature. Ok on peut toujours se poser la question si du crestor 20 chez une ptite mémé grabataire qui mange presque plus, qui pèse 40kilos toute mouillée mais qui a un taux de cholestérol élevé est judicieux...Mais de là à cracher systématiquement dans la soupe...

Voilà,il y a une dizaine de jours, j'annonçais à mon boss que j'allais me faire opérer (je lui avais déjà parlé de cette éventualité). Qu'il y avait une date de retenue mais que mon gynéco devait revérifier mes IRM pour savoir quelle type d'opération faire exactement et savoir s'il devait demander à un confrère de venir l'assister, auquel cas l'opération aurait été repoussée à un autre jour. Mon gynéco n'opère que les jeudi (mais pas tous, car ça dépend aussi de ses gardes), et avec les ponts de mai, ses gardes, ses vacances....je n'avais pas trop le choix des dates.J'ai eu confirmation hier que je me fais opérer le 15 mai. Et ce matin, lorsque je suis allée lui confirmer mon arrêt, j'ai eu l'impression qu'il y a eu un séisme de magnitude 10 dans la pièce.
il m'a d'abord demandé si je savais, au moment de mon embauche l'été dernier, que j'allais me faire opérer (oh ben oui, bien sur, ça fait 10 mois que l'opération est prévue à cette date mais j'ai vraiment attendue le dernier moment pour vous l'annoncer, exprès!), et qu'il n'était pas content du tout car je suis là pour remplacer quelqu'un qui était "souvent" malade (d'après lui, mais à partir du moment ou tu as eu un arrêt c'est souvent), qu'elle nous à mis dans la merde (merci de me rappeler que j'ai du démissionné de mon cdd parce que vous ne pouviez pas attendre deux semaines de plus qu'il se termine et que par conséquent je n'ai pas eu le droit à ma prime de précarité), et que ça ne va pas du tout le faire moi aussi je dois m'absenter régulièrement (autrement sous entendu: vous me faites chier avec votre infertilité et une grossesse éventuelle, vous n'êtes pas quelqu'un sur qui on peut compter comme bouche trou). Il a simplement ajouter "Comprenez-le comme vous le souhaiter"... Avant de me remontrer le planning où tout le monde est chacun son tour en vacances (dont lui aussi) et de finir sur "pfff, allez vous faire opérer alors"...
Je sens que ça va être très sympa les prochains jours et à mon retour...

ben oui ,c'est la vie ...chacun voit midi à sa porte ....lui comme toi .donc ,le mieux ,comme la vie est faite de choix ,c'est de te faire opérer et de lui poser derrière ta lettre de démission ou de rupture conventionnelle (s'il l accepte ) .Comme ça ,la messe est dite ..et tu reprends ta liberté sans avoir à te poser toutes ces questions !

C'est un porc.

Ben non.

C'est l'employeur qui trouve que la situation est ennuyeuse pour lui (pauvre petit bichon qui ne supporte pas la maladie alors qu'il en vit) et donc, c'est à lui de prendre ses responsabilités. Pas au salarié qui, en plus de ses soucis de santé, devrait gérer ce dossier.

prends le à la rigolade...ce n'est pas ton pb, savoir gérer une entreprise c'est aussi savoir faire face aux arrêts maladie, retards, vacances de ses employés, manager en gros...sinon il vaut mieux faire autre chose..et il y a bcp de titulaires qui ne sont pas fait pour ça....mais ce n'est pas vraiment de leur faute, ils sont lâchés dans la nature sans véritable formation et font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont...

Oh mais ne vous inquiétez pas, maintenant ça me fait une belle jambe!
Je ne m'attendais pas hier à ce qu'il me sorte ça, et même si l'envie de lui répondre que s'il n'était pas content, il n'avait qu'à prendre l'initiative de me virer, j'ai pas eu assez de courage pour que ces mots sortent de ma bouche.
Je sais, que c'est chiant d'avoir un employé en absence maladie, mais voilà, je ne vais pas non plus ne pas me soigner juste pour son plaisir. De toute façon, peu importe la date, il y aurait toujours eu quelque chose, car à partir de maintenant, il y a toujours quelqu'un qui sera en vacances à un moment donné durant mon arrêt, et ce jusqu'au mois d'octobre...
Alors ok, je ne lui ai pas parlé de mes pb d'infertilité lors de l'embauche car ce n'était plus trop au gout du jour, je testais des traitements pour mettre tout le chmilblick au repos. Mais si ça le fait autant chier d'avoir des employées enceintes, il n'a qu'à employer soit des femmes un peu plus âgées, soit des hommes. Mais en employant une jeune femme sans enfants, faut quand même être con pour croire qu'elle ne sera pas absente pour une grossesse à un moment donner.
Alors en attendant, soit il fait avec, soit il me vire. Car j'ai bien compris ses menaces et moi aussi je ne suis pas du tout contente d'avoir un patron qui met un couteau sous la gorge. Comme le dit Bixente, pour quelqu'un qui vit de la maladie, c'est quand même un peu limite...

Bon après s'il t'a embauché uniquement parce que tu es jeune en bonne santé et officiellement remplaçante des gens en vacances, je comprends que ça le fasse chier que d'un coup tu veuilles un enfant. Attention je ne le défends pas, dans sa façon de te parler et de te traiter c'est un porc comme dit poussin. Mais si tu savais que tu voulais un enfant pourquoi accepter ce poste de "remplaçante des absents" ?

padaOne: non, officiellement, je ne suis pas "remplaçante" des absentes. J'ai un planning (roulement sur 6 semaines avec une moyenne de 33h par semaine). Lors de mon entretien d'embauche, on m'a expliqué que durant les vacances des un ou des autres, "on" se remplace mutuellement. Mais JAMAIS on ne m'avait dit que ça serait d'office moi qui bosserait toute la journée des samedi durant lesquels mes collègues sont en vacances (je bosse déjà tous les samedi matin et un samedi entier sur 6). Pour moi, j'avais compris qu'on s'arrangeait entre nous, comme c'était le cas dans toutes les autres officines dans lesquelles j'ai travaillé jusque là.
Ce n'est qu'un peu plus tard que j'ai compris que j'avais l'emploi du temps bouche trou de la pharmacie....
Tu vois, rien qu'un petit exemple:
On m'a mise d'office à bosser un samedi entier alors que ce n'était pas mon "tour" parce que c'était celui d'une de mes collègues qui prenait ses vacances. Sans me demander si je pouvais, ce n'était pas la première fois qu'on me faisait ce coup là, et jusque là j'étais dispo l'après midi donc j'ai rien dit. Mais sur ce samedi là, j'avais un mariage de prévu l'après midi. Je pouvais aller bosser le matin et aller à la cérémonie sans problème et je n'avais rien dit parce que je ne savais pas qu'elle serait en vacances à ce moment là.
Quand j'ai vu le planning et la modification, j'ai été voir ma collègue qui se charge de faire le planning. Elle me dit juste "ah ben je savais pas, ah ben comment je vais faire moi?". Finalement elle a demandé à mon autre collègue qui devait commencer ses vacances le vendredi soir, de venir "à ma place", et en échange je dois la remplacer un samedi en juillet.... Elles ont toutes un samedi sur deux de libre, et il ne faut pas qu'elles en fassent un de plus.
Quand il y a une baisse d'activité, c'est à moi qu'on dit de ne pas venir, en prétextant le fait que mes autres collègues ont des rdv avec les commerciaux. Du coup, moi je vais me retrouver en juillet à faire 33h supplémentaires pour rattraper les heures que je dois, et pendant ce temps là mes collègues qui ont des heures en avances vont avoir de longs week end de repos....

Je sens arriver le truc... Au final, ça va finir par être de sa faute... Ben ouaih.... Quoi...

Vouloir vivre sa vie au détriment de la Sainte Entreprise et de son Saint Patron. Quelle outrecuidance que de vouloir avoir des enfants ! Et puis après quoi... Prendre des vacances, vouloir des week-ends... Mais où va-t-on ?

C'est moche, mais la vie est pleine de surprise ; le salarié veut des gamins, son conjoint est muté, il doit subir une intervention chirurgicale, il est malade, il souhaite quitter l'entreprise, et même, parfois, il fait valoir ses droits à la retraite ou il meurt... Sans même prendre la précaution de prévenir quelques mois auparavant. Quel malotru !

Il est vrai que les employeurs, eux, lorsqu'ils vendent prennent la précaution de licencier pour aider le futur acquéreur à mieux vivre, préviennent leurs salariés au dernier moment (voir un autre post en route), et pis, si la conjoncture monte le moindre signe de noirceur, active la machine à virer sans trop se soucier de la vie future de celui qui, parfois sans avoir fait de faute, se retrouve chez Paul à quémander quelques sous pour vivoter...

Alors, les beaux donneurs de leçons qui semblaient amorcer dans cette discussion un léger retournement, merci de garder un peu de retenue.