Pfff les âmes perverties mon dieu, pourvu que je devienne jamais comme ça ! :#

Je l'espère pour toi!

D'ailleurs qu'est ce qu'un préparateur peut faire pour "se protéger" en cas de problème dans les cas où le pharmacien (titulaire ou assistant), lui dit de délivrer quelque chose alors qu'on était contre?

Moi quand mon titulaire m'imposait une vente (genre cortisone sans ordo) je mettais son numéro opérateur

Il était temps, mais combien de générations de pharmacien n'en ont / auront pas bénéficié ?

Dommage.

Message édité par : PoLoGwADa / 09-02-2014 15:37

C'est ce que je faisais, mais est-ce suffisant? Et dans les officines où il n'y a pas de code opérateur?

C'est le pharmacien qui supervise le préparateur qui a toutes les responsabilités en cas de conséquences. Seuls les salariés pharmaciens ont une indépendance déontologique.

Je faisais aussi comme PadaOne : j'utilisais le code du titulaire si divergence d'opinion. L'utilisation de codes est, je crois, une obligation maintenant. Croyez-vous qu'il existe encore des boutiques où les vendeurs n'ont pas de code ?? :-o

Un préparateur n'a pas d'indépendance déontologique et doit l'obéissance au pharmacien qui le supervise. En conséquence de quoi il n'a pas non plus la prise de risques.

Oui oui, il existe encore des pharmacies où il n'y a pas de codes vendeurs, c'est d'ailleurs le cas dans ma boutique et c'est en partie à cause de cette faille que l'adjointe en profite pour me mettre sur le dos des choses que je n'ai pas forcément faites....

Poussin : et oui, un préparateur est un bon petit toutou obéissant qui ne doit pas grogner ni montrer les crocs. Mais parfois j'aimerai bien avoir un droit de véto, parce que lorsque le pharmacien est plus commerçant que professionnel de santé et qu'il voit surtout le tiroir de la caisse enregistreuse s'ouvrir, je me dis que c'est grave et non éthique.

Le préparateur agit sous la responsabilité du pharmacien, donc de toute façon si problème ça retombera sur le titulaire et non le préparateur.

En revanche d'après le code de déontologie, un adjoint ne peut pas se voir imposer une délivrance par son titulaire.

Lors de mes cours de BP, notre prof nous a bien dit qu'on travaillait sous la responsabilité effective d'un pharmacien mais qu'en cas de problème notre responsabilité pénale pouvait autant être mise en cause que celle du pharmacien. Donc en gros, pour illustrer elle disait "en cas de faute, pharmacien et préparateur peuvent se retrouver dans la même cellule"...

Alors oui, un préparateur a fait moins d'études qu'un pharmacien. On a pas appris en détail toute la pharmacodynamie et pharmacocinétique des molécules, mais parfois il faudrait savoir si vous voulez qu'on soit juste un gentil sbire qui ne réfléchit pas et qui obéit bien, ou alors quelqu'un qui a un peu de conscience pour se dire que malgré l'avis du pharmacien, cela peut être dangereux pour le patient? (je parle toujours de ces marchands de tapis qui caressent bien dans le sens du poil les clients).

Message édité par : ethelreda / 09-02-2014 18:21

Poussin;
Un préparateur n'a pas d'indépendance déontologique et doit l'obéissance au pharmacien qui le supervise. En conséquence de quoi il n'a pas non plus la prise de risques.


ethelreda:Lors de mes cours de BP, notre prof nous a bien dit qu'on travaillait sous la responsabilité effective d'un pharmacien mais qu'en cas de problème notre responsabilité pénale pouvait autant être mise en cause que celle du pharmacien. Donc en gros, pour illustrer elle disait "en cas de faute, pharmacien et préparateur peuvent se retrouver dans la même cellule"...
:b
alors???
mais ça, c'est comme quand le titulaire de l'officine laisse son préparateur seul....sans pharmacien!
on n'a pas le droit mais que peut faire et dire le préparateur!! a-t-il le choix?
il n'est pas responsable, mais par raisonnement, un adulte est responsable de ses "actes"...même s'il obéit à son supérieur...
qu'encoure t-il??? :# :-(
heu...désolé mais j'ai ptête dérapé sur le sujet... :-(

Vbm: on est d'accord, nous sommes responsables de nos actes même si on "obéit" docilement aux ordres. C'est pour ça que je dis que parfois, c'est bien dommage qu'on aie pas un droit de veto...

non, tu es une préparatrice ;)

un jour, un pharmacien chez qui je faisais un rempla m'a entendu dire "je ne suis que préparatrice" et elle m'a dit qu'elle ne voulait pas m'entendre tenir ce genre de discours, que j'étais préparatrice mais certainement pas "que préparatrice" ;)

Hemmm petite question toujours à propos du baclofène...
Remboursement/pas remboursement c'est une chose, mais jusqu'à quelle dose êtes vous prêts à délivrer hors AMM?

Cette question je me la suis posée il y a un petit moment déjà (il y a 2 ans), j'en ai déjà parlé sur ce forum un patient dont les doses augmentaient de semaine en semaine pour arriver à plus de 30cp par jour (oui oui plus d'une boîte par jour!). Me voyant de plus en us réticente il a préféré "changer de crèmerie). J'avais appelé le médecin, le grand spécialiste qui m'avait dit que mon patient était en protocole (mon patient n'avait pas l'air au courant) et à force d'insister pour avoir une copie de ce protocole j'ai reçu un joli papier qui n'était autre qu'une décharge signée par mon patient)
Mon patient a failli mourir en finissant sa route dans un fossé suite aux effets secondaires de son traitement. Encore heureux que ce ne soit pas arrivé pendant son travail, il est chauffeur de bus...
Il est revenu dans "ma crèmerie" depuis, s'est excusé et a admis qu'il comprenait maintenant mes réticences de l'époque.

Bref bref tout ça pour dire que depuis, ouf je n'ai pas eu d'autre prescription mais je me pose la question, jusqu'à quelle dose délivrer, dans l'intérêt du patient.

Ps : jamais délivré en remboursable un havrix par contre j'avoue, patch emla du généraliste ou autre dexeryl, oui.

Lavrille: voilà exactement le genre de chose qu'on voit passé et que certains pharmaciens malgré leurs connaissances des risques pouvant être encouru délivre ou nous demande de délivrer...
Juste pour info, lorsque je bossais à l'hôpital, la posologie maximale courante qu'on voyait passer pour ce genre de cas était de 12 comprimés. J'ai du avoir une fois 15 et déjà l'interne commençait à se poser des questions...

Chez nous, on a eu jusqu'à 18 (mais à partir de 15 on titillait un peu).
On prévient chaque patient du risque de somnolence, la plupart ont été mis au courant par leur médecin
C'est sûr qu'à un chauffeur de bus, ça m'aurait un peu refroidi :#

Etonnant. J'en avais déjà quand j'étais en 5e AHU, ça remonte à 2001, et c'est vrai qu'à l'époque c'était la première année où c'était mis en place. Il aura donc fallu 10 ans pour que ce soit généralisé à toutes les facs?

on a eu un patient récemment à 29 cps jours
c'est l'assistante qui a eu l'ordo et qui a appelé le spécialiste prescripteur ( qui n'etait pas content qu'on remette sa prescription en cause)et prevenu le medecin traitant ( qui n'etait pas au courant)
ma collègue lui a délivré que 8 boites et bien lui en a pris le lendemain tel des urgences de l'hôpital ce monsieur avait fait un malaise ( il semblerait qu'il ai pris une boite complete en mois de 12h)
3 semaines de soins intensifs multiples fractures ce monsieur s'en sort bien et il est revenu à une poso de 6 par jour
son spécialiste a finit par admettre qu'il avait fait une erreur

Je viens de délivrer ma première boîte de Versatis en non remboursée youpiii :b

(eh oui je ne m'étais jamais posée la question de l'indication avant de vous lire)

Communication très intéressante du Dr Beaurepaire (env 20mn), qui est un des rares prescripteurs de Baclo hors AMM visiblement....

http://www.baclozen.com/les-pionniers/154-renaud-de-beaurepaire.html

NB : Bien que ce qu'il raconte (un essai clinique non déclaré, il semblerait :-D ) soit cohérent et instructif, c'est quand même un conard car mon assistante se l'est tapé au téléphone ce matin et s'est littéralement fait aboyer dessus en osant remettre en doute sa prescription (me suis rencardée sur lui qu'après malheureusement)..... qui était de 180 mg/jour sachant que normalement en ambulatoire c'est 75mg/jour grand max..... oui dsl de se poser des questions docteur... :-| :paf

Des doses de 200-240 mg sont souvent nécessaires afin d'aider des patients addictifs.
C'est hors AMM, hors cadre légal faute d'études assez poussées, à ce jour.
A chacun de voir s'il assume ou pas, pour ma part, j'assume ces dosages à mes risques et périls car j'ai la très nette conviction d'avoir amélioré la dépendance de quelques patients.