Citation :
Manager
Pharma-espoir tu passes ton temps à dénigrer tes collègues préparateurs en les prenant pour des incompétents irresponsables. Je note qu'il y a deux ans encore tu étais à la fac. Juges tu ta connaissance de la problématique de notre branche comme acquise?
Les gens qui dispensent des idées définitives et toutes faites me gonflent au plus haut point. Un peu de modestie par pitié et un peu d'ouverture d'esprit.
Socrate ne disait il pas ? Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien.
Bah moi, ce que je constate, c'est qu'au quotidien, dans un certain nombre d'officines, le métier exercé par les préparateurs et les pharmaciens est le même.
Il me parait absolument impossible de conserver une filière pharmacie attractive si le fonctionnement ne change pas. Je pense pouvoir dire sans prétention que les jeunes d'aujourd'hui, quand ils se lancent dans les études, c'est avant tout pour exercer un métier qui leur plait. Ils pensent peu à l'argent, donc les perspectives financières intéressantes qu'offre le métier de pharmacien n'est plus le critère principal de choix.
Un jeune qui sort du lycée avec un bac S mention TB, ou qui fini dans les premiers au concours PACES, explique moi comment tu peux l'attirer en pharmacie si tu lui expliques en même temps qu'il fera le même boulot qu'un BP qui n'a pas forcément le bac ? Certains viendront, mais pour les autres spécialités de la pharmacie, pas pour l'officine.
Il y a un moment où il faut essayer d'arrêter d'être hypocrite. Il y a un très gros écart entre le niveau exigé pour rentrer et réussir des études de pharmacie et le niveau exigé pour entrer et réussir des études de préparateur.
Les études de pharma étant d'une difficulté semblable à celles de médecine, dentaire, et sage-femme, celui qui se lance dedans a pour objectif d'obtenir un poste très stimulant intellectuellement et avec des responsabilités.
Si son avenir c'est de ranger des boites, s'occuper du tiers-payant et remplir les préservatifs, évidement, on aura une véritable crise de vocation.
Imagine un mec qui sort de centrale Paris, et dans l'entreprise ou il est recruté, il a le même boulot qu'un technicien qui vient de sortir d'un IUT... Je pense que ça créerait quelques tensions.
Alors oui, je pense sincèrement que pour pouvoir continuer à attirer des gens à se lancer dans un doctorat de pharmacie (et les faire choisir l'officine), il faut leur proposer un job de docteur à la sortie.
Maintenant, je n'oblige personne à penser comme moi...
PS : Et comme dit par Antoine pharma, il y a des officines ou ça se passe très bien et ou les pharmaciens sont heureux, je ne fais pas une généralité. Mais le fonctionnement de certaines autres est à revoir...
Message édité par : pharma-espoir / 23-01-2013 14:58
