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Que pensez-vous de www.remede.org ?#11201

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olihulk olihulkicon_post
Si ce que tu dis est exact, Chiendent, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), si c'est bien ça, sont des fieffés menteurs !!!

A ce point même, je trouve cela incroyable.

Sans outrepasser de trop l'objectivité, je pense que le salaire moyen d'un pharmacien d'officine doit tourner autour de 2000 euros net, et je suis gentil.
chirdent chirdenticon_post
1) Pour les salaires, vous êtes d'une mauvaise foi incroyable !! 2000€ net, c'est le salaire MINIMUM de votre grille conventionnelle, celui que même en sortie de fac personne n'accepte (du coté de chez moi en tout cas). Moi ceux que je connais ont commencé à 3000€ net en ville universitaire, et aujourd'hui ils sont proches des 4000€ net (coeff 700 + % du CA).

L'étude de la DRESS est disponible ici :
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er578.pdf

On y apprend que les pharmaciens libéraux gagnent un peu mieux leur vie que les médecins et dentistes libéraux. Idem, le niveau de vie des pharmaciens libéraux est supérieur à celui des médecins et dentistes libéraux.

Pour les salariés, les pharmaciens adjoints touchent 43K€ net par an contre 70k€ net pour les médecins salariés. Par contre en terme de niveau de vie, on se rend compte que les adjoints sont très proches des médecins salariés et libéraux.

(il faut regarder le graphique 4 page 5)




2) Le modérateur a demandé a ce qu'on parle santé, donc justement j'aurais une grande question à vous soumettre.

Pourquoi quand un médecin prescrit un biphosphonate à un patient, vous lui délivrez sans vous poser de question ?

Les recommandations de la HAS sont pourtant très claires, pour débuter un traitement de biphosphonate, il faut un examen clinique bucco-dentaire dentaire chez dentiste. C'est écrit noir sur blanc.

Un pharmacien qui ferait correctement son job, il demanderait au patient qui arrive avec une prescription de biphosphonate si il a bien vu un dentiste. Si la réponse est non comme dans 99,9% des cas puisque les médecins n'y pensent pas, en tant que professionnel du médicament vous devriez refuser la prescription et demander au patient de revenir avec le feu vert d'un dentiste.

Pourtant vous le le faites pas... Pourquoi ?

Message édité par : chirdent / 06-12-2011 16:03

becanne becanneicon_post
Bon, là cela devient insultant, on veut bien parler santé, mais faut arrêter de dire n'importe quoi...

Si un modo pouvait calmer Chirdent sur les fabulations qu'il sème sur le forum, dans un but qui nous dépasse...
Merci
becanne becanneicon_post


1) Pour les salaires, vous êtes d'une mauvaise foi incroyable !! 2000€ net, c'est le salaire MINIMUM de votre grille conventionnelle, celui que même en sortie de fac personne n'accepte (du coté de chez moi en tout cas). Moi ceux que je connais ont commencé à 3000€ net en ville universitaire, et aujourd'hui ils sont proches des 4000€ net (coeff 700 + % du CA).

Je relis ça c'est tout bonnement du mitonage... ou du martèlement...

Pour le biphosphonate, c'est simple:

1) Les gens n'ont pas le tps d'aller chez le dentiste.
2)Le dentiste n'a pas le tps de les recevoir (j'ai moi même essuyer plusieurs refus de cabinets parce que pas habituel)
3) P pour aller chez le dentiste il faut avoir une bonne mutuelle, ce qui n'est pas gratuit...

Après, je suis archi pour le respect des bonnes pratiques, comme par exemple pour la prescription de certains beta bloquants ou encore une simple ventoline (qui n'est pas si simple d'ailleur en vue des effets antagoniste cité pour mon premier exemple)...

Mais le manque de fric, le mépris, le manque d'information.... font que tu ne peux pas aller à l'encontre de tout ça.

Et ouais...


Message édité par : becanne / 06-12-2011 16:12

chirdent chirdenticon_post
Citation : becanne 



1) Pour les salaires, vous êtes d'une mauvaise foi incroyable !! 2000€ net, c'est le salaire MINIMUM de votre grille conventionnelle, celui que même en sortie de fac personne n'accepte (du coté de chez moi en tout cas). Moi ceux que je connais ont commencé à 3000€ net en ville universitaire, et aujourd'hui ils sont proches des 4000€ net (coeff 700 + % du CA).

Je relis ça c'est tout bonnement du mitonage... ou du martèlement...

Pour le biphosphonate, c'est simple:

1) Les gens n'ont pas le tps d'aller chez le dentiste.
2)Le dentiste n'a pas le tps de les recevoir (j'ai moi même essuyer plusieurs refus de cabinets parce que pas habituel)
3) P pour aller chez le dentiste il faut avoir une bonne mutuelle, ce qui n'est pas gratuit...

Après, je suis archi pour le respect des bonnes pratiques, comme par exemple pour la prescription de certains beta bloquants ou encore une simple ventoline (qui n'est pas si simple d'ailleur en vue des effets antagoniste cité pour mon premier exemple)...

Mais le manque de fric, le mépris, le manque d'information.... font que tu ne peux pas aller à l'encontre de tout ça.

Et ouais...


Message édité par : becanne / 06-12-2011 16:12

 


1) Lis le rapport de la DRESS, tu verras que ça n'a rien d'exceptionnel.

2) Pour le biphosphonate, je trouve ta réponse aberrante pour un professionnel de santé.

Tu ne fait pas correctement ton boulot sous prétexte que le patient "n'a pas le temps" ? Donc quand un patient arrive sans ordonnance et qu'il te demande 3 boites de subutex, si il te dit "j'ai pas le temps d'aller voir le médecin", tu lui donnes ? Non je suis désolé le temps c'est une fausse excuse, pas digne d'un pro.

Une consultation chez le dentiste pour un examen bucco-dentaire, c'est 21€, remboursé à 70% par la sécu. Même avec une mutuelle qui ne prend pas en charge le ticket modérateur (ce qui est très rare), ça fait pas une somme inaccessible à débourser pour le patient.

Qu'est ce que ça apporte de mettre un pharmacien plutôt qu'un vendeur non qualifié si c'est juste pour donner des boites prescrites ? L'intérêt du pharmacien, c'est d'analyser les prescriptions et de s'assurer que toutes les conditions sont réunis pour que le médicament puisse être délivré. Si ce boulot n'est pas fait, je vois plus du tout l'intérêt du pharmacien dans la chaine de soins... Eclaire moi stp.
syncmaster syncmastericon_post
Mon rôle en tant que pharmacien est d'expliquer les modalités de prise, qui sont très importantes dans le cas des bisphosphonates, les interactions avec l'alimentation et les autres traitements, mettre en garde contre les effets indésirables, eventuellement donner des règles hygiénodiététiques,
etc.
Si le médecin oublie ou choisit de ne pas respecter les recommandations, c'est sa responsabilité.

Message édité par : syncmaster / 06-12-2011 17:02

chirdent chirdenticon_post
Citation : syncmaster 

Mon rôle en tant que pharmacien est d'expliquer les modalités de prise, qui sont très importantes dans le cas des bisphosphonates, les interactions avec l'alimentation et les autres traitements, mettre en garde contre les effets indésirables, eventuellement donner des règles hygiénodiététiques,
etc.
Si le médecin oublie ou choisit de ne pas respecter les recommandations, c'est sa responsabilité.

Message édité par : syncmaster / 06-12-2011 17:02

 


Votre rôle est aussi de vous assurer que les conditions nécessaires à la délivrance sont respectées (cad visite chez le dentiste).

Certes, le médecin est responsable si il ne respecte pas les recommandations, mais le pharmacien aussi.
Whoops Whoopsicon_post
Il y a un gros biais, chirdent, tu confonds des valeurs de revenus qui sont définis par rapport à une référence "revenus médecins" arbitrairement établie à 100 (d'où l'indication : base 100) avec la valeur des revenus en euros dont il n'y a aucune précision dans le rapport de la dress.

D'où les chiffres farfelus que tu sors pour les différents revenus moyens depuis le début de votre discussion.

Voilà pour la partie sous.

Message édité par : Whoops / 06-12-2011 17:13

chirdent chirdenticon_post
Citation : Whoops 

Il y a un gros biais, chirdent, tu confonds des valeurs de revenus qui sont définis par rapport à une référence "revenus médecins" arbitrairement établie à 100 (d'où l'indication : base 100) avec la valeur des revenus en euros dont il n'y a aucune précision dans le rapport de la dress.

D'où les chiffres farfelus que tu sors pour les différents revenus moyens depuis le début de votre discussion.

Voilà pour la partie sous.

Message édité par : Whoops / 06-12-2011 17:13

 


Ah c'est exact, je me suis bien planté pour cette étude, toutes mes excuses. Mais il y une étude de l'INSEE qui classe toutes les professions et les pharmaciens salariés sont à +5000€/mois, et là je suis sur de moi, c'est pas par rapport à une base mais les véritables salaires. Dès que je remet la main dessus je posterais le lien.

Et puis cette étude montre quand même qu'en terme de niveau de vie, les pharmaciens adjoints sont proches des médecins salariés.
Manager Managericon_post
Là tu dis des bêtises, tu devrais jeter un œil à ce sujet pour te faire une idée.

==> http://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=73&forum=2

A part énerver tout le monde ce qui va finir par m'énerver aussi pourtant je suis de nature calme.

Concernant le pb des recos, tu n'as pas complètement tort mais c'est juste l'illustration du manque de transversalité des professions de Santé.
Les préparateurs qui aiment leur métier se retrouvent sur preparateur-en-pharmacie.com
chirdent chirdenticon_post
Citation : Manager 

Là tu dis des bêtises, tu devrais jeter un œil à ce sujet pour te faire une idée.

==> http://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=73&forum=2

A part énerver tout le monde ce qui va finir par m'énerver aussi pourtant je suis de nature calme.

Concernant le pb des recos, tu n'as pas complètement tort mais c'est juste l'illustration du manque de transversalité des professions de Santé.
 


J'ai vu le sujet ou chacun met son coefficient. Mais niveau sondage objectif, on a vu mieux quand même. Le mec qui gagne bien sa vie et qui est heureux de sa situation, il profite et il a aucun intérêt à venir parler de son salaire sur un forum.

Sur le forum des dentistes on voit jamais des ortho ou des implanto exclusifs.

Sur les forums destinés aux pharmaciens, on voit très peu les biologistes, industriels, praticiens hospitaliers. Pourtant 35% des pharmaciens ne sont pas officinaux.

Sur les forums de médecins, on voit jamais les radiologues, les biologistes, les ophtalomo...

Souvent on se tourne vers les forums quand on ressent un problème. Quelque soit le forum. Si je gagnais 4000€/mois, je ne serais ni ici, ni sur Eugénol. Je profiterais de ma vie sans me soucier des autres.

Message édité par : chirdent / 06-12-2011 19:06

Aleatoire Aleatoireicon_post
Citation : chirdent 


L'étude de la DRESS est disponible ici :
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er578.pdf

Pour les salariés, les pharmaciens adjoints touchent 43K€ net par an contre 70k€ net pour les médecins salariés. Par contre en terme de niveau de vie, on se rend compte que les adjoints sont très proches des médecins salariés et libéraux.

(il faut regarder le graphique 4 page 5)



Le graphique est en base 100, pas en k€ !!!


Citation : chirdent

Pourquoi quand un médecin prescrit un biphosphonate à un patient, vous lui délivrez sans vous poser de question ?

Les recommandations de la HAS sont pourtant très claires, pour débuter un traitement de biphosphonate, il faut un examen clinique bucco-dentaire dentaire chez dentiste. C'est écrit noir sur blanc.



L'ostéonécrose est fréquente (5-10%) pour les biphosphonates utilisés en IV dans les maladies malignes. Les impératifs buccodentaires en pré-médication et dans le suivi sont limités à ce cas là.

Le risque est beaucoup plus rare par voie orale.

Les biphosphonates exposent également et plus fréquemment à un retard de cicatrisation osseuse. Le conseil qui en découle lors de la délivrance de biphosphonate PO est de préciser au patient qu'il doit signaler à son chirurgien qu'il est sous traitement.

Donc au comptoir tout ce qu'il y a à dire à ce sujet c'est "informez votre dentiste que vous êtes sous biphosphonates".

chirdent chirdenticon_post
"La Commission de la transparence rappelle les recommandations sur la prise en charge bucco-dentaire des patients traités par bisphosphonates : « chez les patients devant être traités par bisphosphonate dans le cadre d’une ostéoporose ou de la maladie de Paget, il est recommandé de réaliser d'un bilan bucco-dentaire initial, suivi des soins dentaires nécessaires. Une surveillance bucco-dentaire annuelle est préconisée. Les données actuellement disponibles ne permettent pas de considérer que la prise de bisphosphonates pour une ostéoporose est une contre-indication à la mise en place d’un implant dentaire."

Recommandations de la CT de la HAS.
Aleatoire Aleatoireicon_post
Citation : chirdent 

Les recommandations de la HAS sont pourtant très claires, pour débuter un traitement de biphosphonate, il faut un examen clinique bucco-dentaire dentaire chez dentiste. C'est écrit noir sur blanc.



Non "recommandé" et "préconisé" n'est pas équivalent à "il faut"

Si on classe les choses importantes pour le pharmacien à dire au patient concernant les biphosphonates

1. modalités de prise (risque immédiat)
2. signaler le traitement à son dentiste (risque potentiel de retard de cicatrisation)
3. contacter son médecin/dentiste en cas de trouble gingival (risque potentiel rare d'ostéonécrose)

La phrase "informez votre dentiste que vous êtes sous biphosphonates" est une phrase d'accroche. Le patient type ostéoporose est réactif lorsqu'on lui parle de dentiste. Il le voit souvent déjà beaucoup trop à son gout.

Si sa réponse (ou son état buccal) indique que sa dernière consultation date et que la prochaine est pour dans 10 ans, là on oriente.

Mais dans la grande majorité des cas le patient est déjà suivi. Pas la peine de retarder l'instauration du traitement.

"Ces soins ne doivent pas retarder l’instauration du traitement par BP chez les patients à risque élevé de fractures" (lettre aux professionnels de santé AFSSAPS 2007 - à noter que le pharmacien ne faisait pas parti des professionnels de santé visés par cette lettre)

Si on est vraiment rigoureux, il faudrait appeler le prescripteur pour vérifier que le patient est bien "à risque élevé". Mais dans la pratique on s'en passera bien volontiers.
Eoradril Eoradrilicon_post
Chirdent :=!

Bravo pour l'ensemble de ton œuvre.

A quand le Chirdent Comedy Club.

En tout cas tu as tout notre soutien.
Manager Managericon_post
Chirdent, tu peux entretenir tes fantasmes sur le salaire des pharmaciens adjoints.

Moi je ne fais pas de supputation sur des pseudos études, je te parle de la vrai vie. Le salaire d'un pharmacien adjoint se situe entre 1900 et 2700€ net en fin de carrière.

Toute situation supérieure est exceptionnelle.

Et personnellement, je me fous de combien gagne un dentiste, je ne le suis pas.
Les préparateurs qui aiment leur métier se retrouvent sur preparateur-en-pharmacie.com
zamaiev zamaievicon_post
@chirdent voici la derniere enquete sur les salaires pratiqués en officine , elle date , une autre est en cours en ce moment même .


"Pénurie d’adjoints moins criante, préparateurs plus nombreux sur le marché de l’emploi, politique salariale davantage maîtrisée par les titulaires : de nombreux facteurs concourent à une certaine contraction des salaires du personnel en officine. Enquête sur les salaires réellement versés pour les salariés de l’équipe officinale en 2005, à Paris et en province.

IL Y A ENCORE DEUX ANS, la pénurie d’adjoints et de préparateurs avait fait sensiblement monter les salaires du personnel en officine, obligeant les titulaires à accepter, souvent, des rémunérations plus élevées que celles qu’ils auraient voulu verser. En 2005, comme le montre notamment l’étude statistique que vient de publier l’Unpf (Union nationale des pharmacies de France)*, l’évolution des rémunérations semble contenue : les salaires moyens pratiqués dans les officines sont dans l’ensemble assez proches des minima fixés par la grille des salaires de la convention collective.

La pénurie de personnel – surtout pour les préparateurs – étant moins forte et les perspectives économiques de l’officine demeurant incertaines, la masse salariale de l’officine semble bien maîtrisée et les salaires versés désormais « raisonnables ». Il n’en reste pas moins que les niveaux de rémunération restent très épars : à qualification, responsabilité et ancienneté égales, un pharmacien, ou un préparateur, est mieux rémunéré, en salaire horaire, en intérim ou en contrat à durée déterminée qu’en contrat à durée indéterminée. Les salaires horaires de l’intérim étant souvent un peu supérieurs à ceux des salariés en CDD. De même encore, les salaires versés en région parisienne, sur la Côte d’Azur ou à Lyon sont supérieurs à ceux que l’on peut observer dans les zones rurales, du moins pour les missions d’intérim ou les CDD – la différence étant plus faible pour les CDI.

Adjoints payés à la grille. En 2004, la masse salariale de l’ensemble des officines avait augmenté de 5 à 10 %, selon les sources, avec une relative stabilité du nombre de salariés. En 2005, la valeur du point de la convention collective a été revalorisée deux fois, en janvier et en juillet, soit une hausse totale de 4,01 %. Pour 2005, l’augmentation de la masse salariale des officines ne devrait donc pas être inférieure à ce chiffre. Sur les dix dernières années, d’ailleurs, les frais de personnel, comme l’ont souligné les dernières enquêtes statistiques de Fiducial, sont stables en valeur relative, les deux tiers des officines ayant un ratio de frais salariaux inférieur à 10 % du chiffre d’affaires hors taxes et un tiers seulement, un ratio supérieur à 10 %.

Dans ce contexte de relative stabilité, le salaire horaire moyen versé en 2005 aux adjoints, selon l’enquête de l’Unpf, est de 19,82 euros de l’heure, soit 3 000 euros bruts par mois pour un travail à plein temps de 151,67 heures mensuelles. Mais, toujours selon cette enquête, les pharmaciens adjoints sont majoritairement rémunérés au tarif de la grille de la convention collective et bénéficient pour la moitié d’entre eux du coefficient 500 (le tarif conventionnel au coefficient 500 est de 18,66 euros de l’heure et le tarif horaire moyen pratiqué à ce coefficient est de 19,56 euros). D’après l’Unpf, les pharmaciens salariés rémunérés d’après la grille conventionnelle perçoivent donc en moyenne un salaire supérieur de 6 % environ au tarif conventionnel du coefficient 500. Mais pour ceux qui ne sont pas payés d’après la grille, la dispersion des salaires pour un coefficient donné est beaucoup plus grande.

A noter également que l’ancienneté moyenne des adjoints est de six ans, qu’il y a 1,57 pharmacien adjoint par officine et que 60 % de ces salariés travaillent à temps plein. «Le nombre de temps partiels a diminué depuis que l’officine est passé de 39 à 35heures», fait-on remarquer à l’Unpf. Il n’y a donc plus de lien direct entre la rémunération et la durée du travail.

Pour les préparateurs, la dispersion des salaires est beaucoup plus importante que pour les pharmaciens. D’abord, les coefficients de la grille conventionnelle ne sont souvent pas respectés : on emploie parfois un préparateur à un coefficient qui n’existe pas pour lui. Ensuite, et à l’exception du coefficient 260 (9,70 euros bruts de l’heure dans la grille, 10,65 euros en moyenne), les préparateurs sont dans leur grande majorité rémunérés au-dessus des minima conventionnels : le décalage entre les salaires effectivement versés et les minima de la grille est donc important. Selon les circonstances, certains préparateurs peuvent même être payés 20 ou 25 euros bruts de l’heure (soit 3 000 ou 3 800 euros bruts par mois).

Toujours selon l’Unpf, le salaire horaire brut moyen d’un préparateur s’établit toutefois à 11,15 euros en 2005, c’est-à-dire près de 1 700 euros par mois pour un temps plein. La grande majorité des préparateurs travaillent d’ail-leurs à plein temps puisqu’ils sont moins de 30 % à travailler moins de 35 heures par semaine. Rappelons aussi que près de 80 % des préparateurs sont des préparatrices.

Pour les autres salariés de l’officine, tels que les employés avec CAP ou mention complémentaire, les employés administratifs, les vendeurs spécialisés ou les fem-mes de ménage, la gamme des rémunérations est cette fois très large, les salaires moyens étant très souvent supérieurs aux minima conventionnels. On peut, par exemple, payer une diététicienne très cher si elle effectue beaucoup de ventes.

Dans tous les cas, que ce soit pour les adjoints, les préparateurs ou les employés, il y a deux façons au moins de rémunérer un salarié au-dessus des minima prévus par la grille conventionnelle : soit en le payant à un salaire supérieur à celui prévu par son coefficient, soit en le payant à un coefficient qui n’est pas le sien. De nombreux adjoints, notamment, sont rémunérés au coefficient 600 (près de 3 400 euros bruts mensuels pour un plein temps au tarif conventionnel), alors que leur qualification correspond en réalité au coefficient 500 (2 830 euros bruts mensuels dans la grille) : c’est une autre façon pour le titulaire de payer un salaire réel plus élevé que celui de la grille. Sans compter, bien sûr, ceux qui utilisent des coefficients qui n’existent pas dans la grille, comme 450, 550 ou 650 pour les adjoints.

Les missions plus chères ? Mais sans exception, il n’y aurait pas de moyennes. Or ce qui vaut pour l’ensemble des salariés, tous contrats de travail confondus, n’est pas forcément valable pour certains, et notamment ceux effectuant des CDD ou des missions d’intérim. Quand il a besoin d’un adjoint ou d’une préparatrice en remplacement ou de façon urgente, le titulaire paiera naturellement un peu plus cher, mais tout de même pas au même montant selon que l’officine est dans une grande ville ou non.

«Les pharmaciens adjoints débutants, c’est-à-dire un ou deux ans après l’obtention de leur diplôme, sont rémunérés au moins au coefficient 500. Lorsqu’ils sont bons et, après cinq ans d’expérience, ils sont payés au coefficient 600. Mais à ce coefficient, l’adjoint doit être parfaitement autonome, pouvoir travailler le samedi et faire les fermetures», explique Armand Grémeaux, responsable de Pharm-Emploi, un cabinet de recrutement spécialisé dans les contrats à durée indéterminée et déterminée en région parisienne.

Jusqu’à 600 pour un très bon adjoint, mais plutôt hors Paris, selon Armand Grémeaux : la plupart des adjoints de la région Ile-de-France cherchent un poste à Paris intra-muros et rechignent à aller en banlieue. Pour Paris, les titulaires peuvent donc plus facilement faire jouer la concurrence. Toujours en région parisienne, certains adjoints trouvent aussi un poste au coefficient 700, voire 800, lorsque le contrat est très court. «A ce montant-là, le CDD dépasse rarement une semaine. Mais certains titulaires acceptent de payer un adjoint à ces coefficients pour des raisons de convenance, par exemple les jours de pont pour prendre un congé», poursuit Armand Grémeaux. Mais comme l’observe Betty Guélénnoc, responsable de l’agence d’intérim Pharm’Appel de Paris, «les salaires moyens ont tout de même un peu baissé en 2005 après la forte hausse de 2004, à la fois pour les adjoints, mais surtout pour les préparateurs. Il n’est pas rare aujourd’hui que les adjoints qui voulaient être engagés au coefficient 600 acceptent maintenant le coefficient 500».

En région parisienne, toujours, la situation pour les préparateurs effectuant des CDD ou des CDI est radicalement différente. Parlant le plus souvent en « salaire net mensuel », ils demandent en général 1 500 euros par mois. Mais le nombre de brevets professionnels sortis en septembre 2005 étant plus élevé que les années précédentes, les exigences sont moins fortes. Nombre de préparateurs en début de carrière exigent donc plutôt désormais un salaire net mensuel de 1 400 euros pour un temps plein. Mais s’ils ont un peu d’expérience, ou s’ils savent faire des ventes associées à celles du médicament, de nombreux titulaires leur versent jusqu’à 1 600 ou même 1 700 euros nets par mois. Un préparateur qui a vingt ans de métier derrière lui peut aller jusqu’à 1 800 euros nets. Le titulaire paie alors une compétence personnelle, totalement hors grille.

Quel que soit le poste occupé dans l’officine ou le profil du salarié, les salaires en région parisienne sont en tout cas supérieurs à ceux de la province – hors grandes villes – d’environ 15 ou 20 %, selon les professionnels du recrutement. «Les adjoints sont engagés en moyenne au coefficient 500 en début de carrière et au coefficient 550 avec de l’expérience. Il y a très peu de salaires au-dessus du coefficient 550, et nous sommes donc près des tarifs de la grille conventionnelle», indique Agnès Cercus, de l’agence Pharm’Appel, à Lyon.

Au total, que ce soit en province ou en région parisienne, un pharmacien adjoint demandant à être engagé au coefficient 500 est devenu une perle rare, même s’il peut, au final, être payé à ce prix. Quant aux préparateurs, leur grand nombre sur le marché de l’emploi ne joue pas en leur faveur et explique une certaine contraction de leurs salaires depuis quelques mois. «Les candidats se sont remis en question. Les titulaires sont devenus plus fermes et n’acceptent plus de payer un préparateur débutant au coefficient 300», explique Betty Guélénnoc.

S’il est rare que les intérêts des employeurs et des salariés coïncident toujours au même moment, la bonne nouvelle pour tous reste la relative bonne santé du marché de l’emploi en officine, puisqu’il existe un relatif équili-bre entre les demandes et les offres"
chirdent chirdenticon_post
Merci beaucoup Aleatoire, ta réponse est intéressante et instructive. Si tous les pharmaciens faisaient comme toi ce serait génial.

Maintenant pour mettre fin au débat concernant les pharmaciens salariés, voici l'étude de l'INSEE :
http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=0&ref_id=ir-dads2008&page=irweb/dads2008/dd/dads2008_t20.htm

Il faut cliquer sur le tableau T206 (le dernier), au format exel. On y apprend que les pharmaciens uniquement salariés gagnent 67123€ par an. Ce que le place parmi les revenus les plus élevés si on regarde les autres professions du tableau.


Il y aurait donc un complot de l'INSEE contre vous ?
rita8927 rita8927icon_post
attention : champ restreint aux entreprises de plus de 20 salariés.
Aleatoire Aleatoireicon_post
"champ restreint aux entreprises de plus de 20 salariés."

?!

Cette restriction élimine d'emblée le pharmacien d'officine des pharmaciens salariés dont il est question dans ce document (qui sont ils ? De même pour ces préparateurs qui auraient un net mensuel moyen à environ 1600)

En revanche si on regarde le tableau T203 qui n'a pas cette restriction on trouve à la rubrique "Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé" (qui mélange pharmacien et préparateurs) un salaire brut annuel de 27847 € (environ 1750 net). Ca me parait déjà plus réaliste.
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