C'est un gros mot dans notre profession et pourtant :

Il ne faut pas qu'un Pharmacien devienne à mon sens un jour minoritaire par rapport à un éventuel investisseur extérieur.

Néanmoins, si vous estimez que vous n'avez pas besoins de capitaux extérieurs pour préparer demain,je pense que vous faites une lourde erreur lorsque je vois les investissements nécessaires pour le futur.

Quelques exemples :

Fini les Pharmacies " mouchoir de poche ",il faudra des capitaux pour se regrouper, prendre un local plus grand, aménager un espace de confidentialité pour assurer les nouvelles missions.

L'investissement dans la téléconsultation si les pharmacies veulent en être sera de l'ordre de 50.000 euros.

Si les années passées ont permis d'autofinancer de tels investissements, c'est déjà fini pour beaucoups.

A mon avis :
50 000 € c'est une paille pour les grosses structures > 2 M€, et elles n'ont aucun intérêt à faire entrer leur adjoints dans le capital pour se financer, puis que la banque prêtera. :-)

Pour le petites structures à bout de souffle (et qui ne trouvent pas preneur) en général, elles n'ont pas (ou plus d'adjoint)

Reste la catégorie intermédiaire,si la banque ne suit pas. Est ce que les adjoints vont y risquer leur billes (s'ils les ont???), avec le risque de se retrouver lié aux difficultés de leur pharmacie sans pouvoir regarder ailleurs.

Quand on entre, c'est pour être au minimum avec 30% si on est à 3, et 50% si on est à 2. En dessous c'est bloquer et risquer inutilement son fric.

Bernico, Jyt n'a jamais parlé des adjoints, mais d'"investisseurs exterieurs"...

Pour le reste je suis assez d'accord avec toi: les grosses boites rentables qui n'ont besoin de personne pour se développer attireront ces investisseurs, et la tres grande majorité des officines ne les interesseront absolument pas.

L'ouverture du capital c'est un peu comme le père noël pour les pharmaciens proches de la sortie qui ont peur de devoir brader leur fond, mais ca ne règlera pas leur problème...

Confère les labm

Ha, la question des gentils financiers venus pour sauver le monde de la pharmacie qui s'écroule.

Je vois quatre principales catégories de financiers :

1. les grossistes : qui ont un grand intérêt à posséder de grandes pharmacies pour mieux écouler leur stock et qui ont mis de côté des liquidités dans ce but

1. les génériqueurs : pour pouvoir mieux écouler leur générique

1. les holdings pharmaceutiques : déjà implantées sur le territoire, (bien sur tenues par des pharmaciens)

1. les inclassables: les médecins, les préparateurs,la famille...

Il peut y avoir d'autres catégories, je vous laisse les rajouter.

Comme l'ouverture du capital est deja effective par le biais des obligations convertibles, que proposez vous ?
Accompagner ce mouvement naissant en tentant d'y imposer certaines règles ou le subir ?

Ha oui jyt;

J'avais oublié de te dire que ton idée d'ouverture du capital aux financiers autres que des pharmaciens est presque morte en 2009 ( arret de la cour de justice européenne): le médicament n'est pas un produit comme les autres.

Pour moi, l'ouverture du capital à des non pharmaciens serait ouvrir la boite de Pandore.

La cour de justice européenne a donné son avis. Avis qui a été longuement débattu et qui est plein de sagesse.

A oui, l'avis à lire et à méditer :
Le lien à cliquer

Message édité par : Whoops / 30-08-2011 12:01

Tu imagines que je suis très bien informe.
Je confirme donc que les obligations convertibles contournent sans problème cette loi.
Tu veux un cours sur les obligations convertibles canard ?

Bonjour,
moi je veux bien. La page Wikipedia c'est du chinois pour moi.
Merci d'avance!

En gros, c'est un umprunt qui rend proprietaire ton créancier, car ce qu'il te prete devient une action/part (appelr cela comme vous voulez)...

en gros, tu trvailles pour quelqu'un dautre à une certaine hauteur....

Bref, c'est de la grosse merde qui pue pour nous pharmacien...

Je pense qu'il faut interdir cela, et ne pas croire que seuls les financiers peuvent nous sauver la vie...

C'est une donc une faille dans la législation?
Qu'en dit l'Ordre?

Je modére les propos de bécanne.

C'est une grosse merde qui pue si on y va la fleur au fusil avec sa naïveté de pharmacien.

Accompagné d'un excellent avocat d'affaire, la donne change du tout au tout.

C'est pour celà qu'il ne faut en aucun cas se laisser imposer des conditions et être très prospectif et visionnaire sur ce sujet.

Ce devrait à mon sens être interdit mais l'ordre ne dit mot et c'est pour celà que je prétends que c'est une ouverture du capital avant l'heure.

Es tu pour ou contre, l'émission de ces obligations dans le cadre d'officine? Et pourquoi?

Je suis pour afin que les pharmaciens puissent investir, garder la maîtrise de leur réseau, aider des jeunes à s'installer à des prix réflétant réellement la réalité économique.....

Si nous ne prenons pas les devants, on va devoir le subir et là, c'est sûr qu'on va se faire bouffer tout crû.

Mon avis détonne dans le landerneau de la pharmacie mais c'est une position qui sort des sentiers battus et qui a au moins le mérite d'ouvrir le débât.

Au moins on sait a quel groupement tu appartiens...! ;-)

Je doute que ca ait pris une trés grosse ampleur (tu sais combien de pharmacies ont déja été reprises par ce biais?)

L'ordre est toujours un peu lent à reagir, mais je pense que sa réaction viendra. Jusqu'à présent je trouve qu'on défend pas trop mal notre capital par rapport aux LABM, non?

Je ne suis et ne serait jamais Univers Pharmacie si c'est ce que tu cherches à insinuer.

Ce qui se passe aujourd'hui m'est égal, ce qui m'intérresse est l'avenir.

Une cinquantaine d'officine ont été racheté par le biais d'obligations convertibles.

Par comparaison, on est passé de 1.749 pharmacies en SEL en 2004 à 5.649 en 2009.
Et pourtant, que n'a t'on entendu sur ce mode d'exercice.
Je suis convaincu que les obligations convertibles vont aussi remporter un vif succès.

Disons que je voudrais simplement nous éviter ce qui est arrivé aux LABM.

Hi, j'avais oublié la 5ième catégorie :
Les supermarchés : carfoor, leclair, inter, casino royal...
et eux, ils en veulent.

L'ouverture du capital est un truc qui est promu par les vieux pharmaciens qui n'arrivent pas à vendre très cher leurs pharmacies.

Les jeunes pharmaciens n'ont pas assez d'argent pour acheter, vite les financiers!!

Stop;

Il faut que les prix des pharmacies reviennent à leur juste valeur.

C'est le diplôme de pharmacien qui fait la valeur d'une pharmacie et non l'inverse.

Petit rappel du code de déontologie des pharmaciens :

"Le pharmacien doit veiller à préserver la liberté de son jugement professionnel. Il ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit, ni se soumettre à aucune contrainte financière, commerciale, technique ou morale susceptible d'y porter atteinte."

Pour moi c'est incompatible avec l'ouverture du capital.


"Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure."
Lao-Tseu

Etre majoritaire permet de ne pas s'aliener.

Le pharmacien doit veiller à préserver la liberté de son jugement professionnel. Il ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit, ni se soumettre à aucune contrainte financière, commerciale, technique ou morale susceptible d'y porter atteinte."

Alors il ne faut plus s'aliéner aux banques qui nous prête de l'argent, aux grossistes qui nous font des remises et des délais de paiement, au génériqueurs, aux laboratoires d'OTC......

Le code de déontologie doit dater d'au moins 1947,on pourrait peut être vivre avec notre temps.

Concernant la baisse des prix des pharmacies, elle est clairement évoquée et plus que souhaitée dans mon post initial