Le traité de Lisbone est encore loin d'entrer automatiquement en vigueur, sa ratification n'est acquise qu'à hauteur de 15 états sur 27 ! ;-)
L'inquiétude monte à Bruxelles et dans les vingt-sept pays membres de l'Union européenne (UE). A quelques jours du référendum irlandais sur le traité de Lisbonne, jeudi 12 juin, l'hypothèse d'un non semble de plus en plus plausible. Les Irlandais, seuls citoyens de l'UE à devoir se prononcer par référendum et non par voie parlementaire, comme l'exige leur Constitution, peuvent considérablement gêner la mise en oeuvre des réformes institutionnelles prévues par l'Europe. Le traité doit, pour entrer en vigueur, être ratifié par la totalité des pays membres. "Le non serait une catastrophe", dit un diplomate finlandais.
En cas de rejet du traité par les Irlandais, plusieurs options sont possibles : abandonner le traité de Lisbonne et continuer à fonctionner dans le cadre actuel du traité de Nice ; le renégocier - mais les Vingt-Sept sont lassés par huit ans de discussions institutionnelles, et José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a prévenu : "Il n'y a pas de plan B" ; enfin, envisager d'octroyer de nouvelles dérogations aux Irlandais afin qu'ils acceptent la perspective d'un deuxième vote, comme cela avait déjà été le cas en 2002 pour le traité de Nice.
L'inquiétude immédiate, en cas de non, porte sur la poursuite de la ratification du traité par les autres Etats membres. Les 4,2 millions d'Irlandais ne devraient pas empêcher les 495 millions d'habitants de l'UE d'avancer, mais un phénomène "boule de neige" pourrait ensabler le processus.
Prague est une autre source d'inquiétudes. Un échec irlandais conviendrait à l'eurosceptique président de la République tchèque, Vaclav Klaus. Devant la cour constitutionnelle, qui doit se prononcer sur le traité avant sa ratification, il a déclaré que celui-ci allait "changer totalement et profondément la nature de l'UE". Il a aussi laissé planer la menace d'une ratification par référendum plutôt que par voie parlementaire, pourtant prévue par la constitution.
Regarde d'où vient le vent qui souffle au lieu de t'échigner à tirer des bords ... :-P
El Gringo