Oui bien sur, le pharmacien est déjà responsable aujourd'hui (heureusement!) mais actuellement il y a la limite du diagnostic médical auquel le pharmacien n'a pas accès.
Evidemment, on se doute vu le traitement, et on peut toujours interroger le patient. Mais dans une procédure on ne peut pas reprocher au pharmacien de ne pas connaître le diagnostic médical.
Exemple : les médicaments d'exception, du moment que le médecin prescrit sur l'imprimé spécial il atteste qu'il le fait en conformité avec la FIT. Si ce n'est pas le cas, la caisse n'a pas à faire l'indu au pharmacien, car celui-ci n'a pas accès au diagnostic.
On peut vouloir aller plus loin, c'est même probablement souhaitable à moyen et long terme pour justifier et défendre notre monopole.
Mais dans ce cas, il y a un nouveau contrôle qui doit devenir systématique : du moment que l'on a accès à une information, on peut, dans chacun de ses actes, se voir reprocher de ne pas l'avoir fait, de même pour les actes effectués par les adjoints et les préparateurs que l'on a sous ses ordres.
Donc c'est une évolution qui se prépare, c'est ce que je disais dans mon post précédent.
Pour en revenir au DMP, c'est déjà mieux que dans la version de départ où il n'y avait rien de prévu pour le pharmacien.
Pour le reste on tombe en plein dans des luttes d'influences qui nous dépassent.
Pour le moment le DMP n'existe pas concrétement, il faudra voir s'il marche techniquement, si ce n'est pas abominablement lent ou compliqué d'utilisation.
Jean-Michel Refalo