Bonjour,
Actuellement pharmacien en officine, j'ai postulé à une offre de pharmacien en Pui dans une struture privée asso a but non lucratif. J'ai déjà exercé en pui pendant 4 ans et je réponds aux conditions du décret.
Le salaire proposé me paraît peu élevé.
Il est à 4750 brut par mois , primes incluses.
J'ai un du manager que j avais passé à l époque de mon contrat en pui , (et 2 autres du qui n'ont pas d intérêt quant au poste convoité).
Je ne sais pas du tout ce que je vaux sur le marché des pui.

Diplômé en 2009.

Merci pour vos retours d'expérience.

Bonjour.

J'ai vu passer des propositions de 70 à 80k/an dans ma région.

Dans le secteur public, le salaire d'un praticien hospitalier échelon 1 est maintenant de 4600€ pour un temps plein, + 1000/mois en cas d'exercice public exclusif.

Vous pouvez regarder les grilles de la FEHAP si vous souhaitez comparer.

Tout dépend de votre marché local de l'emploi. Dans ma région, c'est pas évident de trouver des gens aptes à exercer.

On me propose coeff 937 ce qui semble être le bas de la grille. Néanmoins on me reprend mes années d ancienneté (officine et pui), une prime de technicité de 14% plus les primes (segur, décentralisée) ce qui fait environ 79000 annuel brut.
Correct ?

Coucou,

Le coefficient 937 c'est celui qui est proposé pour la CCN51 pour un pharmacien adjoint, en soit ce n'est pas absurde mais comme maintenant les salaires en PUI ont pas mal décollé suite à la pénurie ils ont tendance à rajouter pas mal de primes (prime SEGUR pour concurrencer le public, prime d'exclusivité, prime multi-sites etc...).
Si c'est bien la CCN51 tu as normalement également une prime annuelle qui correspond à un demi treizième mois.
A noter que quand j'exerçais dans une structure similaire il y avait de grosses discussions en cours pour fusionner les grilles du privé donc à voir où ça en est...

Oui c'est ça. Le traitement de base n'est pas ouf mais avec toutes les primes ça devient très correct pour moi. Merci pour les retours.
Je note par ailleurs qu'il semble très difficile de trouver des pharmaciens ayant le droit d exercer en pui. Ce genre de poste ne semble pas intéresser les hospitaliers de formation.
Le décret s assouplira peut être un jour....

C'est difficile car on est pas assez nombreux.
Pendant des années les cliniques privées ont tiré les salaires vers le bas, il était pas rare de tomber sur des cliniques qui proposaient avant le décret des postes de gérant à 2500€ net. Pourtant que ce soit privé ou public la responsabilité est énorme (d'autant plus sur les petites structure où tu dois absolument tout faire avec très peu de moyens).
Qu'on soit d'accord ou non avec le décret il aura au moins eu pour effet de revaloriser le salaire et la considération des postes hospitaliers.

Oui je comprends. Le décret a revalorisé les salaires.
Toutefois, face à la pénurie, ils vont peut être devoir le modifier temporairement.
A suivre.
Merci

"Ce genre de poste ne semble pas intéresser les hospitaliers de formation. "

Effectivement, les hospitaliers travaillent à l'hôpital, et n'ont pas besoin d'un second emploi.

Quand j'ai terminé mon internat, après une spécialisation importante en chimiothérapie. j'ai postulé à 2 emplois pour gérer la préparation des chimiothérapies: sur le 1er, la clinique a préféré une ancienne officinale qui n'avait jamais vu une perf de chimio. Sur le deuxième, on me proposait d'être l'assistant d'un pharmacienne d'une autre clinique, et de n'être employé qu'à 80%, ce qui me permettait d'atteindre environ 1700 € de salaire brut par mois.

Maintenant, quand je vois des annonces pour des postes en clinique, généralement c'est designé pour un beau burn-out: une liste de tâches longue comme une journée sans pain, le tout sans aide. Si c'est pour faire des horaires à rallonge, autant travailler à son compte en officine, ça capitalise plus.

D'ailleurs vous noterez qu'il y a beaucoup moins d'annonces d'emplois en hôpital qu'en clinique: dites-vous que si il y a tant de postes libres en cliniques, c'est que quelqu'un a claqué la porte, ou qu'il s'est fait virer.

Il faut bien comprendre que beaucoup de clinique en France peinent à générer des bénéfices avec des tarifs encadrés, donc la pharmacie est un source de coût à minimiser au maximum, alors que les impératifs réglementaires augmentent.

"Travaillent à l'hôpital et n'ont pas besoin d'un second emploi".

Je ne comprends pas cette phrase.

Le décret a fait en sorte que les hospitaliers soient mieux payés et aient du travail. C'est une très bonne chose.

Je te rejoins aussi sur l'état des cliniques puisque j'ai exercé dans une clinique qui a déposé le bilan.
L'établissement que je convoite est sain au niveau financier. Heureusement.
Bien que de formation officinale, j'en ai conscience.

Si les annonces sont plus nombreuses en clinique c'est sûrement en partie pour ce que tu dis mais aussi du fait que , je le répète, les hospitaliers de formation ne sont pas intéressés par celles-ci. Pas dans leur formation, pas dans leurs exigences salariales, pas le contexte qu'ils recherchent, pas passionnant et j'en passe.

Mais bon , ce n'était pas le débat. On a en partie répondu à mes interrogations, alors merci !

Un hospitalier travaille par définition à l'hôpital, et pas en clinique.

C'est surtout les salaires dans les cliniques qui ont changé, aucun effet pour les hospitaliers.

Je suppose que vous pensez plutôt au pharmacien titulaire d'un DES de pharmacie hospitalière. Beaucoup de raisons font qu'on en voit peu en clinique:
- la réforme est récente, et auparavant on leur préférait des officinaux, plus faciles à berner quant aux obligations des pharmaciens pharmacies à usage intérieur, puisque ils n'ont quasi aucune formation à ce sujet. Je pense que ce n'est plus un sujet, avec les contrat CAQUES d'abord, puis la certification des établissements de santé, les directions qui mégotaient sur ces budgets ont dû changer leur méthodes, sinon ça passe pas (exemple grossier parmi d'autres: un pharmacien mi-temps pour une pharmacie ouverte à temps plein, ou un pharmacien pour 2 pharmacies). Maintenant ils ont minimum 2 ans d'expérience, donc plus possible de leur raconter n'importe quoi. Les pharmaciens en place connaissent la réglementation spécifique, et savent quand ça n'est pas légal. Avant quand l'inspection passait, la direction disait: merci M. L'inspecteur de nous avoir ouvert les yeux sur les dérives de notre mauvais pharmacien, nous allons le licencier immédiatement. Et ça recommençait ensuite avec quelqu'un sans expérience.
- les pharmaciens DES hospitalier prennent un poste après leur dernier stage d'internat en octobre, soit le 1er novembre. Après des années à faire le larbin, les internes ne trainent pas pour trouver un poste dès l'automne. En dehors de cette période, peu de professionnels disponibles.
- il existe des freins à la mobilité: les praticiens hospitaliers passent un concours avant d'intégrer leur poste. Ils perdent l'avantage de ce concours si ils quittent leurs fonctions.
- autre frein: les droits à retraite complémentaire des praticiens hospitalier ne sont pas du tout linéaire: on cotise beaucoup plus la 2ème moité de carrière. Donc ce n'est pas très intéressant de partir vers le privé à mi-carrière après avoir bossé 15 ans et cotisé pas grand chose. Je conseille l'inverse pour la retraite: venir pantoufler au CHU après un début de carrière dans le privé.