Citation : pharma-espoir
Alors moi je suis tout à fait d'accord avec Riep pour la validation pharmaceutique systématique et pour l'accès aux données biologiques (et même aux CR du corps médical). Je pense que ça va venir d'ici quelques années, quand on aura enfin trouvé un moyen de déployer correctement le DMP.
Maintenant je trouve toutes ces critiques envers l'ordre injustes. J'ai assisté il y a 2 semaines à une réunion de l'ordre de ma région avec tous les pharmaciens titulaires et adjoints, et j'ai eu la chance de rencontrer Mme Adenot.
Depuis quelques semaines l'ordre se démène pour nous défendre, et les deux priorités de Mme Adenot sont la qualité de la délivrance et les jeunes. L'ordre a d'ailleurs récemment réalité une enquête à grande échelle auprès des jeunes pharmaciens et étudiants de 6ème année, ils ont analysé les résultats et ils viennent de sortir 20 propositions pour améliorer notre exercice.
Je trouve que notre présidente à les pieds sur la tête : elle est préoccupée par la désaffection de certains jeunes pour la filière officine, mais elle sait aussi que c'est la rançon de la gloire d'un diplôme aussi polyvalent que le notre et qui permet d'exercer plein de métiers différents.
Je n'ai pas encore fait de critique sur l'ordre des pharmaciens, je n'ai fait que décrire la soirée "rencontre de la section D"
Je suis et ai toujours été heureux de faire partie d'une profession qui a un ordre
parcequ' en théorie cela maintient une certaine cohésion dans la manière d'exercer.
Mais pas besoin d'aller très loin pour s'apercevoir qu'il y a trop de cadavres bien pourris dans les placards.
Pourquoi les jeunes ne veulent pas faire pharmacie ou le font par dépit (médecine,dentaire,Sf raté) tout simplement parceque pour les raisons qui poussent les confères a venir évacuer leur inquiétudes sur pharmechange.
-études difficiles et longues
-salaire très moyen
-responsabilité et stress
-manque de reconnaissance
-difficulté d'acces a la formation continue
-difficulté d’accès a un bon maître de stage (le stagiaire de 6 est considéré comme de la main d'oeuvre pas cher plus que comme un apprenti a former)
-perspectives d'evolution faible
-en cas de changement de boite pour un confrere experimenté repart a coef 500 (si il avait 20 d'XP tant pis pour lui :-| )
-perspectives d'installation faible a cause de la surévaluation du prix des off, du business qui s'est monté autour.
-exercice médiocre car en sous effectif de confrères/sœurs
-mercantilisme rampant (j'insiste sur le mot rampant) de la profession
tout cela est extrêmement visible pas besoin d’enquête il suffit d'aller dans une pharmacie avec une demande spécifique ou une ordo a problème, s'apercevoir que l'on ne verra peut être même pas de pharmacien et que la réponse ne sera peut être pas aussi professionnelle que l'on pourrait l'attendre d'un
spécialiste du médicament BAC+6.
Bref l'ordre déploie beaucoup d’énergie pour savoir quelque chose qu'il nie lorsqu'on lui met sous le nez
l'ordre est illogique car il dit ne pas être un syndicat et ne pas défendre d’intérêt dans la profession pourtant depuis le début il défend les titulaires d’officines de pharmacie .....bon OK mais même si cela peut dévaloriser la profession ??? :paf
et bien oui le ratio CA/diplôme ne rime a rien et le controle effectif (effectué du coin de l’œil pour ne pas troubler les susceptibilités )devrait être une validation systématique.
Le fameux 1 pharmacien= 1 pharmacie de Jean Parrot s'est vite transformé en
1 pharmacien=1pharmacie+1SEL=49% de 5 SEL+49% de 5 autres SEL...etc après les spfpl j'ai arrêté de compter.
Comment peut dire défendre l'honneur et l’indépendance de la profession et accepter ce que la profession est en train de devenir: des drives-in discount.
A coté de cela il faut rendre a Mme ADENOT ce qui lui est due le DP qui est une vrai réussite et l'instauration du DPC même balbutiant.
Au terme de ma soirée a Canne 8-) je me suis rendu compte que nous avions en face des confrères/sœurs restés bloqués dans un autre temps comme les vieux confrères qui pensent que leur pharmacie vaut de l'or, j'ai eu du mal a croire que mes conseillers ordinaux exerçaient encore.