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Numerus clausus des études de pharmacie#1441

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PoilaGratter PoilaGrattericon_post
je ne vais pas te refaire mon discours sur la paupérisation des classes moyennes, le jour de la manif anti-CPE ! mais c'est bien ce qui se passe en France depuis 20 ans . Le jour ou on aura compris que le fameux (et archaique) modele social français (que personne nous envie dans les pays développés ) repose sur les classes moyennes et qu'elles sont les dindons de la farce mitterando-chiraquienne ..;

PoilaGratter
poussin_arverne poussin_arverneicon_post
Bonjour à tous,

Je voudrai lancer un message d'encouragements à tous les étudiants en Pharmacie qui s'appretent à passer le concours de première année et qui pourraient passer sur ce site. Je pense que vous avez choisi une filière d'avenir, qui vous protègera du chômage et vous permettra de vivre très bien durant votre longue carrière. Votre diplôme futur de Docteur en Pharmacie (si vous l'obtenez) vous permettra également de choisir un métier palpitant et épanouissant dans des directions extrêmement variées.

Pour ma part, j'ai réussi à passer le cap du concours il y a 13 ans maintenant, alors que le numerosclausus était bien inférieur à ce qu'il est maintenant. Vous serez plus nombreux à réussir et je m'en réjoui. Plus on sera nombreux et plus ce métier sera compris et apprécié. Il ne faut pas avoir peur de la concurrence, bien au contraire : elle fait progresser !!! (que du bénéf.)

Depuis 13 ans et grâce à ce diplôme, j'ai pu exercer 4 métiers différents, tous passionnants : recherche, commerce, direction d'usine et maintenant Pharmacien adjoint. Et bientôt un 5ème : titulaire !! A chaque fois je me suis éclaté. Je me suis baladé dans la vie et ai fait des rencontres humaines merveilleuses et enrichissantes. Combien de diplômes peuvent permettre autant de diversités ??? Je ne le sais pas ... mais sans doute pas énormément.

Côté salaire, j'ai toujours été satisfait. Jamais très bien payé, mais toujours suffisament pour faire vivre ma famille (1 femme + 2 monstres) et tous les loisirs et plaisirs que je souhaitais (je suis raisonnable). Jamais j'ai négocié, j'ai toujours accepter ce qu'on me proposait ... ou je suis parti. En temps que chercheur, je gagnais 1200 euros nets / mois, commercial 1500 à 2500 euros, directeur d'usine 3000 à 4000 euros et Pharmacien adjoint 3000 et quelques ... (d'ailleurs je m'en vais et personne ne veut de ma place !!!). Je ne sais pas combien je gagnerai en temps que titulaire ... on verra, l'enjeu n'est pas là à mon sens : il est dans le challenge que ça représente.

Bref, dans toutes ces situations j'ai essayé d'etre heureux. Je ne dis pas que c'est facile .... au contraire, c'est difficile. Il faut sans cesse se remettre en question, sans cesse évoluer, ne pas s'aigrir (trop facile), travailler, garder la tête froide, profiter des choses essentielles (les enfants par exemple). C'est un effort permanent, mais le jeu en vaut la chandelle ... el le diplôme le permet : alors foncez, réussissez votre examen, profitez que le nombre de places soit à votre avantage ... et surtout, surtout, n'écoutez pas les voix des personnages aigris et dépassés. Ils sont sans doute malheureux et c'est bien triste, mais quoi qu'ils aient fait ça en aurait été de même. Il y a des aigris et des déçus dans toutes les professions. Mais croyez-moi : il n'y en a pas beaucoup chez les pharmaciens.

Olihulk je suis désolé et je ne voudrai pas etre méchant avec toi, mais je crois qu'une petite remise place de temps en temps s'impose .... avec toutes les âneries que tu peux écrire ... en voici un petit florilège :

"...Le pharmacien adjoint, bah il (ad)joint les bouts. Il se fait taper dessus par le titulaire parce qu'il est pas assez motivé (les kloranes se sont mal vendus...) et pour cause, parce que de toute façon même s'il était, il serait pas payé plus (fonctionnaire ?, oui, mais sans les droits.).
Et il se fait critiquer, jalouser voire envoyer chier par le personnel parce qu'il fait le même boulot soit disant qu'eux et que lui est payé un peu plus (pas trop). Donc, position batarde, en tout cas souvent délicate..." 21/09/2004

Je pense que tu es le genre d'assistant dont un titulaire se passerait bien dans son équipe : ni félicité pour ton travail, ni apprécié de tes collaborateurs, c'est un tour de force ??!!! Et les clients, ils te perçoivent comment ???

"...J'ai étais plusieurs fois et suis encore dans un petit village... Certes les clients on commence à les connaître par coeur, mais c'est hélas pas pour ça qu'ils n'ont pas un regard disons réducteur sur votre fonction.
Avant tout, on est là pour délivrer l'ordonnance, et malgré ce qu'on croit (le bonheur est dans le prés)... le plus vite possible... ... La délivrance devient mécanique et froide..." 24/09/04

Tiens tiens, un semblant de réponse ...

"...Cette même assoc devrait plutôt oeuvrer à dégouter toute volonté de faire ces études, d'une part pour dire la vérité, et d'autre part, comme le dis Parmentier, pour que nos diplômes conservent un minimum de valeur... Est-ce que tes asssoc d'étudiant expliquent aux lycéens que pour une même difficulté d'obtention de concours ils ont le choix entre gagner le salaire d'un facteur toute leur vie ou devenir médecin avec un revenu et une considération quelque peu différente ? ..." 23/11/2004

C'est pathétique... Tu n'as qu'à passer le concours de facteur si tu le souhaites, c'est un beau métier. Tu ne devrais pas avoir de mal toi qui a réussi si brillament le concour de pharma ... Remarques, ça ne servirait à rien : si ça se trouve tu n'aimes pas la bicyclette !! Quant aux médecins, j'en connais qui parlent comme toi ... et même certain qui jalousent les pharmaciens (qui gagnent beaucoup plus sans rien faire). Le monde est mal fait quand même : l'herbe est toujours plus verte ...


" ...Seulement dans mon cas, c'est très simple. Mon rôle se définie à ne pas simplement apporter un diplôme mais bien "jouir" des mêmes prérogatives en directes que ceux du titulaire puisque je le remplace à 50% de l'ouverture de la pharmacie. Donc, c'est facile, quand je bosse, il n'est pas là et c'est en gros, moi le responsable.
Toutefois, le hic c'est que ma "jouissance" s'arrête là, puisque je touche le revenu d'un assistant "plus", c'est-à-dire 600, ce qui en corse revient à 500 vu le niveau de vie ... "29/11/2004

Alors là c'est très fort : tu te plains à la fois de ne pas avoir une place interessante et d'avoir des responsabilités !! à n'y rien comprendre !
Quand au niveau de vie, j'ai une idée : viens vivre dans la Nièvre, la Creuse, le Cher, la Marne, l'Allier ... tu verras que tu auras un coéf 600, ce qui revient à 800 ici ... c'est cool hein ?
Mon père était ouvrier et ma mere institutrice, ils se sont sacrifiés pour nous payer des études (bien assez longues pour eux ...). Jamais je n'aurai osé dire que le travail de pharmacien est mal payé. Par respect pour eux qui gagnaient bien moins au bout de 40 années de travail. Mais je pense que nous n'avons pas le même valeurs ...

"...J'ai bien tenté vainement de bousculer un peu les choses avec mes billets d'humeur mais au vu des résultats, j'ai bien compris que cela s'avérait vraiment inutile. Chacun pour sa gueule ! ..."16/03/2006 (rien n'a donc changé depuis 2004.

Ce que je n'arrive tout de même pas à comprendre (mais si, par ignorance, moi le premier), ce sont tous ces gens qui s'engoufrent dans les études de pharmacies avec quel espoir... ? Ne sont-ils donc au courant de rien ? Bah non.

Ne savent-ils donc pas que plus de la moitié d'entre eux vont s'enfoncer dans une impasse tant professionnelle que morale (eh oui, la dignité dans tout ça ?). Bah non... "

J'ai mal pour toi, très honnêtement.

Bon, je m'arrête là pour les citations, cela ne nous mènera pas beaucoup plus loin. J'ai connu une consoeur aussi désorientée que toi et qui ne s'entendais avec personne (ni son patron, ni ses clients, ni le reste de l'équipe). A force de parler avec elle, je pense qu'elle a delaissé un peu sa spirale infernale qui la tirait vers le bas. Je te souhaite très sincèrement de rencontrer un jour quelqu'un qui te remette les idées en place, qui te montre à quel point tu as de la chance et tu as été gâté par la vie ... ce qui t'offrirai un peu de retenue ...

Je souhaite aussi que tu ne trouves pas une pharmacie pour t'installer prochainement. Je le souhaite pour tes futurs collaborateurs ... car les plus mauvais salariés deviennent les plus mauvais patrons. Et je pense qu'avec toi ils en chieront des ronds de chapeaux !!! Un conseil aussi, si je peux me permettre : ne t'associes jamais : ta vie deviendrai un enfer, ainsi que celle de ton associé...

Voilà, je suis désolé mais ça fait des mois (plus de 12 !) que je te lis. Je n'ai jamais voulu te répondre pas politesse, mais je pense aussi à nos futurs confrères qui vont passer par là, qui traversent peut-être un moment difficile parcequ'il n'est pas facile d'être jeune aujourd'hui. Ils ne méritent certainement pas le mal que tu pourrais leur faire s'ils t'écoutent (même un peu). Ils sont surement pour la plupart d'entre eux dans la bonne direction : alors courage, bonne chance et à très bientôt. Tous mes voeux de réussite.

Bonne nuit,

Poussin.




Message édité par : poussin_arverne

Whoops Whoopsicon_post
Tu tombes dans la facilité sur ce coup. Pour ce qui est des attaques personnelles vis à vis d'Olihulk, c'est votre affaire entre vous deux, mais pour ce qui est de l'explication : "Vous serez plus nombreux à réussir et je m'en réjoui. Plus on sera nombreux et plus ce métier sera compris et apprécié.", c'est un peu léger pour justifier une augmentation du NC, quand tu as en face des études qui te montrent les variations à prévoir du nombre de pharmaciens en fonction du numerus clausus, les tendance de l'évolution de la proportion d'adjoints par rapport à celle des titulaires, ainsi que de l'évolution prévisible du nombre des Pharmacies en France qui viendra renforcer le phénomène.

Parce que, qu'est-ce que l'on veut leur offrir, à tous ces futurs Pharmaciens ?

Il arrive un moment où dire : "Il ne faut pas avoir peur de la concurrence, bien au contraire : elle fait progresser !!! (que du bénéf.) " me paraît limite démago... sauf si l'on accepte l'idée que certains de nos futurs confrères (nos égaux, donc) ne pourront, même s'ils le désirent, s'adonner à la trés atttractive activité de titulaire, juste parce que ça nous aura arrangé, un jour, d'être plus nombreux... En gros, c'est leur dire : on accepte plus de monde, mais il y en a forcément qui devront faire le voyage en 2ème classe (voire qui pousseront la machine)... Et tout ceci en le faisant sciemment, alors que l'on a toutes les cartes en main.

Que ça n'empêche pas d'être enthousiastes les étudiants qui décident de se lancer, mais qu'ils sachent au moins bien dans quoi ils se lancent et la situation qu'ils pourront trouver à leur sortie. On est toujours mieux armé lorsque l'on sait ce à quoi on va avoir à faire face.

Et je dis ceci en pensant pour ma part ne pas être spécialement aigri pour l'heure, n'ayant encore guère de raisons de l'être (personnellement, je ronge juste mon frein, mais c'est une impatience que je qualifierai de positive :-P ).

Message édité par : Whoops

poussin_arverne poussin_arverneicon_post
Citation : Whoops 

... En gros, c'est leur dire : on accepte plus de monde, mais il y en a forcément qui devront faire le voyage en 2ème classe (voire qui pousseront la machine)... Et tout ceci en le faisant sciemment, alors que l'on a toutes les cartes en main.


Là je ne comprends pas bien (quelquechose m'a sans doute échappé ?). Dans l'étude fiable et sérieuse de la DREES (http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er438/er438.pdf) citée précédemment par Parmentier et reprise cette semaine dans les Nouvelles Pharmaceutiques, je crois comprendre que la densité des pharmaciens (nombre de diplômés pour 100 000 habitant) n'augmente quasiment plus (alors qu'elle a beaucoup augmenté ces dernières années) et va même franchement s'infléchir à partir de 2015.

Or, certaines régions sont déjà en grand déficit et cela pose de sérieux problèmes.

Comme le nombre d'emplois de Pharmacien est proportionnel aux CA des Pharmacies (et non à leur nombre), et que la population va prendre un sérieux coup de vieux dans les prochaines années (le fameux "Papyboom"), il est raisonnable de penser qu'il y aura une surenchère des salaires proposés aux adjoints et non des "pousseurs de machine" ... enfin dans certaines régions, parceque si tous ces nouveaux pharmaciens veulent vivrent sur la côte d'azur ou dans le Sud-Ouest ... il y aura effectivement un problème !

Pour le reste, je ne te trouve pas du tout aigri et je partage la majorité de tes points de vue. Je te trouve juste un peu inquiet sans raison sérieuse. J'espère que ça ne t'empêche pas d'avancer, ce serait dommage.

Au plaisir de te lire,

Poussin
Whoops Whoopsicon_post
Plus que la densité (mais j'ai compris ton raisonnement), j'ai pour ma part tendance à me référer au nombre de Pharmaciens pour évaluer les risques de déséquilibres en nombre de diplômés. Comme tu le vois sur cette étude, ce nombre est sensé augmenter régulièrement jusqu'en 2015, avant de se stabiliser. En gros, en 2015, on serait un peu plus de 10% de plus qu'aujourd'hui et on le resterait.

Cette étude montre aussi que la proportion d'adjoints augmentera progressivement, jusqu'à dépasser celle des titulaires.

Parallèlement à ceci, on s'attend quand même à une diminution assez significative du nombre d'officines. Donc déjà, assez naturellement, ceci va accentuer la baisse de la proportion de titulaires.
La baisse du nombre d'officines va également diminuer les besoins en adjoints, car elle va augmenter le nombre des associations et va donc logiquement diminuer le nombre d'adjoints embauchés "pour le confort" (c'est-à-dire embauchés sans la contrainte du CA, il y en a quand même pas mal - j'en fais partie d'ailleurs ;-) ).

En plus de cela, on augmente de manière assez nette la valeur du CA obligeant à embaucher un adjoint.

On se retrouve avec la situation suivante :
- plus de Pharmaciens pour moins d'officines.
- plus de Pharmaciens pour moins de titulaires.
- plus d'adjoints pour moins de places requises.

Ceci déjà avec l'ancien numerus clausus (le scénario central), à 2790. Franchement, je ne voyais pas bien clairement où se trouvait le déficit si effrayant en diplômés que mettait en avant l'Ordre. Au contraire, il permettait, me semble-t-il, d'atteindre un certain équilibre.

En augmentant le numerus clausus à 3000 (le scénario à 3500 réclamé désormais semble irréaliste), on ne fait qu'amplifier les 3 phénomènes cités plus haut. On accroît aussi de ce fait la difficulté qu'auront les adjoints à devenir titulaires et les exigences auxquelles ils devront répondre pour cela.

Cela étant dit, ces réflexions me poussent au contraire encore un peu plus à avancer (mais bon, on ne peut pas mettre la charrue avant les boeufs non plus).

Message édité par : Whoops

tinou tinouicon_post
votre discussion est fort interessante mais heu pour revenir au sujte, pour les futurs ^pharmaciens, le JO du 23 avril 2006 donne le NC : 2990 places pour 2006

http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENS0600895A

++
(ps : j'imagine que l'info est déja passée mais j'ai pas le temps de lire tous les messages...désolé mais bon le sujet initial en parlait !)

edit : oubli de l'espace encore devant le lien ! oups

Message édité par : tinou

Capsule Capsuleicon_post
il faudrait moins de filles ,plus de parité..............eh je rigole là !!!!! :-P
Lliane Llianeicon_post
LOL ! :-D
Whoops Whoopsicon_post
Purée, 1 an déjà que se terminait cette discussion... bien des choses se sont passées depuis, mais c'est clair que ce genre de réflexion peut peser pour bouger... :-)

Eh bien le numerus clausus ne sera pas touché cette année et restera à 2990. Qu'importe les lamentations de ceux qui, selon moi, ne regardent l'avenir qu'à très court terme et qu'on entend déjà se plaindre. Les prévisions sont tétues : la limite actuelle est déjà bien assez élevée et je ne sais pas trop quel sort est réservé à ceux qui entament leurs études aujourd'hui...
En tout cas, c'est une décision qui ne va pas dans le mauvais sens. On ne peut pas jouer avec nos futurs confrères pour satisfaire nos simples convenances personnelles.
mcn mcnicon_post
Dans toute votre discussion, il n'a pas été évoqué le départ en retraite de nombreux pharmaciens??? (sinon j'ai pas vu)
:#
D'abord c'est pas le numerus clausus qui fait baisser ou augmenter le niveau des nouveaux diplômés, c'est lla qualité de la formation dans les facs.
Whoops Whoopsicon_post
La discussion reprend cette étude très complète et très explicite, qui propose des résultats bien éloignés de tout ce qui est clamé habituellement. Je pense qu'on peut compter sur le fait qu'ils aient intégré les retraites dans leurs prévisions... :

http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er438/er438.pdf.

Même lorsque le numerus clausus était à 2790, les retraites parvenaient seulement à faire stagner le nombre de pharmaciens. A 3000, la stagnation sera de courte durée, avant une reprise nette de l'augmentation du nombre de pharmaciens. Ce qui va poser problème en réalité, non pas aux titulaires, mais aux adjoints, dont le nombre va drastiquement augmenter, ce qui ne leur sera pas favorable à tous points de vue... C'est ça qui pose problème, pas la qualité de la formation.

Pour mémoire, cet autre lien proposé par parmentier, sur l'évolution de la proportion d'adjoints... :

http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er437/er437.pdf.
lalie33 lalie33icon_post
Cette année le numerus clausus est passé à 3090 .Cependant certaines universités
n'ont pas vu le nombre de places s'accroitre,c'est le cas du sud:universités de Aix/Marseille,Bordeaux,Montpellier et Toulouse.On dirait que la répartition des pharmaciens n'est pas homogène et qu'ils veulent palier à ce souci.
Mon fils est cette année en première année,apparemment il songe à la filière longue.Bien sûr je ne lui parle pas des problèmes actuels de la profession ,peut être ai -je tord?

:-?
Merci Poussin pour cette vision du métier que tu as , peut être idéalisons nous les choses,mais moi aussi j'aime mon métier et j'espère le conserver encore quelques dizaines d'années!!!!!! :-D
evorasegundo evorasegundoicon_post
Le quotidien du pharmacien du 23/06
Jean Parrot : « L'environnement évolue, le réseau officinal doit s'adapter »

Le Président de l'Ordre s'explique sur ses propos controversés tenus dans « les Cahiers de la compétitivité » du « Monde » du 18 juin.

«NOUS SOMMES favorables, par exemple, à une diminution d'officines, de 23000 actuellement à 17000, et à la possibilité pour une société d'exercice libéral (SEL) de pharmaciens de gérer jusqu'à quatre officines.» Cette petite phrase, relevée dans un supplément santé du « Monde », a semé le trouble. Jean Parrot, le président de l'Ordre national des pharmaciens et auteur de la citation, a lui-même pu constater les réactions suscitées. «Certains m'ont félicité, d'autres m'accusent de lancer une bombe. Il faut bien que quelqu'un dans la profession se décide à dire que l'environnement est en pleine évolution et que les pharmaciens doivent s'adapter.»

Si le thème des pharmacies surnuméraires n'est pas nouveau, les chiffres qui circulaient jusqu'alors étaient plutôt de l'ordre de 3 000 à 5 000. «La modification des quorums et des conditions de création d'officine, entérinées par la loi de financement de la Sécurité sociale 2008 (Lfss 2008) détermine le nombre d'officines surnuméraires. Mais la profession ne semble pas en tirer de leçon», continue Jean Parrot. Pour le président de l'Ordre, les pharmaciens seront obligés de suivre le mouvement. Non seulement la LFSS 2008 va geler les créations d'officine et favoriser les transferts et les regroupements, mais les changements dans l'environnement proche induisent la transformation du réseau officinal. «Les prescripteurs veulent changer de conditions de vie et d'approche du patient en cherchant à se regrouper. Comme le préconisent également les états généraux de l'organisation de la santé (Egos) qui prônent le regroupement dans des maisons de santé pluridisciplinaires.»

L'idée est de placer des officines mères à proximité de ces maisons de santé, et des officines filles dans les campagnes, proches des cabinets secondaires de prescripteurs. «Le confrère voisin ne doit plus être considéré comme un concurrent, mais comme quelqu'un avec lequel on peut se regrouper et travailler. Certains ont commencé à le faire, mais la majorité de la profession est constituée d'indépendants.»

Indépendantes et regroupées. Déjà, le Livre blanc dévoilé par l'Ordre national des pharmaciens en février dernier faisait état de la nécessité d'évoluer vers «la possibilité d'une exploitation davantage partagée des entreprises officinales», sans perdre de vue qu'il est dans leur intérêt de «rester indépendantes» et de ne pas «compromettre (leur) exercice libéral». Pour Jean Parrot, cette évolution est une évidence. «Les contraintes de l'Europe, le métier de pharmacien et ses nouvelles missions, la dispensation du médicament, les services aux patients, l'obligation de formation du pharmacien, etc., tout cela montre que le pharmacien n'est plus cantonné au comptoir, l'élargissement du métier est un défi à relever qui doit commencer par l'adaptation de la profession à son environnement.»

Article paru le : Mardi 24 Juin 2008

Les pharmaciens à l´aube d´une baisse d´effectifs


C. L B
Le conseil national de l´Ordre des pharmaciens (Cnop) a lancé un cri d´alarme ce matin, à l´occasion de la présentation de la dernière étude démographique de la profession. En effet, l´étude du Cnop laisse entrevoir « pour la première fois depuis 27 ans », une quasi stagnation en 2008, du nombre de pharmaciens en exercice (+ 0,27 %), alors que depuis 10 ans, ce nombre n´avait cessé d´augmenter malgré un ralentissement notable de la courbe des inscriptions. Il n´y a que les effectifs des pharmaciens exerçant dans les Dom (+ 3,17 %), à l´hôpital (+3,40%) ou qui sont adjoints de titulaires en officine (+ 0,28 %) qui connaissent une progression numérique. L´année 2007 s´est également close sur une diminution de 57 officines (solde entre ouvertures et fermetures), et une accélération des départs en retraite dans ce secteur d´exercice. En 2008, on compte 22 514 officines, soit, compte tenu de la hausse de l´augmentation de la population, une officine pour 2 717 habitants (contre une pour 2969 en 2006), un pharmacien titulaire pour 2 172 habitants et un pharmacien d´officine (titulaire ou adjoint) pour 1 144 habitants. De plus, la profession vieillit, et les prochains départs à la retraite « seront difficilement compensés par l´arrivée de nouveaux pharmaciens », prédit le Cnop. Déjà le nombre de départs en retraite s´accélère. Le Cnop s´attendait à enregistrer entre 8 à 900 départs en retraite en 2008, il y en aura sans doute 1 200 (contre une moyenne de 600 par an au cours des 10 dernières années). Les pharmaciens d´officine, explique-t-on au Cnop, vivent une situation d´incertitude liée à aux interrogations sur le maintien ou non du monopole, Bruxelles souhaitant sa suppression. De plus, ils bénéficient de conditions intéressantes pour passer la main (exonération fiscale sur les plus values générées par la cession d´une officine en cas de départ en retraite). Au résultat, ceux qui ont autour de 60 ans vendent « dans une attitude de sauve qui peut général », de peur que leur outil de travail perde à l´avenir de la valeur marchande. Dans quatre ou cinq ans, prédit le Cnop, « il y aura plus de départs que d´arrivées ». L´âge moyen de départ à la retraite est de 63 ans en 2008, contre 65 ans il y a quelques années.

Alors que le plfss 2008 a gelé la creation des officines et augmenter le quota à 3500 habitants/officine juste avant la publication du recensement pour que l on se rapproche de la norme européenne (Allemagne 21300 officines pour 46000 pharmaciens, Italie 16800 officines pour 33000 pharmaciens,........France 22514 officines pour 51000 pharmaciens source contrat d'études prospectives de la pharmacie d'officine), Mr PAROT demande la fermeture de 6000 officines et le lendemain le conseil de l'ordre demande une augmentation du numerus clausus au motif que les titulaires précipitent leur retraite vendent « dans une attitude de sauve qui peut général », de peur que leur outil de travail perde à l´avenir de la valeur marchande vu l'incertitude actuelle.CHERCHER L'ERREUR
parmentier parmentiericon_post
Sans commentaire tellement c'est au final affligeant, mais tellement réaliste....Affligeant aussi l'absence de prise de conscience des étudiants et des jeunes pharmaciens....

En lançant ce sujet il y maintenant 3 ans 1/2 (eh oui), j'aurais de beaucoup préféré me tromper sur mes craintes vis à vis des motivations du CNOP et des pharmaciens séniors vis à vis du numérus. L'avenir m'a malheureusement donné raison semble-t-il?
Whoops Whoopsicon_post
>>CHERCHER L'ERREUR

L'erreur, puisqu'on parle de l'Ordre, on sait depuis longtemps comment elle s'appelle.
SANDYone SANDYoneicon_post
L'erreur, puisqu'on parle de l'Ordre, on sait depuis longtemps comment elle s'appelle. ;-)

D'accord avec toi !
Sandy one !
Whoops Whoopsicon_post
Pour développer, l'affirmation de Jean Parrot tient de la malhonnêteté intellectuelle.

1/ Les prévisions de 2005 donnaient cette stagnation du nombre de pharmaciens en exercice jusqu'au minimum 2010, quel que soit le numerus clausus (alors à 2790), avec un infime recul au maximum jusqu'en 2025, selon le scénario. Ce qui, au vu des déclarations de part et d'autres quant au trop grand nombre de pharmacies en France, ne devrait pas être de nature à inquiéter grand monde.
2/ J. Parrot ne tient pas compte de l'augmentation importante du numerus clausus intervenu depuis 2005, qui n'a donc évidemment pas pu se faire sentir au niveau du nombre des actifs. Il est déjà prévu que le nombre de pharmaciens stagne sans fléchir jusqu'en 2025 puis recommence à augmenter significativement à partir de là... Peut-être qu'alors nous aurons besoin de davantage d'officines que les 23000-7000 = 16000 qu'il préconise.

Enfin, la France ne devrait raisonnablement pas pouvoir et même vouloir se trouver au même niveau de densité en pharmacie/habitant que les autres pays européens, tout simplement parce qu'au niveau densité de population, la France est bien différente de l'Angleterre et de l'Italie... Il y a des comparaisons qui n'ont aucun sens si l'on ne tient compte que d'une seule statistique.
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