Effectivement, la seule solution est de se regrouper pour se faire entendre et pour se faire reconnaître et cela a déjà été dit souvent sur ce forum...
Les choses, il est vrai, sont loin d'être faciles.
A ma connaissance, il y a pour l'instant au moins 2 structures orientées plus spécifiquement vers les adjoints (le SYNCASS-CFDT, un syndicat, et ....l'ordre des pharmaciens, section D), mais celles ci semblent en fait assez discrètes sur les aspirations des adjoints (par manque de moyens?). Alors que faire pour tenter d''y remedier en faisant participer les jeunes pharmaciens aux débats sur leur avenir?

une future assistante... (pour l'instant je suis en industrie...)


Réfléchis bien ma lmrz ! ;-)

coucou Lliane!! ben oui mais pour officine, l'avantage c'est les horaires : tu peux faire 35H en 3.5jours, ou travailler que 3 jours si tu en a envie... en industrie c'est au moins 40 H obligatoires...

C'est là que tu te trompes.... 35 heures en 3,5 jours, tout le monde veut, amis en général c'est 35 heures sur toute la semaine avec début lundi matin 9h00 et fin samedi AM 19h00... Moi je faisais une semaine avec le mardi AM de libre seulement et une semaine avec le mardi AM, le vendredi matin et le samedi AM de libre.
Bref, c'est le patron qui décide ! Ey quand on commence à moins de faire un temsp partiel les horaires ne sont pas toujours extra.
J'avais un poste à 45 minutes de chez moi qui me faisais sortir tous les soirs à 19h45 (minimum parce que la pharmacie ferme à 19h30 ! ) et rentrer chez moi à 20 h 30. Et le samedi une fois sur deux.

ah oui en effet... bon j'irais en région parisienne alors, là j'ai l'impression qu'il y a des possibilités... merci de ta remarque. ;-)

Je viens de lire l'arrêté du 20 janvier 2005, sur le numérus clausus, c'est vrai il va augmenter de casiment 25% :-o

Dans mon ancienne fac, l'augmentation est de 29 % sur 4 ans...

Décrets, arrêtés, circulaires
TEXTES GÉNÉRAUX
MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS, DE LA SANTÉ ET DE LA FAMILLE
Arrêté du 20 janvier 2005 fixant le nombre d’étudiants de première année du premier cycle des
études pharmaceutiques autorisés à poursuivre leurs études en pharmacie à la suite des
épreuves terminales de l’année universitaire 2004-2005
NOR : SANP0520259A
Par arrêté du ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et du ministre
des solidarités, de la santé et de la famille en date du 20 janvier 2005, le nombre des étudiants de première
année du premier cycle des études pharmaceutiques autorisés à poursuivre leurs études en pharmacie à la suite
des épreuves terminales de l’année universitaire 2004-2005 est fixé à 2 790, répartis entre les établissements
suivants :
Paris ................................................................................................................................................................ 492
Dont :
Paris-V ........................................................................................................................................... 246
Paris-XI ......................................................................................................................................... 246
Aix-Marseille-II ............................................................................................................................................. 178
Amiens ........................................................................................................................................................... 78
Angers ............................................................................................................................................................ 65
Besançon ........................................................................................................................................................ 62
Bordeaux-II .................................................................................................................................................... 127
Caen ................................................................................................................................................................ 84
Clermont-Ferrand-I ........................................................................................................................................ 83
Dijon ............................................................................................................................................................... 71
Grenoble-I ...................................................................................................................................................... 86
Lille-II ............................................................................................................................................................ 183
Limoges .......................................................................................................................................................... 61
Lyon-I ............................................................................................................................................................. 202
Montpellier-I .................................................................................................................................................. 177
Nancy-I ........................................................................................................................................................... 111
Nantes ............................................................................................................................................................. 89
Poitiers ............................................................................................................................................................ 63
Reims .............................................................................................................................................................. 80
Rennes-I ......................................................................................................................................................... 97
Rouen ............................................................................................................................................................. 74
Strasbourg-I .................................................................................................................................................... 106
Toulouse-III .................................................................................................................................................... 127
Tours ............................................................................................................................................................... 94
Total ................................................................................................................................................... 2 790
Lorsque, dans la limite du contingent attribué à chaque unité de formation et de recherche, se trouvent
classés en rang utile des étudiants étrangers autres que les ressortissants d’Etats appartenant à l’Union
européenne ou parties à l’accord sur l’Espace économique européen ou de la Principauté d’Andorre ou de la
Confédération suisse, une majoration égale au nombre d’étudiants étrangers classés en rang utile peut être
effectuée, sans que cette majoration puisse excéder 8 % du contingent initialement fixé.

Cette augmentation du numerus clausus peut être rapprochée avec le genre de réflexion qui revient ces temps-ci : il y a trop d'officines, trop d'entre-elles ne font que vivoter... Et de citer les exemples d'autres grands pays voisins (Allemagne, GB), où le maillage est plus lâche, voire bien plus lâche.

Tout d'abord, il serait intéressant d'avoir la définition de vivoter. Mais ceci mis à part, gardons l'essentiel : trop de pharmacies, ce serait, si l'on en croit les chiffres avancés pour justifier ce constat : plusieurs milliers (7000 si l'on reprend le maillage allemand, si je ne me trompe - sur 23000 hum...)...

Est-ce qu'il est possible de faire un rapprochement entre : augmentation du numerus clausus et diminution drastique du nombre d'officines ? Je pense que les conséquences, considérables, sont faciles à prévoir... hausse importante du prix des officine (de toute façon, il n'y en aura pas pour tout le monde), augmentation considérable du nombre de pharmaciens adjoints (forcément, s'il y a beaucoup moins de places et s'ils arrivent plus nombreux sur le marché)...
Oh oui, le métier de pharmacien adjoint est bien parti pour être le métier d'une vie...

Une nouvelle qui ne concerne pas exactement le numerus clausus, bien que, dans une certaine mesure, on peut trouver quelques liens entre les deux sujets : le nombre de pharmaciens adjoints obligatoires pour un chiffre d'affaire donné devrait être drastiquement modifié dans ?... (affaire en cours). A savoir que l'Ordre demande une revalorisation, non pas du salaire des adjoints, mais de la valeur du CA ; une revalorisation qui serait trés importante (de l'ordre d'un minimum de +12%) ; une revalorisation qui a déjà été trés importante sur les dernières années...

En plus de cela, et ce qui pourrait être plus logique et plus juste si la chose est utilisée de manière correcte, l'Ordre a également demandé à ce que le nombre d'adjoints obligatoires ne dépende non plus du CA, mais de La marge (en euros), le CA ne signifiant plus forcément grand chose depuis, par exemple, l'arrivée des médicaments trés coûteux sortis de la réserve hospitalière (qui augmentent le CA mais offre des marges réduites) ET de la progression de la part des génériques (qui eux diminuent le CA mais...).

la dessus comme ailleurs, il y a beaucoup a en dire et le système actuel, parfaitement idiot conduit aux dérives que l'on connait et qui font qu'il n'est pas respecté. Au risque de déplaire à la majorité ( mais bon j'ai choisi mon pseudo !) je préfèrerai un système moins drastique mais qui soit respecté scrupuleusement.

Déjà, il faudrait sortir du CA la para !
Ensuite, il faudrait effectivemment regarder la marge car on n'est pas près de revaloriser les salaires avec le mécanisme actuel sur les prescriptions !

Quant aux pharmacies sour le 1 Meuros en ville, je me demande encore comment elles vivent !

PoilaGratter

Pour ceux qui attendent que ça vienne, assurément

Pour les autres, interressez vous aux mécanismes de la SEL, des parts en industrie et du nouveau dispositif voté en Aout 2005

PoilaGratter

CAF insuffisante, d'ou rééchelonnement de la dette, comme un pays du tiers-monde !

poilaGratter

L'évolution actuelle de la pharmacie d'officine traduit bien une certaine évolution des personnels vers une forme de déreglementation suite à des réformes globales non spécifiques à la pharmacie mais aussi à des réformes souhaitées et obtenues avec efficacité par les titulaires:

1) le contrat CNE concerne et peut précariser l'ensemble des salariés de l'officine. Si demain la balance des offres/demandes d'emploi devient difficile pour les salariés, le CNE sera la règle en pharmacie et cette balance rique d'évoluer dans un sens défavorable aux salariés suite à l'augmentation de la demande (augmentation du numerus clausus en faculté de pharmacie et validation des acquis pour l'accès à la profession de préparateurs) et diminution de la demande (affaiblissement des contraintes règlementaires d'obligation d'emploi de pharmacien adjoint, nouveau texte favorisant les regroupements de pharmacie avec disparition de la clause de sauvegarde du nombre total de pharmaciens).

2) la valorisation des acquis qui dévalorise d'une certaine façon la profession de préparateurs.

3) l'affaiblissement à venir de la contrainte obligeant à employer des pharmaciens adjoints.

4) les textes concernant l'apport en industrie possisble pour les adjoints, présenté comme une avancée pour ceux-ci, mais qui risque en fait de se révéler un piège. En effet avec uniquement 5% des parts, l'adjoint sera considéré comme titulaire (et donc adieu les 35 heures par semaine) sans aucune garantie sur l'avenir: l'apport en industrie n'est possible que pour une durée totale de 8 ans . Que se passera-t-il ensuite si le pharmacien ne peut racheter la pharmacie et si le pharmacien titulaire ne veut pas lui la vendre ou si d'autres pharmaciens proposent un prix plus élevé? De plus ce système conduira à travailler 20 ou 25 ans pour acquérir une officine ...en rachetant en partie son travail (si on développe le CA de la pharmacie pendant les 8 ères années, il faudra ensuite la racheter plus chère). En fait ce système présente à priori surtout des avantages pour les titulaires qui eux ne prennent aucun risque:
- l'adjoint devenu titulaire en industrie perd les avantages du salariat (et donc ici contournement de la législation du travail)
- le titulaire reste maître chez lui puisque les parts en industrie seront automatiquement annulés au bout de 8 ans.
- en solvabilisant d'une certaine façon certains acheteurs pharmaciens adjoints (mais au prix pour ceux ci d'une augmentation de la durée de leur endettement et d'un travail accru), on augmente la demande sur le prix des pharmacies et donc la situation patrimoniale des titulaires actuels tandis que dans l'offre va diminuée suite aux regroupements d'officine... Au total, je crains que les parts en industrie ne soient qu'une façon d'instaurer un nouveau type de pharmacien: le pharmacien gérant!

L'évolution actuelle ne semble donc pas vraiment favorable aux salariés et effectivement quant on peut s'installer il faut le faire car toutes les mesures prises visent clairement à défendre l'intérêt des titulaires. Il est vrai que seuls ceux-ci se font entendre....et ils se débrouillent avec efficacité.
Ils surfent à la fois sur la vague actuelle de libéralisation pour le personnel tout en étant aussi de fervents adversiares de la déreglementation et de l'Europe quand il s'agit de protéger les archaismes français concernant la pharmacie d'officine et notamment la loi d'implantation des officines (par essence antilibérale).
D'où peut être cette conclusion: l'organisation de la pharmacie d'officine actuelle n'est elle pas un exemple éloquent des effets pervers du modèle social français dont les rigidités au final désservent les plus fragiles (préparateurs et adjoints) tout en assurant des rentes de situation à certains (titulaires) sous couvert d'alibi de santé publique?

:=!

La France d'aujourd'hui est du côté de ceux qui en ont, c'est une certitude.

Tout pour le possédant, rien pour le travailleur. :paf

Mais çà c'est de la politique. :#

Belle réflexion, parmentier.

>>Pour ceux qui attendent que ça vienne, assurément

C'est trop définitif pour être aussi simple. Sois bien sûr que, pour prendre un exemple que je connais bien, je m'intéresse de près à tout ce qui se fait et que j'essaye de combler mes grosses lacunes en la matière. Je rappelle cependant qu'on retombe tout de même toujours sur le même problème : il faut un apport minimum pour s'installer, et cette barrière est la seule véritable qui existe pour l'installation. Ca nécessite donc forcément une épargne importante pour certains d'entre-nous et je calcule que, sauf gros pépin, aubaine imprévue ou évolution extraordinaire de notre profession, et alors que je m'y suis pris tôt (achat d'une maison,...), avec mes seules économies, je n'aurai ma chance qu'aux alentours de la quarantaine... J'en ai pas encore 30... J'imagine que pour ceux qui se trouvent dans un contexte encore moins favorable que le mien, l'espoir reste ténu de sortir de l'assistanat.
Qu'on le veuille ou non, ça devient de plus en plus compliqué de s'installer et si la part des adjoints a tant progressé sur ces dernières années, ce n'est pas parce que les facs ne sortent plus que des êtres sans volonté ni ambition...

>> CAF insuffisante, d'ou rééchelonnement de la dette, comme un pays du tiers-monde !

Pour ce qui est de vivoter, vu le revenu moyen du titulaire, tu me permettras de penser que ce genre de "vivotage" (excuse le néologisme) ne touche pas la majorité des officines. Je veux dire que si tout le monde rêve de devenir chef, c'est pas seulement pour le simple plaisir d'être chef... Arrêtons de sombrer dans le misérabilisme, du moins quand on parle entre nous, c'est pas crédible.

tu viens de la Lune ? :-o :-o :-o Rien de nouveau sous le soleil, et puis le rève "égalistariste" de notre génération à pris l'eau depuis 68 ! Tous les cadres dirigeants de gôche, Serge July en tête, devraient chanter la chanson de Brel sur l'Hotel des Trois Faisans ;-) ;-)

Quelle tirade madoué !

j'en extrais celà qui me parait révélateur de l'esprit à combattre ( dans les idées hein !) :



mais la vie n'est pas une assurance tout risque, ni une garantie de réussite, ni un ensemble de certitudes !

Carpe Diem !

D'abord tu confonds le revenu imposable et le revenu disponible. Tous les titulaires exerceraient en société, on y verrait un peu plus clair dans les statisitiques. Mais passons, je ne vais pas vous infliger un cours de comptabilité des entreprises ...

Ensuite, il y a une très grande hétérogénéité des situations et bien entendu plusieurs milliers de pharmacies vivotent. L'effet pervers c'est qu'elle deviennent invendables ( Elles ne sont pas "liquides" dirait un boursier) et que la nouvelle donne d'aout 2005 est LA porte de sortie de ces pharmacies là, par le regroupement des SEL; qui a lamentablement échoué dans les cinq dernières années.

Alors combien , 3000, 4000, 7000 ? je ne sais pas mais il faut le faire dans les dix ans à venir et il ya des opportunités à saisir pour des jeunes assistants par le biais des parts en industrie dans la période "incubatoire".

POilaGratter