Le numerus clausus pour l'entrée en 2ème année de pharmacie vient d'être fixé. Pour la 3ème année consécutive, il est en hausse relativement forte (2800 admis en 2005 contre 2600 en 2004, 2400 en 2003 et seulement 2250 en 2002). Sur 3 ans, la hausse atteint pratiquement 25 %. Elle va certainement se poursuivre les prochaines années vu le lobbying intense de la profession dans cette direction.
Comme il y a environ 68000 pharmaciens, le flux de formation formé annuel représente 4,1% du nombre total de pharmaciens. Par comparaison, ce flux est pour les médecins de 3% (6300/206000) et de 2,3% (980/42000) pour les dentistes. Donc net avantage pour les pharmaciens...c'est une bonne nouvelle pour tous les pharmaciens installés mais ... beaucoup moins pour les adjoints.
Ne va-il pas y avoir excès de pharmaciens sur le marché avec pour corollaire baisse des salaires, plus grande difficulté encore à s'installer et durcissement des conditions de travail?

Ce ne sera pas une vraie surprise cela dit ! Manifestement nous tendons sérieusement vers cette optique de revalorisation des salaires vers le bas : c'est tellement mieux ! :|

n'oubliez pas que les étudiants ne sont plus du tout intéressés par l'officine.....et ce à cause du manque d'interet et de la peur de s'installer....de la peur de faire 40 an la meme chose...l'envie de gagner plus de sousous...
Les asso étudiantes font heureusement la promotion des études dans tous les lycées et forums pour dire que non l'avenir n'est pas noir ! notre profession débouche sur un poste quasi assuré avec un salaire non négligeable !!!

Cette même assoc devrait plutôt oeuvrer à dégouter toute volonté de faire ces études, d'une part pour dire la vérité, et d'autre part, comme le dis Parmentier, pour que nos diplômes conservent un minimum de valeur...
Dire que notre salaire en tant qu'adjoint est non négligeable c'est oublier un peu vite qu'il faille pour obtenir cet aumône six longues années bien fournies et un concours costaud encore aujourd'hui. Que ce diplôme est équivalent à celui d'un médecin minimum... Je n'ai pas honte de le dire, de toute façon se sont les faits : profession médicale, que la nôtre.
Maintenant je voudrais savoir la tronche que tirerais ces derniers s'ils percevaient notre revenu pitoyable : ils le qualifieraient certainement pas de non négligeable !
Est-ce que tes asssoc d'étudiant expliquent aux lycéens que pour une même difficulté d'obtention de concours ils ont le choix entre gagner le salaire d'un facteur toute leur vie ou devenir médecin avec un revenu et une considération quelque peu différente ?
Par ailleurs, comme je l'avais dit, je vois pas comment brader notre diplôme en augmentant l'effectif des lauréats de façon inflationniste et en en facilitant l'obtention est une bonne nouvelle.

Pour revaloriser le salaire des assistants il faudrait à mon avis:

1-Que les pharmaciens en CDI se bougent pour rappeler aux titulaires quel est leur rôle. Parceque si un assistant fait la même chose qu'un préparateur il n'a pas à se plaindre de son salaire.

2-Que les titulaires ouvrent les yeux et ne considèrent plus leurs confrères comme des porteurs de diplomes obligatoires en fonction de leur CA.

...y'a du boulot

Bien dit, Syberg.

Seulement dans mon cas, c'est très simple. Mon rôle se définie à ne pas simplement apporter un diplôme mais bien "jouir" des mêmes prérogatives en directes que ceux du titulaire puisque je le remplace à 50% de l'ouverture de la pharmacie. Donc, c'est facile, quand je bosse, il n'est pas là et c'est en gros, moi le responsable.
Toutefois, le hic c'est que ma "jouissance" s'arrête là, puisque je touche le revenu d'un assistant "plus", c'est-à-dire 600, ce qui en corse revient à 500 vu le niveau de vie. Donc tu vois, c'est pas gagné.

demande à rentrer dans le capital ! 50/50
facile à dire n'est ce pas !
Mieux fait comme Syberg, installe toi, c'est le moment y parait avant le rachat des grandes distributions

Ca fait deux ans que je le tanne pour me faire rentrer.... :-| :-|

Tu parles, c'est pas intéressant pour lui, évidemment.

Si tu as de bons tuyaux comme Syberg en Corse, je t'en prie, fais-m'en part !!!

hum des connaissances Corses....il en faudrait dans ton cas :) perso j'ai de la famille mais pas dans la partie donc je peux pas te dénicher la perle rare (qui d'ailleurs m'aurait interessé) désolé donc :#

>>>et ce à cause du manque d'interet et de la peur de s'installer...

Personnellement, je ne parlerai pas précisément de peur... Il faut être clair : augmenter le numerus clausus n'est pas fait pour rendre le métier plus attractif, mais pour ramener davantage d'adjoints dans le métier. Car vu le blocage du nombre d'officines et la croissance continue de la proportion d'assistants (alors qu'il n'y en a pourtant pas assez...), il est évident que les nouveaux-venus viendront encore grossir les rangs de ces derniers.
A partir de là, ça n'ira pas dans le sens d'une augmentation des salaires,... Déjà que maintenant, il y a beaucoup d'assistants qui sont au coeff 400 (!!). Non mais, tu te lancerai dans 6 ans d'étude, si tu savais que tu ne gagnerai que 1600-1650 € ? Excuse-moi, mais ça me ferai rire...

Vu qu'il y a des professions autrement plus attractives (financièrement, mais aussi au niveau de la facilité à se mettre à son propre compte), et qui proposent des conditions d'entrée tout aussi favorables (je pense à médecine, notamment, si l'on veut rester dans le domaine de la Santé), mon choix serait vite fait...

Il faut le dire sans mentir : à moins d'être sûr d'avoir les fonds nécessaires pour acquérir son officine, et tant que les salaires ne seront pas revalorisés, le métier de Pharmacien n'est pas attractif. La chute importante du nombre des candidats en est une preuve flagrante.

>>>Que les pharmaciens en CDI se bougent pour rappeler aux titulaires quel est leur rôle. Parceque si un assistant fait la même chose qu'un préparateur il n'a pas à se plaindre de son salaire.

Bon, déjà, on est d'accord. Cela dit, ça voudrait dire qu'ils auraient mis leurs connaissances au vestiaire en sortant de fac si c'était le cas... Je veux dire que l'essence même de notre boulot se situe au niveau de la délivrance des ordonnances. C'est là qu'on est "utile" et c'est déjà là qu'on se doit d'apporter un plus. On peut donc faire la même chose que les préparateurs, mais ne pas le faire pareil. Sinon, c'est quoi pour toi, "ne pas faire la même chose qu'un préparateur" ? Je joue les naïfs, pour connaître ton point de vue sur ce que doit faire l'adjoint pour exercer pleinement son rôle. ;-)

Edit : houlà, je regarde la date du dernier post : j'ai l'impression d'avoir déterré une relique :-P .

Message édité par : Whoops

c'est vrai que cette augmentation du numerus clausus n'est pas une bonne nouvelle :-| tout d'abord le niveau du concours va baisser, ensuite pour le salaire des assistants...
Faudrait vraiment réagir... :#

Mais oui il faudrait réagir...mais en pratique que faire, comment et avec qui ?

Exact ! c'est nul, mais de toute façon ils feront ce qu'ils voudront, tant que personne d'autre que les titulaires ne se plaint !

Je ne comprends pas bien !
C'est quoi le problème...?
C'est pas parce qu'il y a plus de diplomés que votre salaire sera moins élevé !!!
quelle info me manque t'il ? je vous suis pas là ! :-?

C'est toujours le problème de l'offre et de la demande... Sans entrer dans les détails, on peut dire que si tu augmentes le nombre des adjoints, ça sera plus difficile pour eux de négocier de bons salaires. Actuellement, certains titulaires sont prêts à bien payer et à proposer certains avantages pour attirer ou conserver leurs adjoints, parce qu'ils savent, entre autres, qu'ils auront beaucoup de mal à en recruter un autre. Ainsi, dans certaines région, les adjoints peuvent bénéficier d'une position de force intéressante pour eux, qui leur permet de compenser une grille des salaires ridicule (dans l'idéal, ça pourrait aussi servir à retoucher cette grille, afin de rendre notre métier attractif, mais bon...). Si tu ramènes davantage d'adjoints sur le marché, forcément...
En gros, et pour vraiment caricaturer, ce qui est rare est cher. :-P

Sans vouloir surencherir avec des propos que j'ai déjà tenu par ailleurs et qui épousent l'ensemble des remarques sceptiques de ce sujet (notament ce qui est rare est cher), je voudrais simplement dire que la solution (peut-être mais comme on a rien d'autre) pour se faire entendre c'est de se fédérer, et ce par l'intermédiaire de l'association qui est d'hors et déjà montée attenante à ce forum. Y'a sans doute d'autres regroupement d'adjoint mais malheureusement, comme la plupart d'entre vous, je ne les connais pas.
Cependant si parmi vous quelqu'un connait des adresses utiles ou des associations qui existent susceptibles de nous défendre, qu'il n'hésite pas à ce se servir de cette plate-forme pour nous en faire part, nous les contacterons aussitôt.

Le but d'aspharcom (notre association donc) est également de prendre contact avec tout le monde pour créer une vrai cinétique du nombre.

Je rappelle que j'espère effectivement que ce métier affronte(ra) une véritable désaffection par les étudiants et je ferai tout pour les décourager vivement. C'est triste, mais si nous voulons garder un semblant de valeur et de crédibilité, il vaut mieux qu'on soit peu nombreux et très demandé. Maintenant, si personne ne nous entend et ne se préoccupe de nous, les pouvoirs publics se débrouilleront toujours pour contourner le problème (accès plus facile au diplôme, baisse du quotat de pharmacien par CA, etc...). Donc...

Engageons-nous dès que l'occasion se présente à nous rassembler.

Je vois Olivier que ta dichotomie est en voie de guérison !
Pharmaciens, bougez-vous les f....., la chance ne sourit qu'à ceux qui ont tenté leur chance, alors en attendant le million...

............. une véritable désaffection par les étudiants et je ferai tout pour les décourager vivement. C'est triste, mais si nous voulons garder un semblant de valeur et de crédibilité, ......

bonjour,
hé tu fais peur toi !!! t'es assez radical :-o (désolé mais j'utilise le tutoiement)

Bon, effectivement, sur le papier c'est beau : l'offre et la demande...
Mais je ne crois pas que le nombre d'étudiant soit le problème !

Sur le marché en ce moment, le nombre de diplomé est au plus bas, l'augmentation du numérus clausus n'ayant pas encore eu son effet !

Si les salaires n'ont pas été augmenté (ca craint d'ailleurs! :paf ) ce n'est pas à cause d'un trop plein de pharmacien s...d'ailleurs, je n'ai pas la réponse à la question du pourquoi !

Bref, ca me choque quand je lis ce que t'as écrit olihulk ! Je ne suis pas sûr que ce soit la position à avoir pour attirer des futurs adhérents à l'asso

Bonne soirée
;-)

>>>Sur le marché en ce moment, le nombre de diplomé est au plus bas, l'augmentation du numérus clausus n'ayant pas encore eu son effet !

Mais c'est bien pour ça qu'actuellement il est assez facile de commencer le métier au coeff 500, si l'on est libre de toute contrainte lorsque l'on sort de la fac (et coeff 600, mais bien plus rarement et si l'on est vraiment trés libre ;-) ). Qu'en serait-il si les titulaires ne craignaient pas de ne pas trouver d'assistants ?
Non, encore mieux : qu'en est-il dans les villes universitaires ou les villes attractives, où les adjoints ne manquent pas ? L'offre et la demande, ce n'est pas que de la théorie, loin de là...

Quant au problème de la grille des salaires qui n'évolue pas, c'est sans doute trés simple : il n'y a pas grand monde derrière les syndicats. Une association du type de celle proposée par Pharmechange me semble une bonne idée pour faire exister les employés des pharmacies et peut-être, qui sait, leur donner une certaine influence (et je dis ça alors que je n'en fais pas encore partie :b )...

Message édité par : Whoops

C'est bizzare Tinou, sans vouloir t'offenser, que tu ne comprennes pas cette équation très simple.

Etant donné, comme nous l'évoquons régulièrement, que nous sommes peu représentés, donc totalement divisés et sans aucune directive générale, il est évident que le seul plancher en-dessous duquel le titulaire ne peut nous engager (et encore, confère plus bas) c'est le coeff 400, c'est-à-dire celui de la convention collective.
Hors, plus il y aura de pharmaciens adjoints sur le marché dans un environnement précis, moins ces derniers pourront prévaloir de gagner plus, tout simplement parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour accepter moins.

Les exemples sont nombreux mais néanmoins je vais te citer celui-ci qui m'a particulièrement choqué. On sait que ce sont dans les villes universitaires que les jeunes diplômés sortants sont le plus nombreux sur le marché de l'emploi. J'ai connu ainsi quelqu'un qui acceptait en tant que docteur en pharmacie comme nous, détenteur de surcroît d'un DU d'orthopédie, de travailler à Toulouse pour le coeff 380 !!! Non, tu ne rêves pas, c'est bien en dessous du minimum légal. Voilà à quoi mène le déséquilibre demandeur d'emploi, offre !

Tu n'as jamais entendu la rengaine classique : " Si vous n'êtes pas satisfait, ils seront nombreux à prendre votre place !!". Voilà le type de chantage même qu'il faut éviter. C'est à nous au contraire de mettre la pression, et pour ça, il faut qu'on soit une denrée rare.
C'est bien pour ça que je ne me réjouit pas que des futurs collègues arrivent en masse pour faire baisser la valeur de notre diplôme, tout simplement.

Pour le reste, il est évident que si nous nous mettions d'accord pour ne pas accepter n'importe quoi, les choses évolueraient, mais comment vérifier ?

Bref, je réquipépète, unissons-nous !!!!