Citation : pharma-espoir
Perso je n'y crois pas. La pharmacie est un secteur clé de la santé publique (que ce soit officines, grossistes, labos).
Regarde l'exemple grec, les labos se cassent, les pharmaciens ferment et font grève, ne font plus le tiers-payant... Et c'est un beau désastre de santé publique ou des gens se retrouvent sans traitements. Ils vont chez le médecin, aux urgences... qui ne peuvent rien faire.
Alors non, un pays qui ambitionne de rester parmi les plus développés du monde ne peut pas se permettre de trop brader sa pharmacie.
C'est tout à fait exact et logique. Espagne: pareil.
Italie: mario monti a allumé la mèche concernant les pharmacies et il est en train de se casser-débrouillez-vous-sans-moi.
Farnce: Médicaments sur internet (c'est fait), décret SFPL (1er trimestre 2013), effondrement des prescriptions, materiel médical et contention chez Leclr, nouveaux acteurs salariés pour le suivi des patients, PUI. Alors pourquoi pas nous ?
Ce pays a-t-il les moyens de ne pas brader sa pharmacie alors que le seul secteur clé de la santé, c'est la médecine. Leclr démontre parfaitement sa capacité à remplacer les pharmacies vendeuses de boites. Pendant ce temps, la population s'arcboute sur des valeurs immobilières mais aussi sociétales (retraite à 60 ans, 35 heures, capital des officines etc.) déconnectées des réalités et que son industrie se délitte sans grand espoir de se redresser un jour ?
Le défaut de la santé publique (défaut de médecins, infirmiers etc.) est déjà en marche pour beaucoup de raisons complexes. Son origine, c'est le mensonge continu des politiques depuis 2 ou 3 décennies.
Ce qui m'inquiète le plus pour ce qui nous concerne, c'est que le nombre de médecins de ville disponibles décroit très très rapidement et que l'hôpital est en train de se concentrer sur 2 choses : une (re)spécialisation avec acceuil des cas complexes et un coordination concentrée sur l'efficacité économique de la santé.
Les déserts - au sens absence d'acteurs pour répondre à un malade - vont s'amplifier (j'ai le cas d'un médecin ayant passé une semaine à téléphonner à bon nombre de contacts administratifs, médicaux, urgences hospitalières à Paris intramuros pour prendre en charge un patient un peu atypique : personne n'en voulait-au-revoir-merci).
Désastre ? sans doute pas encore; quoique...
Message édité par : SansRemord / 21-12-2012 07:34
Message édité par : SansRemord / 21-12-2012 07:46