alors au menu pour la pharmacie :

-630 M de baisse de prix sur le médicament (mise sous tfr, baisse princeps, baisse générique)
-encadrement, diminution des prescriptions médicales post-consultation pour revenir a un taux européens 70% contre 95% aujourdhui (contrat avec les médecins capi..mention NS)

Et donc on continue à payer les médecins avec les économies faites sur le dos des pharmaciens... c'est beau...

Non. Car baisse du prix des médicaments, mais nouvelles missions + honoraires de dispensation + hausse de la marge grâce au TPCG.

Les économies se feront sur le dos des labos et des grossistes, pas des officinaux. Comme le soulignait JYT, pour les pharmaciens dynamiques, ce sera même des €€ en plus.

Message édité par : pharma-espoir / 04-12-2012 16:41

Nouvelles missions: sur le papier ça avait l'air pas mal. Sauf que c'est les médecins qui prescriront les entretiens pharmaceutiques. Donc il y a de grandes chances pour qu'ils ne nous envoient qu'une minorité de patients, pour lesquels ils estimeront que ces entretiens seront bénéfiques. Autrement dit, si en voit la moitié, ce sera déjà pas mal...
De plus nous serons attendus au tournant et si cette rémunération ne produit pas les résultats attendus, sur la iatrogénie et l'observance notamment, elle risque de ne pas être pérenne.

Honoraires de dispensation: personne, à l'heure actuelle, n'en connait les modalités. Perso et vu tout ce qu'il s'est passé pour l'officine ces dernières années, ça m'étonnerait qu'on nous fasse des cadeaux.

TPCG: sauf pour ceux qui partent de très bas, nous sommes dejà tous quasiment au taquet (85 à 90%). Et sur les nouvelles et futures molécules génériquées nous ne gagnerons pas plus que sur les princeps (cf Rabéprazole sorti en novembre). Avec ça et les baisses de prix notre CA générique risque donc fort de ne pas être supérieur en 2013 à celui de 2012.

Bref, tu conviendras que ça fait beaucoup d'hypothèses et de conditionnel, et j'ai du mal à être aussi optimiste que toi.
Et comme toujours, ceux qui ont fini de rembourser et pourront investir seront avantagés par rapport aux jeunes qui ont la tête dans le guidon et qui rament, aussi dynamiques soient-ils.

Très optimiste, même les gros génériqueurs ont vu grimper leur CA générique de 15%,
les presta augmentent, la marge augmente, le CA progresse peu mais dans ces conditions.....on s'en fout.

Pour vous interpeller, une officine a facturé 41.000 euros de dépistage à ses clients en 2011, mission impossible ?????

Comment fait elle ????

Elle fait juste son job et elle a investi, ELLE :

http://www.dailymotion.com/video/xgsfa1_loi-hpst_news?start=2

Mais elle les a facturé à qui ces dépistages?! Sécu , mutuelle, patient eux même et remboursé après ou non remboursé ?

Message édité par : Pharmac63 / 05-12-2012 12:03

Je connais bien cette pharmacie. ;-)

mon bon camarade , le nombre moyen de titulaires du CMU en france est de 6% de la population......d'apres mes chiffres " reflets " de la sécu , j'en ai 20% dans ma patientelle!!! alors " faire payer" des dépistages , cela évoque pour moi un miroir aux alouettes!!!
en ces temps difficiles , j'ai du mal à gober que l'on puisse éduquer les patients à ouvir généreusement leur porte monnaie!!! une cliente viens de m'affirmer trouver des couches TENA 2 fois moins cheres....sur le site "au bon coin"!!! avec les tablettes et internet , certains ont presque des " comparateurs de prix" comme préconisé par les supermarchés L..
...a mon avis des sites affichant des prix c'est dangereux pour tous!!!

derniere minute....la sécu repousse au 1er trimestre 2013 le début des négociations sur les honoraires et les nouvelles missions avec les pharmaciens....par contre la baisse de 630 M sur le médicament, ça ça rentre en vigueur au 1er janvier....

Normalement non, la chef de cabinet de Marisol Touraine avait expliqué que la baisse de la marge sur les médicaments entrerait en vigueur uniquement quand les honoraires seront en place.

Maintenant, ça sent un peu l'arnaque, surtout qu'une convention signée avec la sécu, ça vaut pas grand chose : les dentistes avaient signés en 2001 une indexation de leur C sur celle des généralistes : On est en 2012, et leur C est toujours à 21€.

C'est au gouvernement de prendre les choses en main, de définir une enveloppe pour ces honoraires, et il faut faire pression si rien ne se passe (grève de la télétransmission, grève de la pilule...).

Il ne se fera rien, grève de télétrans, les 3/4 sont déjà dans le rouge à la banque.....

Le gouvernement ira à son rythme et rassurez vous, TPCG fait mieux que rendre indolore ses baisses de marges ( vous voulez une calculatrice ou un vrai comptable ? ).

Ne vous laissez pas envahir par cette morosité ambiante qui a ce jour, je vous l'assure n'a pas lieu d'être.

La plupart des larmoyants de ce forum ne sont pas à l'IS ( 225.000 euros en 12 ans d'économies d'impots pour une pharmacie de 1,5 M d'euros ), quand tout le monde en sera à ce prérequis ( 4.000 officines sur 23.000 à ce Jour !!!!!!!! ), on commencera à parler entre grands garçons et grandes filles.

tu n'es pas sérieux pharmaespoir? ;-) tu crois sérieusement qu'avec un deficit 2012 de plus de 13 Milliard dont 5,5 pour la branche maladie et une prévision de plus de 16 Milliard en 2013 dont 8,7 pour la branche maladie.....la sécu va abandonner 630Millions d'éco sur le médicament......les promesses n'engagent que ceux qui les croient...

Les dentistes vivent grâce à autres choses beaucoup plus rentables que leurs C ... ;-)

Message édité par : nhl1967 / 08-12-2012 09:53

Si je suis sérieux. La sécu et le gouvernement ne résonnent pas à court terme, mais sur le long terme. Baisser la marge sans compensations avec les honoraires, c'est mettre en péril le maillage des officines, et voir l'apparition de déserts pharmaceutiques. Or je ne suis pas sur que Marisol aie envie d'être la ministre responsable de ces déserts au moment de rendre les clés de son ministère.

Notre chère ministre veut faire porter le poids des économies sur le dos des labos et non des officinaux.

tu dois être le dernier pharmacien en france qui croit encore aux belles promesses des politiques...mais tu risques fortement d'être décu..concernant les deserts médicaux, ce n'est pas la baisse de marge qui fait disparaitre ces pharmacies, c'est la perte d'un médecin et de l'environnement médical, et leur niveau d'endettement...il est prouvé depuis longtemps que la grosse majorité des pharmacies qui disparaissent se trouvent....en ville...en IDF et en PACA dans les zones de surdensité....les pharmacies qui disparaitront seront celles qui sont surendettés, achetées trop chere, dans des zones de concurrences accrues, dans les centres villes.....je n'invente rien tout le monde le sait il y a trop de pharmacies en france et cela coute cher à la collectivité, seule l'espagne et la gréce ont plus d'officine que nous!!!

Le recul se confirme. L'an dernier, 141 pharmacies ont fermé leurs portes, contre 116 en 2010. L'Ordre des pharmaciens recensait 22.080 officines en métropole au 1er janvier 2012. « Nous sommes retombés au niveau de 1990, alors que la population a augmenté régulièrement depuis vingt ans », s'inquiète Jean-Charles Rochard, son secrétaire général. Le nombre de pharmacies a progressé rapidement dans les années 1970 et jusqu'en 1986. « On ouvrait de 250 à 300 pharmacies par an durant cette période. » La croissance s'est ensuite infléchie et le pic a été atteint en 2001, avec 22.700 officines en activité.

Depuis, le recul, limité, est constant. C'est le résultat notamment d'une loi de 1999 qui a régulé les ouvertures de façon plus stricte. La profession tire la sonnette d'alarme. « Le recul peut paraître faible, mais il risque de s'accélérer en raison de la démographie de la profession », prévient Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre. Les pharmaciens vieillissent : ils ont 49 ans en moyenne, et un tiers des titulaires a plus de 55 ans. « Ce n'est pas forcément un problème en soi que le nombre d'officines recule, admet la présidente. Il n'y a pas de déserts pharmaceutiques en France. Mais les fermetures se font parfois dans les zones où la densité est déjà faible. »

Officines en « surnombre »
Au niveau national, la densité reste l'une des plus élevées d'Europe. On compte 35 officines pour 100.000 habitants, contre 26 en Allemagne, 18 au Royaume-Uni ou 11 au Pays-Bas, selon un rapport que l'Inspection des affaires sociales (Igas) a remis au gouvernement l'an dernier. Seules l'Espagne (48), la Belgique (51) et la Grèce (85) présentent une densité supérieure. Cette densité a un coût. La distribution en gros et au détail représente « environ 30 % » du prix des médicaments, relève l'Igas. Ce qui situe la France dans la moyenne européenne, mais comme les Français consomment beaucoup de médicaments, « le système de distribution et de dispensation du médicament semble relativement onéreux », critique le rapport. Qui enfonce le clou : « Le réseau se caractérise aujourd'hui non seulement par son développement excessif, mais aussi par sa concentration dans les zones densément peuplées », notamment les centres-villes des grandes agglomérations. L'Igas évalue entre 2.300 et 5.200 le « surnombre » d'officines.

voilà ce que peut lire dans les echos...et qui reflete bien la pensée générale...

Message édité par : PharmaFC / 08-12-2012 10:33

Message édité par : PharmaFC / 08-12-2012 10:34

Oh non je ne crois aucune promesse... Par contre je crois que les politiques sont de gros démagos, et qu'ils évitent de prendre des mesures impopulaires.

Mme Muchu doit faire 3km pour aller chez son pharmacien aujourd'hui... Si elle doit en faire 30 demain, tu crois qu'elle en voudra à qui ??

Les politiques n'en ont rien à branler des campagnes, ça fait bien longtemps qu'ils ont déserté ces contrées de notre pays. Si ils se démènent pour trouver des médecins, pharmaciens, dentistes en zones rurales, c'est pour leur image personnelle.

Cette étude sur le nombre de pharmacies est incomplète car elle ne compte pas le nombre d'officine par km2. En terme d'officines par rapport à la superficie, on est parfaitement dans la moyenne européenne. Or comme le soulignait Le Figaro, ce critère est aussi très important, parce que la pharmacie, c'est un service de proximité, les gens ne sont pas d'accord pour parcourir de longues distances pour avoir accès aux médicaments.

Il faut imaginer que les petites officines de campagne deviendront des centres de délivrance, dans lesquels on ammenera les médicaments de plus grosse structure.... un peu comme les centres de prelevements pour les LABM...

Ce qui se passe pour les LABM peut etre transposable.... les regroupements, de structures sont à envisager.

Par contre les petites pharmacies de ville.... :paf

En effet. J'irais même jusqu'à dire qu'elle est mensongère.

par contre, au km2, nous avons en france une des plus petites densité de pharmacie, on ne peut pas transposer la densité de quelques pays à la france ( je pense à l'angleterre notamment)., on ne nous dit pas tout !!!!

http://forum.avenir-pharmacie.fr/t788-les-pharmacies-de-campagne-menacees-de-disparition-telemedecine