exact pour l'amour propre....sniff :-( et la hierarchisation tu peux d'aiileurs mettre d'autres professions paramedic devant celle de pharmacien, comme kine et infirmier par exemple.

par contre la conséquence formelle pour la santé publique est grande : alors que dans la plupart des autres pays industrialisés le pharmacien apporte de plus plus en plus en valeur ajouté au soins, le role du pharmacien en France lui stagne....voir regresse

Message édité par : riep / 31-08-2013 22:03

Non. La selectivité est fac et année dépendante, donc on ne peut pas en tirer des généralités. Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte, comme le fait que certains carabins exagèrent la baisse de niveau (rivalité historique oblige), que l'UE spé pharma est souvent plus difficile que l'UE spé médecine (avec la partie chimie), et qu'on cite toujours la hierarchie dans 2 ou 3 facs comme exemple représentatif de l'ensemble des facs. Donc c'est un fait très subjectif et non objectif. Dans la fac que je connais et pour l'année 2013, les places en pharma semblent être parties nettement après médecine mais avant dentaire ou sage-femme. Je dis bien "semble", parce qu'à l'issue de la PACES, on a 4 classements distincts, avec des coefficicients différents et des épreuves spécifiques, donc c'est compliqué de dégager une vraie hierarchie.



D'après les échos de certains profs, l'augmentation des redoublements est essentiellement du au fait que la PACES prépare à des études de médecine et non de pharmacie, et que l'ancien programme de PCEP1 doit être rajouté aux programmes des 2ème et 3ème années. Les profs et les doyens dénoncent surtout un système non adapté aux études de pharmacie et non une baisse de niveau de leurs étudiants. Attention aux conclusions hatives encore une fois. Essayez de regarder le nouveau programme de L2 de votre ancienne fac et vous verrez qu'il semble très très lourd, bien plus lourd que celui de L2 médecine.



Les pharmaciens ont le statut de praticien hospitalier à l'hopital, le même grade et le même salaire dans l'armée que les médecins, ainsi que le même statut et la même rémunération dans tous les organes de la fonction publique. Un certains nombre de confrères, les biologistes médicaux, exercent le même métier que certains médecins.

Pendant ce temps, les sages-femmes viennent péniblement de faire reconnaitre leur diplôme au niveau master, sont assimilés à la grille salariale paramédicale à l'hôpital, et n'ont aucun accès à la recherche et à l'enseignement universitaire. Je me demande qui est en queue de peleton des professions médicales...

Je vais pousser le raisonnement plus loin : la spécialité médicale pédiatre est moins séléctive que la spécialité biologiste médical à l'ECN de médecine. Il n'y a pourtant aucune hierarchie entre le pédiatre et le biologiste par la suite.

Même si pharmacie se révelait moins selectif qu'une ou plusieurs filières médicales ou paramédicales, ce n'est pas le concours PACES qui determine la hierarchie des professions de santé, mais le code de la santé publique.

Donc si CERTAINS pharmaciens décident de se placer en dessous des médecins, des dentistes, ou même des kinés, libre à eux, mais ça n'engage qu'eux.

:b bien dit espoir! 100% d accord

C'est vrai que le rôle et les missions des pharmaciens d'officine, et notamment le concept de "pharmaceutical care", se développent beaucoup plus dans les pays anglosaxons, notamment aux USA et au Canada, qu'en France. Nous aboutissons ainsi à un french paradoxe: une officine française hyperprotégée par rapport à sa consoeur anglosaxonne (quorum à l'installation, monopole étendu, absence de chaine...) mais à la traîne concernant les missions et la valeur ajoutée par rapport aux anglosaxons.

N'y aurait-il pas au final un lien entre cette hyperprotection et hyperrégulation de la pharmacie à la française et cette relative absence d'évolution du métier de pharmacien en France (en sachant cependant que les choses commencent à bouger avec les nouvelles missions). C''est un grand classique en économie/sociologie: les rentes de situations et barrières (quorum, réglementations complexes...) sont un frein à l'évolution et avantagent à court terme les acteurs en place, mais constituent au final à long terme un handicap pour les professions concernées. Pendant que les pharmaciens français se sont battus pour réhausser le quorum (avec succès) et préserver leurs marges commerciales et leur monopole, les pharmaciens anglosaxons se battent pour développer leurs compétences et leur avenir. Ces propos sont sans doute assez caricaturaux et à nuancer (il y a aussi des nouvelles missions en France mais cela avance tout doucement), mais je pense qu'il y a un peu (beaucoup?) de vrai dans cette conclusion...