Citation : syncmaster
Je ne suis pas sûr que tu ais bien compris ce que je voulais dire jyt! Je répondais à pharma-espoir qui se demandait pourquoi nous étions les seuls à être obligés de nous diversifier. Et donc, si nous sommes "obligés" de nous lancer dans des entretiens pharmaceutiques rémunérés, c'est bien parce que notre coeur de métier (la dispensation du médicament) ne permet plus de dégager des revenus suffisants, tu en conviendras.
Nulle frustration de ma part dans cette constatation. S'il faut y aller, j'irai, d'ailleurs j'ai fait la démarche de me former comme il se doit pour mener les entretiens.
C'est vrai que c'est assez unique dans les professions de santé, mais chez les buralistes par exemple, ça fait un moment qu'on s'est adapté à la chute de la consommation de tabac en vendant des DVDs ou en remplaçant le rayon presse par un rayon épicerie...
Syncmaster, je ne suis pas contre une évolution de la profession, bien au contraire. Toutes les professions médicales ont évolué avec le temps : les dentistes pratiquent par exemple de plus en plus l'implantologie et la parodontie alors que ce n'était pas le cas il y a 10 ans.
Mais il y a pour moi deux pré-requis indispensables à une évolution :
1) L'évolution doit avoir un lien direct avec le coeur du métier (en ce qui nous concerne, la pharmacie).
2) L'évolution doit être cohérente par rapport au niveau intellectuel du professionnel (en ce qui nous concerne, un doctorat, donc actes à haute valeur scientifique ajoutée).
Les entretiens pharmaceutiques respectent ces 2 pré-requis : Ils n'ont pas pour but de décharger les médecins, ils ne sont pas là pour remplacer le suivi médical, mais d'apporter une analyse pharmaceutique en plus du suivi médical. L'UNCAM nous demande d'apporter quelque chose que les médecins sont incapables d'apporter car ils n'ont pas notre connaissance du médicament.
Par contre, je reste dubitatif sur la télé-médecine, même si je fais confiance à jyt pour nous préparer quelque chose d'intéressant. Je crains que la télé-médecine n'ait aucun rapport avec la pharmacie, et qu'elle cantonne le pharmacien à un rôle d'auxiliaire médical, de "sous-médecin", d'ou mes réticences.
Après, c'est vrai que j'ai exagéré en disant que les pharmaciens sont les seuls à accepter des missions peu glorieuses. L'ensemble des vétérinaires et certains médecins sont par exemple propharmaciens (exercice limité de la pharmacie avec une liste de médicaments et préparations qu'ils peuvent délivrer) : Ces professionnels acceptent donc quelque part d'être des "sous-pharmaciens".
Mais voila, ça reste limité, et les médecins sont capables de dire non quand on leur propose une mission pourrave. A nous de savoir également poser les limites, on a pas un doctorat pour faire un job d'infirmière...