Voici ses conclusions :

Les attentes vis à vis de la libéralisation du secteur pharmaceutique = une baisse du prix des médicaments et des dépenses pharmaceutiques + une amélioration de l’accessibilité des médicaments.

OR

1. « Dans les pays étudiés – tous dotés d’un régime de santé et d’un système pharmaceutique financés sur fonds publics –, il n’y a pas eu de concurrence sur les prix des médicaments non réglementés en vente libre. Aucune baisse sensible des prix des médicaments vendus sans ordonnance n’a été constatée. »
2. « L’accessibilité des médicaments a progressé (..) Néanmoins, l’effet global positif est limité par le fait que les ouvertures de pharmacies et de points de vente se concentrent dans les zones urbaines qui comptaient déjà une bonne densité de pharmacies avant la réforme.
3. Les pays dont le secteur pharmaceutique est moins réglementé, voire libre, (..) on peut (..) y observer une distorsion de la concurrence due à un déséquilibre du pouvoir de marché et des inégalités d’accès aux médicaments.

http://www.http://search.oecd.org/officialdocuments/displaydocumentpdf/?cote=DAF/COMP/GF(2014)6&docLanguage=Fr

Ainsi libéraliser n’améliore en rien l’accessibilité ou les prix et peut aboutir à des dangereuses situations de monopole comme ce fut le cas en Norvège où le gouvernement a dû intervenir.

S’appliquant à la France, ces conclusions sont encore plus vraies, d’ailleurs comme le soulignait un récent article du Cercle des Echos :

1. « Une amélioration de l’accessibilité ? Rappelons à cet égard qu’avec plus de 2200 pharmacies réparties sur le territoire, la France n’a aucun problème d’accessibilité des médicaments. De plus, il serait dommageable qu’une libéralisation trop rapide ou mal conduite fragilise encore davantage les pharmacies rurales… et nuise ainsi précisément à l’objectif visé.
2. La diminution des prix ? La guerre des chiffres fait rage à ce niveau. La libéralisation ne semble pas conduire durablement à une diminution des prix, par ailleurs déjà bas en France comparativement à nos voisins européens**.


* étude LEEM – TNS Sofres Observatoire social du médicament 2011 -2012
** données 2013 fournies par l’AESGP (association européenne des spécialités grand public) + données 2013 issues du 1er Observatoire européen de l’automédication, Celtipharm pour l’AFIPA (association française des industriels pour une automédication responsable) + Communiqué de presse de l’AFIPA, 20 décembre 2013, le tout disponible sur www.afipa.org »

…. La récente libéralisation forcée du réseau grecque répond donc plus du dogme que de l’avancée murement réfléchie. :paf

Très à propos ...

Avec aussi cette reference:

Vogler et coll.: Does deregulation in community pharmacy impact accessibility of medicines, quality of pharmacy services and costs? Evidence from nine European countries. Health Policy 2014; publication avancée en ligne le 8 juin 2014. DOI: 10.1016/j.healthpol.2014.06.001

Qui demontre de facon factuelle que la liberalisation ne redonne en rien du pouvoir d'achat.