je ne suis installé que depuis deux ans...

Ah oui alors là forcément...

Mais tu sais une charge salariale ça fait parti d'un compte de résultat et donc de l'estimation de profitabilité d'une entreprise et d'une branche. Au final à long terme ça impacte les prix de transaction, les données de négociation avec l'Etat, etc.

En économie rien n'est jamais vraiment neutre. Ce qui pose problème c'est quand on change les règles au milieu de la partie.

quand les entreprises licencient ou ferment pour raison économique, les salariées partagent la misère également, et en première ligne.
Mais ce n'est qu'à partir de 50 salariés qu'ils participent légalement aux bénéfices.
Le système de fixe+participation devrait être la règle pour que les salariés soient responsables et partie prenante de l'entreprise.
Pour l'instant, on se sent plus comme un pion ou un instrument qu'on est obligé de payer, et on perd en motivation.
Maintenant, le fait d'employer n'est pas une obligation : vous pouvez rester seul et vous limiter à vos possibilités de charge de travail et laisser les clients aller voir ailleurs...
Et là, on est obligé d'admettre qu'un salarié, ça sert à gagner de l'argent !

Tu vois c'est simple l'économie.

On crée un emploi pour faire face à une augmentation de charge de travail. Cet emploi crée une charge fixe nouvelle. Il faut donc atteindre ce seuil pour que la création d'emploi soit profitable à l'entrepreneur. C'est d'autant plus risqué qu'on part d'une entreprise de petite taille. Et à l'inverse en cas de diminution de charge de travail on peut atteindre ce seuil de charge fixe.

Tout ceci est simple quand on reste dans le domaine de la mathématique, le problème est qu'aux commandes de la calculette il y a un homme et que là ça complique tout. Le curseur de seuil de rentabilité de l'emploi peut être une variable d'ajustement sur des choses qui n'ont rien à voir avec l'emploi lui-même.

C'est bien là que le management et la gestion prennent toute leur place.
Les pharmaciens n'ayant pas abordé ces sujets en 6 ans, ceci explique peut-être la situation actuelle.

Avec l'instinct de survie et un peu de diplomatie, on y arrive aussi... Pas besoin de passer un DU de "je ne sais quoi" pour gérer une officine de 1.5ME... Les pharmaciens officinaux devraient faire leur stage de 6eme année chez un agriculteur, leur gestion est plus cohérente.. Contrairement à ce que tu penses micmic, le problème des phciens n'est pas leur manque de connaissances, c'est leur coté scolaire...

Ce qui manque et pas qu'en officine c'est du "bons sens".

C'est sur le bon sens ça ne demande pas des tas d'études. Tu dois parler du bon sens paysan, pharmaceutic.

Ma grand mère qui vivait pas loin de chez toi disait des choses simples mais tellement pleines de bon sens. J'ai souvent l'impression que plus notre monde devient scientifique, technologique plus on invente des usines à gaz pour traiter de problèmes qui relèvent d'un papier, un crayon et un peu d'intelligence pratique.

Tu as exactement resume ma pensée... Le bon sens, c'est ce que je voulais dire... A méditer... Si on le ramène à l'officine, il m'arrive de faire des réunions avec des confrères, j'ai l'impression qu'avec certains, on ne fait pas le mème métier... Ils ont l'impression de travailler à la NASA, ça ne m'étonne pas que leurs employés soient névrosés... Alors que c'est si simple...

Bon sens! mais c'est bien sur ...

ET bien non ,ce manque d'évolution n'est pas cautionné par les syndicats.
Les syndicats........ c'est vous et ils font avec les moyens que vous leur donnés.
J'ai connu les syndicats de préparateurs dans les années 70, il y avait des syndicats dans tous les départements avec des centaines d'adhérents pour chacun d'entre eux. Aujourd'hui alors que nous sommes de moins en mois nombreux, que toi même tu dis ne pas être intéressé par le syndicalisme, comment veux tu que les syndicats pèsent sur les négociations alors que si peu de salariés de l'officine les soutiennent par une adhésion.

Le micmic ne risque pas de prendre des responsabilités syndicales... C'est un journaliste, il constate... Le micmic n'est pas acteur de sa vie, il suit... C'est un suiveur mais raleur... Le micmic n'est pas dans l'action, il est dans l'inertie... Il est comme ça le micmic... C'est un empécheur de tourner en rond... Allez, on attend tes idées, grand penseur!!!

C'est presque ça.
Sauf que ma vie ne se résume pas à ce qui se passe à l'officine.
Des idées ? plutôt des utopies : Un systéme partie prenante pour remplacer le patron/salarié sujet de toutes les discordes.
En attendant, un syndicat unique des employés de pharmacie plus fédérateur et pas forcement plus à gauche ou à droite qu'un autre.
Ce qui me deplait dans le syndicalisme, c'est qu'il faut choisir un syndicat dans lequel on ne se reconnait pas forcément.
Je n'aime pas du tout avoir une " étiquette ".
. J'ai horreur de ces clivages qui justement entrainent l'inertie plutôt que l'action. Je n'aime pas non plus que l'on décide ce que je dois penser.
De toute façon , il faut bien constater que ce système d'opposition est désuet, les esprits étant de nos jours plus ouverts, que ce soit dans le monde du travail ou en politique pure.
Ce n'est pas le manque d'adhérents ou la montée de l'abstentionnisme qui prouveront le contraire...
Alors je préfère provoquer, relever le défaut, interpeller pour engendrer la reflexion,
ça permet aussi qu'on me donne d'autres façons d'aborder les choses et de voir ensuite un peu plus loin que le bout de mon nez.

la prise de conscience est la première étape du changement...

Nous sommes 60 millions de français avec probablement des tas de visions différentes les uns des autres, il faut bien à un moment donné rassembler ces idées pour les rendre audibles et élaborer des perspectives, ça s'appelle la politique.

Coté syndical c'est la même chose, on peut créer un syndicat par métier, mais il y a toujours un moment où il faut discuter de problème plus généraux, ce sont les centrales syndicales et à l'échelon des branches les fédérations et les sections.

Lorsqu'on veut passer du discours à l'action, il n'y a pas d'autres voies : il faut s'engager.

à mon habitude, je vous suggère d' écouter ça si ça vous chante...
-Utile, (julien Clerc, 1992 )
-Mourrir pour des idées (georges Brassens, 1972 )