Bonjour,
Tout d'abord excusez moi si le sujet n'est pas posté au bon endroit.

Voilà mon problème : je suis apprentie dans une pharmacie depuis 1 an et 4 mois. J'ai mon examen du BP à passer dans 5 mois à peine, et je suis très peu au comptoir (de l'ordre de 1 ou 2 jours par mois, en gros quand je travaille le samedi et qu'ils sont peu à servir).
Du coup, je m'inquiète de ne pas savoir servir une fois mon diplôme obtenu.
J'en ai parlé au patron et à ma responsable au CFA plusieurs fois, un professeur est même venu en discuter, mais la situation n'a pas changé pour l'instant et ça me pèse.
Auriez-vous des conseils à me donner ? Des livres pour apprendre les basiques au comptoir, ce genre de choses qui me permettrait de me "former" toute seule ?

Merci à tous ;-)

He oui , toujours la même problème et l'absurdité de la formation des préparatrices : il faut être prêt à bosser au bout des 2 ans mais sans avoir fait de comptoir puisque c'est interdit !!!!!! il n'y a légalement pas de solution, peut être suivre au comptoir le pharmacien.....

Bonjour,

Ce qui est interdit c'est de délivrer, tout le reste peut être fait sous surveillance bien sur et avec un minimum de pédagogie.

Le soucis n'est pas la restriction législative mais le comportement de certains employeurs qui emploient des apprentis pour avoir un salarié à tout faire à bas cout.

Ce genre d'employeur ne conserve aucune des apprentis qu'il est censé former, mais la remplace par une autre apprentie.

Pour toi Clem, le comptoir ça ne s'apprend pas dans les livres. Tu peux lire mais rien ne remplace l'expérience. Essaie d'être curieuse auprès de tes collègues, soit demandeuse.

Oui ben c'est juste l'essence même du métier parce que même regarder, suivre ne remplace forcément pas le fait de "donner" les médicaments qui implique de parler avec le patient etc. etc. bref le métier quoi ! Donc le soucis est bien législatif puisque même si on est rivé à côté de l'apprentie qui elle sert c'est illégal et rien ne remplace la pratique.

Si le titulaire ou les employés ont la possibilité de jouer au client c'est pas mal, moi c'est ce que je faisais mais ça prend beaucoup de temps.

Pour le reste on est évidement d'accord.

Bonsoir, c'est déjà très bien que tu fasses un tout petit peu de comptoir (parce que normalement, tu ne devrais pas en faire), ne te compare pas à tes camarades de classe (certaines en font beaucoup, d'autres moins, et d'autres encore moins), concentre toi sur tes cours, c'est qu'on attend de toi pour l'examen. Tu peux t'abonner au magazine Porphyre (tarif étudiant, profites en), dans la revue, ils proposent aussi des ouvrages (je crois que j'en ai acheté la moitié !!), tu auras tout le temps de faire du comptoir dès le diplôme en poche.
Résumé : tu te fais du soucis pour rien, concentre toi sur tes cours, l'examen. Ton expérience de 1 jour/ mois au comptoir n'est pas catastrophique, ton maître de stage fait preuve de bienveillance en ne t'exposant pas plus au comptoir. Tout va bien.
Un ancien formateur de CFA

Message édité par : charles17 / 24-01-2017 22:51

Oui mais Nic78, il faut bien commencer par apprendre.
Aujourd'hui la formation sur 2ans est extrêmement courte.
Je ne veux pas faire l'ancien combattant mais a l'origine elle se déroulait sur 5 ans dans une officine moins complexe ce qui garantissait une meilleure employabilité.
L'angoisse pour les jeunes c'est d'avoir du mal à trouver du travail à l'issu de l'examen.
Si le temps de formation était plus long, les cfa pourraient introduire des activités en relation avec la prise en charge d'un patient, l'entretien, le merchandising, etc.

En tant qu'employeur, j'aurais du mal à embaucher un préparateur qui n'a jamais fait de comptoir. C'est long pour être capable de réagir à tous les types de patients, tous les types de demandes. Mes apprenties vont au comptoir sous surveillance. On apprends pas grand chose en rangeant des boîtes pendant 2 ans

Je comprends.
Il manque donc une étape vers l'employabilité.
En effet, si on s'en tient au CSP, un apprenti n'a rien à faire au comptoir si ce n'est vendre quelques produits non médicamenteux.
En général on prend quelque liberté avec le CSP mais dans une société qui n'accepte plus aucun risque, ça peut mal se passer en cas de problème.
Peut être la solution, puisque nous allons rentrer dans une période électorale, serait elle d’alléger les charges la première année d'embauche d'un jeune diplômé en CDI. Ce problème d'employabilité ne concerne pas que notre branche.

Pourquoi pas manager.
Quand on embauche un CDI, on a quelques mois pour évaluer l'employé. Si on doit commencer par le former, comment évaluer son niveau ? Il n'aura pas encore atteint ses capacités à la fin de la période d'essai. On se retrouve à hésiter à le licencier car il n'est pas au niveau attendu ou à le garder dans le doute (avec peut-être une mauvaise surprise quelques temps après).
Quand on embauche en CDD, c'est qu'on a besoin de main d'oeuvre. On a pas le temps de former !

Quand j'embauche un employé, je n'embauche pas un apprenti ou un stagiaire ! Personnellement, hors de question que j'embauche quelqu'un qui n'a jamais fait de comptoir ! C'est dur, mais je n'ai pas d'autre choix, dans l'intérêt de mon entreprise

Je n'en doute pas une seconde mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

Si on peut proposer un poste à un apprenti en fin de contrat c'est mieux, mais ce n'est pas toujours possible.

Contre l'embauche d'un apprenti il y a un certain nombre d'avantages pour l'employeur. Avantages sociaux et fiscaux. En face de ces avantages il devrait y avoir un certain nombre d'engagements en terme de formation pour l'employeur et éventuellement des sanctions pour ceux qui ne jouent pas le jeu. C'est toujours le même problème dans notre pays, il y a rarement d'engagements de contre-partie. On donne en espérant que les gens seront responsables, c'est vrai pour un certain nombre mais c'est largement faux pour d'autres.