Tu m'étonnes.

>>Nos clients sont actuellement demandeurs

Ce n'est vraiment que de l'intox et du bourrage de crâne, quand même... Les sondages disent le contraire. Enfin, de la communication, quoi...

Ils parlent des reportages sur la grande distribution qui ont été diffusés dans "Compléments d'enquête" lundi dernier sur France 2 ? Avec les marges magnifiques qu'ils se font au détriment du consommateur, l'entente sur les prix qui existe entre les différents magasins, qui se communiquent leurs prix et se fliquent en même temps (exemple très parlant donné sur la HiFi, où les indépendants qui se lançaient dans la baisse des prix subissaient le boycott des fournisseurs, jusqu'à ce qu'ils soient obligés de fermer boutiques) et leurs influence dans les CCI pour s'assurer qu'il n'y ait pas de concurrence dans leurs secteurs géographiques, ainsi que les obstacles mis dans les roues des hard-discounters pour qu'ils ne viennent pas troubler le jeu.

Là pourtant, le consommateur aurait largement plus à économiser à ce niveau que sur une pauvre boîte de médicament à prescription facultative, le gain pour le pouvoir d'achat n'est même pas comparable...

Message édité par : Whoops / 22-02-2008 18:58

De la manipulation je te l'accorde comme chaque lobbie sait le faire ...
Mais le coup du pharmacien dûment diplômé imposé par l'Odre des Pharmaciens et obligatoire ça c'est un argument béton, une véritable pierre d'angle, sur lequel repose toute la stratégie de développement de ceux qui souhaitent voire imploser le monopole officinal.

Le train est en marche et ce sont les pharmaciens eux même au travers de leur instance la plus représentative, la plus inhérente à leur statut qui leur a fournit cette légitimité.

Ne pas considérer ce fait, parfaitement assimilé par le quidam de la rue, c’est un peu se voiler la face.

Le président de la Mutualité française qui vient « au secours » de la GMS, c’est pour mieux accompagner le développement du médicament hors du circuit officinal, car demain la GMS sera un de ses interlocuteurs, et lui-même aussi aura sans doute des velléités à développer une chaine sous sa propre bannière.

Anne ma soeur Anne ne vois tu rien venir ?

Plus globalement :

Pour qu’une entreprise puisse survivre et se développer, la bataille est toujours une mauvaise méthode, parce qu’elle consomme beaucoup de ressources matérielles et humaines. La meilleure solution est donc de gagner sans combattre.

La première façon est d’éviter la concurrence. L’entreprise a donc l’intérêt à se développer dans "un marché sans concurrence". C’est la stratégie mise en œuvre par les officinaux depuis l’instauration du numérus clausus géo démographique.

Deuxièmement, si la concurrence est inévitable, l’entreprise devra créer des barrières à l’entrée : c’est la puissance financière qui prédomine dans ce cas, et l’on retrouve cet état de fait avec le choix que les officinaux ont établis depuis 20 ans entre la capitalisation dans l’outil de travail basée sur les chiffres d’affaires et leur développement au détriment de la rentabilité économique basée sur la progression des marges.

Enfin, si les concurrents sont trop puissants, il faut favoriser la coopération. Ceci a pris la forme d’une spéculation sur la valeur des fonds de commerce pour ceux qui vont sortir du jeu dés l’ouverture du capital des officines et sur de nouveaux types de coopération (SEL, Groupements, Enseignes ) pour l’autre part des officinaux qui écrira cet nouvelle page.

D’après L’Art de la Guerre de Sunzi

Les pharmaciens ont oublié que la concurrence loyale est saine: elle stimule, favorise l'initiative... Un monde sans concurrence conduit vite à la sclérose, au nombrilisme et à la facilité. Je suis étonné (ou plutôt consterné) des réactions de certains (beaucoup?) de titulaires. Il est normal de défendre ses avantages, mais là je crois qu'ils ont perdu le sens des réalités et un petit tour dans le monde réel leur fera peut être retrouver le sens des réalités:
- la libre concurrence touche toutes les activités (boulangerie, médecine, laboratoire...) et personne ne s'en plaint. Alors pourquoi la pharmacie serait elle à l'écart?
- le quorum a de réels inconvénients: endettement important, spéculation sur les fonds...
- beaucoup des autres pays européens, notamment les pays anglo-saxons et d'Europe du Nord, réputés sociaux, ne connaissent pas le numerus et le trouve même illogique et amoral et ne sont donc pas prets à reconnaitre l'exception pharmaceutique française qu'ils ne comprenent tout simplement pas comme nous ne comprendrions pas des martiens...

Il est évidemment facile (PLFSS 2008) de faire du lobbying pour faire passer le quorum de 2500 à 3500 habitants par pharmacie. Cela favorise à court terme les intérêts de certains (jackpot: on vous fait un cadeau royal en changeant dans votre intérêt les régles du jeu en cours de partie ) ; c'est bien sur lamentable pour les jeunes et les non installés et leur donne un signal vraiment négatif. De plus, à long terme, les conséquences d'un tel système risquent d'être désastreuses: Le quorum + l'ouverture du capital, c'est la MORT assurée pour la pharmacie. On y court... Finalement le PLFSS2008 et la modification du quorum est un formidable cadeau pour MEL et les futures chaines de pharmacies tenues par les grossistes.

L'avantage du pharmacien, c'est son diplôme et sa compétence. MEL aura toujours besoin de pharmaciens pour travailler chez lui. Avec le quorum, ils n'auront pas le choix, ils devront travailler chez lui. Avec l'abrogation du quorum, ils peuvent s'installer et n'iront donc pas forcément chez lui et sans pharmacien MEL avec tous ces milliards ne pourra rien (ou alors il faudra qu'ils les rémunère très cher). En restreignant les possibilités d'installation, on assassine en fait la profession ou comment se saborder pour défendre les intérêts à court terme de certains. et le pire, c'est qu'il n'y a aucune réaction des jeunes. Sont-ils tout simplement bètes??? (humour bien sùr)

Et pendant ce temps le numerus de formation des pharmaciens continue à croitre à la faculté : c'est complètement irresponsable, pour satisfaire là encore les intérêts de certains séniors (main d'oeuvre plus abondante, donc moins payée et valorisation à court terme des fonds d'officine), mais c'est super là encore à moyen et long terme pour les GMS et MEL qui auront aussi eux aussi une main d'oeuvre abondante et servile.

Les instances pharmaceutiques sont pretes sans aucun scrupule à déprécier ce qui est l'essence du pharmacien: plus de diplômés, mais moins de possibilités de s'installer pour les diplômés (PLFSS 2008). On favorise le capiital et la valorisation des fonds de commerce au détriment du diplôme et c'est la premiere et irréversible étape conduisant au naufrage. Ils nous prennent vraiment pour des idiots....et à ce petit jeu de protectionisme d'un autre âge et de petits arrangements, ils vont sans doute trouver beaucoup plus fort qu'eux : MEL et consorts.

>>Le train est en marche et ce sont les pharmaciens eux même au travers de leur instance la plus représentative, la plus inhérente à leur statut qui leur a fournit cette légitimité.

Il y a pas mal de pays en Europe a être malmenés... ont-ils réellement tous besoin qu'il y ait des pharmaciens dans leurs para pour qu'on s'attaque à leurs monopoles ?... C'est simplement un état de fait et les lobbies extérieurs à la professions l'exploitent. Mais il ne faut pas se raconter d'histoire et ce n'est pas parce que Leclerc ou autre le répètent à l'envie qu'il en est ainsi : le quidam de la rue dit qu'il ne serait pas sage de faire sortir les médicaments hors des pharmacies.
Les parapharmacies ne sont pas du tout ressenties comme des pharmacies et je serai intéressé de savoir si les gens savent qu'il y a forcément un pharmacien derrière les vendeuses de crèmes. Je suis en fait sûr de la réponse.

Cela dit, ça ne changera rien...

Message édité par : Whoops / 22-02-2008 23:17

Bienvenue dans un monde sans pharmaciens....d'accord a 200% avec Parmentier...

Nos confrères titulaires (pardon tonton!! lol..) ont de bien droles d'idées...les jeunes pharmaciens ne peuvent plus acheter leurs officines vus les prix dementiels pratiqués...
Nos confrères titulaires sont sur leur petit nuage depuis trop longtemps...fini le temps du pharmacien roulant en Mercedes..brillant dans les soirées mondaines de la bourgeoisie rurale...
Fini le temps des retraites dorés payées par la vente a 110 ou 130% du CA ttc.

Je ne peut que me rejouir en tant que pharmacien assistant que l'Europe et le vent frais de la concurrence et du liberalisme viennent depoussierer "la pharmacie a la française"...les pharmaciens actuel est coincés de toute part :

- le grossiste va finir par le bouffer d'un coup ou par morceaux!!!

- l'Ordre reunionne et commisionne....et accouche enfin d'un livre blanc...120 pages de bonheur...
110 sur le role du pharmacien de demain (sans lendemain plutot lol...)
et a la fin...5 pages sur l'entreprise officinale pour une conclusion : .il faut reformer les modes de fonctionnement des sociétes...mais il ne dit pas comment...enfin si il reste sur sa position "aucune ouverture du capital"....a mon humble avis de pharmacien assitant de rien du tout c'est une enorme connerie..je dirai meme de suicide ordinalement assisté de la profession....

- la Secu toujours plus tatillonne toujours moins efficace...toujours fauchée mais pas pour des connerie comme LE TOCOPHEROL ou la TRIMATZIDINE ou l'homeopathie toujours remboursée....

Comment s'en sortir?...en s'adaptant enfin au monde exterieur!!!!!!!!!!!!!!!!!

1 creation de pharmacies electroniques et de mini chaines de pharmacies rurales....avec possibilitée de delivrer des traitement pour 3 6 9 ou 12 mois..possibilité pour certains petit village ou il n'y aurait plus de pharmacie d'avoir une pharmacie mais deux ou trois jours par semaine, celui ou viendrait par exemple aussi le medecin..

2 bien sur regroupement des achats ...groupements, mega plate formes de stockage des grossistes qui vont a l'avenir reduire les structures existantes au vu des scandaleuses taxes qu'ils supportent!!!

3 abolition totale et definitive des quorums d'installation

4 structure de société type liberal avec des kinées des infirmières des medecins des dentistes...pour mise en communs de locaux, de plateaux techniques et pour le pharmacien de grands marchées tres porteurs...(produits radio,irm,scanner,anticancereux....fourniture d'ustensiles et daccessoires medicaux aux professionnels de la société mais aussi aux maisons de retraites du coin en coordination avec ces futures sociétes de professionnels de santé...mais aussi a l'hopital...et oui...la bonne santé de l'économie de l'officine passe par l'hopital...

5 redefinition totale de la profession de pharmaciens hospitaliers...qui ne doit plus gerer le stock (sous traitée a des officines de villes)...

6 possibilités d'emploi du pharmacien dans plusieurs officines,de prise de participation dans plusieurs officines...plus de 3 bien sur....car 3 officines a 800 000 ca fait que une officine moyenne grosse de 2 400 000 lol

Il faut que les pharmaciens sortent de leur coquille et aillent plus loin dans la reflexion
merci de m'avoir lu

priorité au regroup

Je rajoute aussi deux choses :
- tant pis pour les cocus de "la vente de leur officines"...sus a leur affreux corporatisme et a leurs comportements type Balthazar Picsou...
- titulaire ne panique pas!!! personne n'est la pour t'aider...lol
- futur jeune titulaire rejouis toi !!!! tu danseras avec tes amis sur les ruines de la pharmacie francaise et en portant une derniere coupe de champagne a tes levres tu auras une pensée emue pour ceux qui n'ont pas su voir plus loin...que le bout de leur comptoir...

ttes les fotes son otantik !!! preuve qu'on peut hetre dokteur en farmassie et null en ortograf!!!!

Et si plus implement le deal de l'Europe était :
Plus petit dénominateur commun pour le métier de pharmacien dispensateur de médicament = Diplôme.
Et capitaux non corporatistes pour un Marché ouvert aux investisseurs = Chaine.

Dissociation du travail (diplôme) et du Capital (investisseurs, donds de pension ...)

Comme cela est le cas dans la majorité des somaines économiques.

Qui s'émeut de la fin des laboratoires pharmaceutiques privés aux mains de pharmaciens (servier et fabre encore en lice ...).

Ils étaient encore il y a peu des centaines de petits labos privés ... Pschitt !!! Pratiquement plus aucun, rachetés par des groupes internationaux désormais aux mains d'actionnaires.

Peut on dire que les pharmaciens qui exercent dans ces groupes ne sont pas libres de faire leur métier ?

Si c'est le cas plus personne ne fait vraiment son métier, vu le peu d'indépendants dans tous les corps de métiers.

Les titulaires actuels ont condamnés la pharmacie d'officine comme vous l'avez connu c'est 20 dernières années, ne faisant aucun cas de la pérénité du système ! Ils clament aujourd'hui que ce n'est pas de leur faute ... regardez le dernier sondage de pharmaciens sur leur volonté à baisser les prix de l'OTC : c'est non à plus de 65% !!

Bravo parmentier. entièrement d'accord avec toi.
Même des titulaires doivent bien voir que le système actuel, bloqué, inaccessible sauf rares exceptions, est fou sauf pour fils et filles de pharmaciens (j'ai des exemples: je regarde ma promo, les seuls installés sont fils ou filles de phramacien... révélateur...).
Les titulaires défendent LEUR intérêt, (et ceux de leur progéniture). Je ne le blâme pas mais pas la peine de se cacher, autant donner la vraie raison...

Halte à la libéralisation totale du secteur de la Santé !!!

ça y est, l'avis de la commission européenne est tombé : l'ouverture du capital à un non pharmacien n'est pas validée

voici le lien vers la dépeche AFP : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hxz1nwmBPaSeEtKU_RwIgAgwm_DA

Excellente nouvelle, voilà la preuve que si les sociétés européennes ont mis en place un jour un monopole sur le capital des officines, c'est parce qu'elles y trouvaient un intérêt supérieur à tout autre. Un rappel important.

Au passage et même si ça frappera sans doute encore longtemps à la porte, c'est aussi une preuve de plus qu'il vaut mieux ne pas trop écouter le chant des sirènes (ou prophètes ou imprécateurs au choix) et ne jamais partir vaincu d'avance.
Incroyable comme de simples hypothèses ont pu être présentées comme inéluctables et de pseudo-verdicts assénés comme des vérités incontestables... Enfin bon, une page se tourne même si c'est pas la fin du bouquin.

Message édité par : Whoops / 19-05-2009 16:59

bonne nouvelle en effet mais qui ne resout pas les problemes de transmission intergénérationnelle des
pharmacies ..maintenant que l'on sait que le marché reste entre pharmaciens..comment va t on faire pour continuer
à leur vendre trop cher nos officines..et nos parachutes dorés alors plus personnes n'y pense ??

Mouais... ce que je vois de ce point de vue, c'est que ceux qui ont anticipé une ouverture du capital et ont donc spéculé en faisant le plein d'officines via les SEL pour pouvoir bien les revendre aux grosses sociétés se feront peut-être désormais plus rares et ne participeront plus à la hausse des prix pendant quelques temps.

Maintenant, cependant, même s'il s'agit bien d'un tout autre problème que celui de l'ouverture du capital et même si jusqu'à un certain CA les officines deviennent de plus en plus abordables, offrir un maximum de possibilités aux adjoints pour les laisser entrer dans le capital, devenir titulaires, est un problème réel. Même s'il faut bien être conscient que ça ne tombera jamais tout seul dans le bec dans la très grande majorité des cas, c'est une question à laquelle la profession se doit de réfléchir. Alors on voit que des syndicats de titulaires évoquent ce sujet, preuve qu'ils reconnaissent ce problème comme tel et semblent chercher des solutions. Reste à prouver leur bonne volonté par des actes, de réelles propositions...

Message édité par : Whoops / 20-05-2009 00:11

Mon sentiment: nous allons aller vers des micro-chaines/SEL tenues par des pharmaciens, qui demain deviendront des mini-chaines...Oui, la décision européenne est une chance pour les affairistes pharmaciens investisseurs dans les SEL qui pourront faire leur business, sans craindre la concurrence des grossistes et autres investisseurs. Je ne suis pas sur que cela change grand chose pour les pharmaciens adjoints, à moins que les SEL soitent elle aussi sévérement encadrées et limitées pour favoriser l'exercice personnel...Quant à l'accès des jeunes à la propriété des pharmacies, il est réglé tout simplement par le libéralisme, c'est à dire la loi de l'offre et la demande, en sachant que l'offre est contingenté (numérus clausus à l'installation): beaucoup d'acheteurs et peu de vendeurs... donc des biens rares qui valent chers... Seule solution: augmenter l'offre (et favoriser notamment les associations puisque le numérus ne sera pas touché). Par exemple, les regroupements ne pourraient se faire qu'en conservant le même nombre de titulaires...

Et encadrer davantage les SEL en ayant une réelle volonté de limiter au maximum la formation de mini-chaînes effectivement. Oublier également la notion de pharmacies succursales, toujours dans le même ordre d'idée.