E.Leclerc confie son consumer magazine "C'Clair !" à K Publishing. Les centres E.Leclerc lancent le magazine "C'Clair !", qui est destiné aux quelque 9,5 millions de porteurs de la carte du distributeur. Conçu par K Publishing (K Agency 360), ce consumer sera tiré à 4,5 millions d'exemplaires cinq fois par an et aura pour mission "de clarifier la consommation et d'expliquer ses enjeux, ses risques et ses plaisirs". Dans son numéro 6 de février-mars 06, un article passionnant sur" l’augmentation du coût de la santé, quelles solutions ?"
On y lit que 60 millions de consommateurs en Oct. 2006 pointe du doigt l’envolée des prix suite aux déremboursements « allant parfois jusqu’à 110% », signant aussi par la même la fin du prix unique et donc incitant le consommateur à comparer et à faire jouer la concurrence. L’automédication est pratiquée par 62% des français (rapport coulomb 01.2007).
Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, explique que « parce que le consommateur n’a pas la possibilité du choix lorsqu’il est face au pharmacien, il n’a ni le choix de la marque du médicament, ni le choix du prix ! »
Laurence Dubois, responsable du développement Parapharmacie E.Leclerc : « En autorisant la libre concurrence sur la vente des médicaments déremboursés, notre objectif est de faciliter l’accès pour tous à la santé. Proposer le médicament en parapharmacie, c’est permettre l'instauration de prix plus compétitifs.
Mais il ne s’agit pas de banaliser ou de mettre en libre service complet ou sans conseil les médicaments. Notre volonté est d’accompagner le patient par un conseil et une information adaptés, délivrés par des pharmaciens diplômés et dont la présence dans nos parapharmacies est obligatoire. »
CQFD …
Merci qui ? merci l’ODP instigateur de cette obligation de diplôme, propre à discréditer les pharmaciens d’officines dans leur exercice. Prémédité ? Responsable et coupable ? Félonerie ?
Et plus récemment, augmentation chaque année du nombre d’étudiants admis en deuxième année, + 500 annuellement en quelques années et le plafond n’est sans doute pas atteint. Ou comment faciliter le recrutement de jeunes diplômés aisément formatables pour ces nouveaux intervenant sur le marché du médicament hors officine. Une fois de plus merci qui ?
Et Laurence Dubois de poursuivre (à propos de l’exemple italien) : « c’est le cas en Italie depuis l’été 2006. La libération des produis OTC et vendus exclusivement par le pharmacien a entrainé l’ouverture de 1200 parapharmacies, par des chefs d’entreprise indépendants et par la grande distribution. Toutes sont dirigées par des pharmaciens qui conseillent et vérifient posologies et contre-indications. Nos clients sont actuellement demandeurs. Ils ne comprennent pas pourquoi nous ne vendons pas de médicaments déremboursés dans nos parapharmacies E. Leclerc, alors qu’un pharmacien est présent. »
A ce niveau d’avancement dans ce processus de modification fondamental du périmètre officinal français, ne pas observer de soulèvement de la part des officinaux installés et de leurs équipes me parait extraordinaire.
El Gringo
Message édité par : ElGringo / 22-02-2008 18:42