En réponse au courrier du CNOP daté du 23 janvier 2008, signé par M. Parrot, et que tout pharmacien devrait recevoir cette semaine, nous répondons:
Monsieur le Président,
Nous sommes très nombreux à avoir lu le rapport de la Commission Attali, et très nombreux à être surpris que vous courriez le risque de décrédibiliser vos propos judicieux en commençant par qualifier l'introduction de la décision n°212 de "sommaire".
Cette décision n°212 entre dans le chapitre 5 ("La mobilité économique: étendre et mieux organiser la concurrence") qui comporte non pas douze lignes mais trente pages. Le sous chapitre "Réformer les professions aujourd'hui réglementées" comporte quinze pages.
Votre courrier fait également référence à La Lettre des Nouvelles Pharmaceutiques du 17 janvier 2008.
Cette courageuse tentative de transparence constructive eut le mérite d'exister, mais elle vit ses limites dès la troisième page, où le courrier que M. Sarkozy vous adressa est reproduit intégralement.
Daté du 16 mars 2007, les propos de M. Sarkozy laissaient perplexes plus d'un observateur avisé:
"Je ne souhaite pas remettre en question le système existant d'autorisation pour l'installation des officines en fonction des bassins de population résidente"
Or, cette remise en question est bel et bien parue au Journal Officiel du 21 décembre 2008, soit neuf mois après réception de ce courrier. Nous vous remercions de bien avoir voulu porter à notre connaissance dès le 17 janvier cette flagrante contradiction, qui s'avère aujourd'hui pernicieuse, et dont le souvenir est également surprenant.
Nous comprenons les doutes et les incertitudes qui pèsent actuellement sur les trois piliers de l'officine et nous les partageons.
Vous pouvez bel et bien compter sur nous pour "réussir ensemble", dans un esprit de transparence constructive et d'efficacité, et notamment sur tout effort à produire quant à la restructuration du réseau officinal tel que légiférée par la nouvelle répartition géo-démographique.
Notre rapport géo-démographique national pour les années 2008 à 2012 est à votre entière disposition.
Il vous permettrait, si besoin, d'avoir les preuves démographiques qu'il existe une cinquantaine de possibilité d'ouverture d'officines de pharmacie sur l'ensemble du territoire national, et ce jusqu'en 2012. Pour une population augmentant de 350 000 personnes annuellement.
De notre côté, nous serions heureux d'avoir l'historique concernant "l'augmentation constante du nombre d'officines" si souvent évoquée.
Cordialement,
www.aidecreationofficine.com