bonjour a tous,

je crois savoir que l'ebe moyen d'une pharmacie est de 10%.

si demain, l'otc et la had mad passe chez leclerc ou autres consorts.

que sera t'il de cet ebe ?

a part de quel CA, une officine sera viable economiquement tout en ayant une dispensation de qualite ?

dans la meme idee , alors, quelle type de pharmacies a acheter ?

recemment une pharmacie dans le 93 à drancy s'est vendu à 115% du CA.

soit on a des "belles et grosses affaires" qui se vendent tres chers.

soit des affaires tres moyennes.

pourrait t'on voir demain voir des OTC dans des bazars du moment qu'on met un pharmacien ?

merci de vos reponses.

Salut à tous,

les doutes ils existent depuis des années et des années,
la marge n'a fait que diminué au gré des réformes pondues par les différents gouvernements,

aujourd'hui, j'ai la "chance" de réaliser mon rêve, acheter ma propre officine :-) , toutes les conditions sont reunies, malgré cela,
je me pose les memes questions que toi,
je vais m'endetter à plus de 1.5M d'euro, et j'ai surtout peur, de ne jamais pouvoir faire mieux (boite à 80% de 2.1) et surtout je ne sais pas si dans 10 ans, mon fond de commerce vaudra toujours ces 1.5M...

alors, oui on me répète la sampiternelle phrase " ca fait des années qu'on se dit ça, il faut faire abstraction de ce qui se dit, sinon on ne s'installe jamais... "
sauf que là, le spectre de la gms me fait peur, tout peut arriver et très vite.
Car il ne faut pas rever à mon sens, les gens regardent de plus en plus près leur porte feuille (tout comme nous), vous l'avez bien remarqué deja, et ils ne vont pas acheter leur veinotonique ou leur pastilles parce qu'on leur a rendu service pendant des années, ils iront là ou c'est le moins cher, point barre.

Pour te répondre, pharma1, aujourd'hui, on parle d'affaires viables à plus d'un 1.5M, en Ile de france, mais ce chiffre est à prendre avec pincettes, tellement d'autres critères rentrent en jeu. Et dans mon coin il s'en ai vendue une à 120% (92)...

@++

La taille critique "minimum" augmente à mesure que la rentabilité diminue, et elle diminue constament de puis quelques années, sauf que maintenant la progression de CA ne compense plus !!
les CA stagne voire baissent pour de nombreuses raisons externes au titulaire et à son équipe.

Je crois sincèrement que mahleureusement les prix se "maintiendront" baisse de 15 à 30% à envisager sur 10 ans avec augmentation de la variance sur ce paramêtre selon le type et le CA de l'affaire en plus du secteur géographique.
Ils se maintiendront car nombreux sont les pharmaciens salariés qui avec un premier apport souhaitent échapper à ce statut et réaliser le pourquoi de leurs longues études "être son propre patron" seul ou en SEl maintenant aussi.

Ce n'est seulement que lorsque cette catégorie de salarié aux véléité d'installation diminuera que le marché prendra le chemin de la réalité économique ... dans 10 ans !

D'ici 10 ans, le passage dans d'autres structures comme les para de GMS de tout ce qui n'est pas payé par les caisses sera bouclé, l'ouverture du capital et la formation d'environ 6 chaines de pharmacies à implantation nationale sera faite et il ne restera pour les titulaires "perso" que les emplacements les moins bons et les localités les plus petites pour des pharmacies "autonomes" à l'avenir moins brillant que les autres.

Pour le reste ce sont toujours des cas particiliers intéressants, mais non généralisables pour la plupart des protagonistes.

Message édité par : ElGringo / 12-03-2008 17:22

Saloute El Gringo! Salouté à todos, amigos!

El Gringo, ton café c'est lé meilleur!!

;-)

Mucias gracias,
Mais en équivalent café, le Guronsan c'est pas mal non plus, 8 expresso, non ?
Restons éveillés.
Anne, ma soeur Anne, ne vois tu rien venir ????

Et si les pharmacies se négociaient non plus en fonction du chiffre d'affaire , mais en fonction de la marge bénéficiaire réelle , ne serait ce pas plus juste ?

Cela fait 10 ans que bon nombre de responsables prônent une valorisation au prorata de la rentabilité, de l'EBE, entre 4 et 6 fois l'EBE est un prix de vente économique.

Aujourd'hui il n'en est toujours rien et les valorisations sont passées de 7 à 8 puis 9 fois l'EBE depuis 4 ans d'envolé du prix des fonds. et pour cette année ?

Il est bon je crois de rappeller que vos confrères Pharmaciesn et Médecins Biologistes valorisent actuellement leurs Labo entre 2 et 3 fois l'EBE source Interfimo, certes avec comme on l'entend des prix de cession à 110%, mais avec des EBE qui parfois atteignent 40% !!!

L'ouverture du capital qui va passer rapidement à 100%, la liberté d'installation y est peut être pour quelque chose ?

En tous les cas, la valorisation actuelle repose sur le numérus clausus à l'installation, renforcé par l'augmentation du quorum, la rareté des cédants frileux pour les cessions réinstallations qui ont dynamisé le marché depuis 15 ans, les futurs retraités qui déchantent quand ils prennent connaissance du montant de leur pension (vaut mieux rester encore un peu avec des revenus plein pot avant de prendre sa retraite !!), d'une spéculation liée à l'ouverture du capital et à la surprime des nouveaux entrants acheteurs.

Cela doit cependant resister à la réalité économique présente : tous les voyants sont au ROUGE !

t as une vision clairvoyante el gringo, d'ailleurs tu m as l air moins agressif que dans tes premiers posts,effectivt le marché va mettre une petite dizaine d'année pour s'assainir, sachant evidemment qu on n aura plus accès aux grosses affaires sauf à y travailler, et là faut pas faire de cadeaux, la gérance n a rien à voir avec la durée légale du travail, et les taches sont multiples et variées, faudra peut être passer un DU gestion en relation humaine, voir DU electricité ou plomberie, et j en passe.
loulou

Moins agressif ? Plus serein !
Le seul paramêtre incontestable pour qualifier Sarkozy est sa rapidité d'intervention.
Le marché va encore plus se diversifer en terme de sorte d'officines, CA rentabilité, emplacement ...
Les changements vont être plus rapides et plus profonds que l'on imagine.
Toutes les voies évoquées depuis des années et entre ouvertes depuis presque un an, vont être d'actualité.
Le marché s'est consolidé à la hausse lentement mais surement.
Dès que le vent de la baisse va se faire sentir, cela sera beaucoup plus rapide qu'à la hausse, comme pour une valeur boursière. On se désengage plus vite que l'on ne s'engage !

Le retournement est là depuis bientôt 9 mois.

Message édité par : ElGringo / 13-03-2008 13:37

Ce sont les banquiers qui sont en train de modifier en profondeur le paysage officinal.
Les abaques bancaires sont toutes autres depuis les défaillances de leurs placements en sub prime dont on ne connaîtra l'empleur des pertes que fin 2009 (souvenez vous en ..)
Les taux s'envolent, leur concurrence effrénée a cessé.
Les conditions d'apport et de surface financière (cautions) se durcissent.

Du coup, 1 dossier sur 2 au panier sur quelques critères négatifs et après, un examen approfondi ...

N'oubliez pas qu'un fond n'est pas une valeur très "liquide" et facilement négociable, outre la qualité du repreneur pharmacien de son état obligatoire, les sommes en jeu limitent les acquéreurs en terme d'apport et de possibilité de financement bancaire.

Message édité par : ElGringo / 13-03-2008 13:51