Ces derniers temps je trouve que cela devient flagrant, pour que ces 3 vénérables institutions de santé bougent, il faut qu'une affaire de santé soit divulguée par la Presse. On est dans la réaction (souvent dépourvue de bon sens et de vision du terrain) et plus dans la prévention des risques, je m'explique par des exemples très récents :
- Acide valproïque : cela fait plus de 10 ans que tout le monde connait sa terratogénicité, La presse sort des affaires de malformations ---> nouvelle réglementation, très difficile à appliquer
- UVesterol D : Depuis des années le dispositif d'administration est pointé du doigt, 1 nourisson mort, BFMTV, suspension d'AMM, et au passage pas de celle des UVESTEROL ADEC ou des FLUOSTEROL qui présentent le même risque.
- Zolpidem : On connait tous le mésusage (par rapport à l'AMM) qu'il y'a avec ce produit depuis des décennies (presciption contine, parfois de 2 cp/j). Bon là c'est un peu différent mais perso j'ai appris son changement de législation via la presse et non pas l'ANSM (message à 12h ce matin de la part de l'ANSM)
- Un dernier pour la route qui ne concerne pas le médicament, cette semaine les médias ont découvert que la grippe tuait des personnes agées... Du coup branle bas de combat, du coté du ministère, des ARS, avec des messages d'alerte Rapide, des demandes de libérer tous les lits d'hosto, alors que pour en avoir discuté avec des urgentistes, la grippe n'est (en tout cas pour ma région) pas plus présente que l'an dernier ou qu'il y'a deux ans.
Et vous vous ne trouvez pas que ces instances gèrent les crises de façon aberrante, que tout ça est fait dans un amateurisme désepérant? Et pire que ça ne répond finalement pas à des choses rationnelles mais juste à la vindicte populaire attisée par nos chers médias?