Bonjour,
J'exerce en officine depuis environ 3 ans. C'est peu, je vous l'accorde, mais je m'interroge sérieusement sur les possibilités de reconversion...
En effet, le quotidien officinal m'épuise, et ce sur tous les plans :
- La lutte permanente avec les patients qui n'ont aucune confiance (
"oui mais j'ai lu sur internet que les génériques...", "ah non mais ma soeur m'a dit que c'était pas vrai...") et qui estiment que tout leur est dû (
"j'ai pas d'ordonnance mais j'en ai besoin quand même", "c'est bon, je vais pas me droguer avec", "oui j'ai pas d'attestation mais je vais quand même pas payer").
- Les consignes épicières de mes titulaires successifs (vendre tel produit, même merdique, parce qu'il a été surstocké, qu'il a une péremption courte ou qu'il a une bonne marge, alors qu'il existe des produits plus intéressant à conseiller)
- La conjoncture extrêmement défavorable de l'officine et les instances supérieures qui ne font pas grand chose de concret (sans parler de l'ordre, racketteur institutionnel, très présent pour condamner mais plus discret pour "défendre la profession"...)
Alors bon, peut-être que je suis mal tombé, tant en termes de localisation (le centre ville pouvant expliquer une clientèle bobo/MGEN/je-sais-mieux-que-toi) que de patron (je sais bien que les épiciers ne sont pas représentatifs de l'ensemble de la profession, mais pour l'instant je ne tombe que sur eux...). J'ai peut-être pas eu de chance, j'en sais rien.
Quoi qu'il en soit, l'officine commence vraiment à m'épuiser. Soit je continue dans cette voie et je finirai au mieux aigri, au pire dépressif, soit je trouve une voie de reconversion.
En pratique, je serais bien intéressé par le domaine de la santé publique (du genre participation à l'élaboration, l'orientation ou la régulation des politique de santé...)
Mais que faire comme formation ?
D'un côté, il y a la possibilité de faire un master de santé publique à la fac, mais je ne sais pas trop ce que ça peut donner comme débouchées.
D'un autre côté, il y a la possibilité de se tourner vers l'EHESP, dont les diplômes me semblent plus valorisants en terme d'insertion professionnelle. Mais là encore, deux hypothèses :
- soit le concours de pharmacien inspecteur de santé publique (qui a la réputation d'être assez difficile et je crains d'avoir perdu mes capacités de bachotage en quittant les bancs de la fac)
- soit le massière spécialisé en santé publique, qui n'est pas un "sésame administratif" mais dont le cursus me semble particulièrement adapté à ce que je voudrais faire.
Alors voilà, je ne vous demande pas de jouer les conseillers d'orientations ou de choisir pour moi, évidemment. Mais certains d'entre ont peut-être des infos sur les pistes de formation évoquées. Si c'est le cas, je suis preneur.
Merci
PS: je crois que je me suis trompé, j'aurais dû poster ça dans "l'avenir des salariés"... désolé
Message édité par : athymhormia / 06-04-2015 13:08