Bonjour,

en cherchant des sujets sur l avenir du métier de pharmacien, je suis tombé sur ce forum, j'ai été surpris de savoir qu il y avait d autres pharmaciens qui se plaignaient de ce métier qui n a que la misère a leur offrir, après de longue études ''médicales''..

je suis pharmacien diplômé de Belgique, j ai exercé en Belgique comme adjoint et titulaire dans des pharmacies privées( apparentent a des personnes physiques) et chez des sociétés de pharmacie et maintenant je travail au Maroc, mon pays d origine, dans un hôpital depuis 2 ans.

j ai découvert la vrais réalité de ce métier, et la vrais valeur du pharmacien en travaillant dans cet hôpital, je suis considéré comme un agent de service ni plus ni moins :paf, étant la seule ressource humaine dans cette ''officine hospitalière'', mon rôle se résume a décharger les livraisons de médicaments et a les livrer aux services de l hôpital sur présentation d un bon de commande!

ici on ne demande aux pharmaciens ni conseil sur l utilisation des médicaments, ni d exécuter des ordonnances ni de trouver des interactions médicamenteuse ni de préparer des médicaments ni ni.. les médecins et les infirmier sont valorisés par les malades.. le pharmacien ..on ne connait même pas pourquoi il est la ! j ai honte devant les médecins et même devant les infirmiers..ceux la donnent des soins aux patients et sont respectés par la population, ils sont producteurs de soins..moi le pharmacien je n ai aucun contact avec les patients, je ne produit rien, aucune valeur..

ma reconversion est déjà en route, je fait des études de droit a la fac, j espère devenir avocat mais il faut beaucoup d année encore..master en droit privé plus au moins 3 ans de stage..

je regrette d avoir fait pharma

a+

j'adore ton pseudo!
C'est triste ce que tu dis :(

tout a fait, ce diplôme maudit est entrain de détruire mon avenir et mes sacrifices, j ai vécu la misère de l adjoint en Belgique et la catastrophe du pharmacien au Maroc, la seule différence est qu au Maroc c est cru, claire et nette : tu ne produit rien =tu ne vaut rien, mon travail n a aucune valeur ajoutée, ma présence n est pas nécessaire, je suis un corps presque étranger, certains diront même que je suis une charge pour les finances de l hôpital.. mais c est de ma faute..j ai accepté de lier ma vie au médicaments produit par les multinational, d être un vendeur agréé de médicaments avec comme seul gain un pourcentage sur les produits vendus..seul la loi maintient encore ce métier en vie: ''le monopole pharmaceutique''..

Curieux, car au Maroc la rentrée dans les études supérieure se fait sur les notes du bac. Or la plupart des années, la demande est telle que les études de pharmacie sont celles qui exigent la moyenne la plus élevée au bac, devant les études de médecine. Je le sais parce j'ai un ancien copain de promo marocain qui est venu faire ses études en France parce qu'il n'avait pas été accepté dans une faculté marocaine.

Aujourd'hui il travaille chez Sa*fi à Casablanca, avec un poste à responsabilité et un très bon salaire. A mon avis tu es mal tombé, si les pharmaciens étaient considérés comme de simples agents de service, je ne pense pas que les lycéens choisiraient prioritairement pharma à médecine.

bonsoir,

Au Maroc, il faut pour devenir pharmacien, un DEUG en biologie puis passer un concours..le gros problèmes de la pharmacie privée au Maroc viennent diplômés des pays de l Europe de l Est surtout la Russie, Ukraine, Roumanie.. ces pays acceptaient des étudiants en pharmacie même avec un bac littéraire et même sans avoir de bac ! et la plupart achetaient leurs diplômes directement et n ont été pressent que très rarement, résultat : en 10 ans le nombre de pharmacie a passer de 2000 a 12000, le chiffre d affaire a chuté librement, beaucoup de pharmacie sont en faillite!
en plus, au Maroc, la présence du pharmacien dans son officine est rarement contrôlée, on ne trouvequ' exceptionnellement un pharmacien dans son officine, la plupart des pharmaciens essayent d avoir d autres activités pour survivre, commerce de tout genre, restauration,l'' immobilier...les pharmacie sont gérées par des'' vendeuses'' , on les appel comme ca même dans les offres d emploi : et ..elle aiment bien les anti-inflammatoires stéroïdiens ..il parait que ca traitent tout les maux de santé et c est sans ordonnance, c est la cata comme disent les belges..bonne soirée

voila ce que donnerait la chute du monopole pharmaceutique une perte sèche pour le sytème de santé

....heureusement à Vera Cruz...heu à nimes

http://www.hospitalia.fr/Le-CHU-de-Nimes-met-en-place-la-plus-importante-equipe-de-pharmaciens-en-France-au-service-des-patients_a204.html

Merci PHARM-ARNAK, ton témoignage est a la fois précieux et émouvant.
Néanmoins, avec la mondialisation, tu peux aussi aller exercer dans un pays ou un docteur en Pharmacie est mieux considéré et mieux rémunéré.

@ riep

je ne sais pas si un pharmacien peut se sentir bien dans ce genre de poste, est ce qu il sera accepté par l équipe de soin?, aura -il une vrais valeur ajoutée?, un pouvoir de décision..ce qui me fait mal c est que mon métier se cherche encore une place alors que j ai fait de longues études pour avoir le diplôme, que le programme de ces études était mal adapté a la réalité quotidienne du pharmacien surtout en officine..personnellement je crois qu un pharmacien doit être surtout un fabriquant de médicament et que la place normale d un pharmacien se trouve dans l industrie, et le cursus du pharmacien devrait être centrer autour de la technologie de fabrication des médicament..le pharmacien d officine été respecté a l époque ou il était galéniste, mais maintenant les médicaments se fabriquent dans les usines et la formation du pharmacien ''généraliste'' ne suit plus ..

faire 5 ou 6 ans d études pour au final savoir que la dose maximal du paracetamol est de 4g/24 h, que tel ou tel médicament se prend avant ou après un repas ..et répéter ceci a la longueur de la journée en étant emprisonné dans un local commercial de 9h a 18h30 et être sous la pression d un titulaire ou d un groupe pharmaceutique dont le seul objectif d augmenter le chiffre d affaire ne me séduit plus!

@quentin

les pharmaciens adjoints sont maintenant au chômage dans plusieurs pays européens, et c est un phénomène qui risque de s accentuer dans les années prochaines, j ai fait un tour, aujourd’hui huit, sur les offres d emploi en Belgique, je te jure que j ai été surpris par le nombre de pharmaciens demandeurs d emploi par rapport aux offres! les pharmacies demandent surtout des préparateurs et ne proposent aux pharmaciens que des emplois instables, précaires: remplacement de courte durée, un jour ou 2/ semaine, intérimaire, le mercredi après midi!!...les salaires vont fatalement diminués, le diplôme de pharmacien ne vaut plus rien sur le marché.

j ai de plus en plus la conviction que ce métier arrive a ses limites et que faire des études de pharmacie était la grosse erreur de ma vie

a+

Tu as l'air bien jeune pour être déjà si aigri et avoir autant d'idées préconçues (fausses en plus).

Ce que je peux te dire avec certitude, c'est que, quelque soit le métier que tu aurais fait, si tu garde cette vision défaitiste, tu n'aurais pas été eur eux non plus.

Alors secoue-toi, prends ta vie en mains, utilise les énormes possibilités de ton diplôme et lance-toi dans la vie avec enthousiasme !

J'ai un ami de fac qui est responsable qualité dans une grande chaîne de restaurants, un second qui prends son pied dans l'humanitaire, un autre qui fais de la regherche aux États Unis, un autre encore qui est directeur de production dans une énorme entreprise de peinture ... Tous s'éclatent. Alors non, un pharmacien n'est pas fait seulement pour fabriquer des médicaments, ses horizons sont largissimes. Et ceux que je connais au chômage en longue durée sont des profiteurs ou des cas sociaux.

N'oublie jamais que dans la vie, on récolte ce que l'on sème, avec un peu plus ou un peu moins de chance ... Et que tout ce qui ne tue pas renforce.

J'espère pour toi que tu parviendras a te remettre en question et devenir une personne positive qui construise ...

Message édité par : poussin_arverne / 24-01-2014 09:03

+1 pour poussin_arverne !!

c'est vrai que parfois on se heurte a des gens qui ne comprennent pas l’intérêt qu'un BAC+6 peut avoir dans la dispensation des médicaments et c'est rageant surtout lorsque l'on sait ce que l'on pourrait apporter.

C'est à nous de nous imposer tans pis si on fait grincer les dents de certains
En termes d’études moi je trouve que le cursus est relativement bien adapté a l'officine il aurait fallut un ans de plus pour aborder plus profondément le coté clinique car c'est bien beau de savoir qu'un Bbloquant+antiarythmique sont bradycardisants mais il faut savoir quelle conduite tenir devant la prescription avec notre bagage on peut le comprendre , mais il aurait fallut acquérir des réflexes de coté là comme nos copains médecins qui acquièrent des réflexes de recherche de symptômes /suspicion/prescription en sortant de leurs études.

Je kiffe notre bagage en myco je m'en sert chaque saison automne printemps

J'adore notre bagage en phyto cela fait de nous les seuls herboristes diplômés ( d’ailleurs cela donne des idées à certains )

Concernant les annonces pole emploi qui cherchent (!) a foison de BP au détriment des pharmaciens (en france aussi++) la roue finira par tourner grâce a l'instauration de normes qualités comme dans les LABM.


Toute ordonnance et conseil doit être validé par un pharmacien.

@poussin_arverne

Merci pour la dose d' optimisme et d espoir, ça me fait plaisir de savoir qu il y a des pharmaciens qui arrivent a s' imposer et qui sont épanouis..

je ne prétend pas détenir la vérité loin de la, je ne fait que partager avec vous et avec grand plaisir, mon expérience et ma vision- personnelle- des choses..et je trouve qu au moins une partie des pharmaciens ne sont pas satisfaits de leur métier, et que si c'était a refaire ils ne feront pas pharma, et pas seulement par ce qu il sont pessimistes ou faignants..

Je crois que cette proportion de pharmaciens dont tu parles est très faible. Cela existe dans tous les métiers. Les erreurs d'orientation, les éternels insatisfaits, les grands malchanceux ... Un ne faut pas se morfondre, il faut se remettre en question et ses secouer. Commence par changer ton horrible pseudo ...

24% de taux d'évaporation poussin...les étudiants en paces qui boudent le choix pharma, ou alors par défaut, s'il n'ont pas le choix....bien sûr qu'il y en a qui s'épanouisse et réussissent...mais ce n'est pas la majorité...

Bah j'avoue que si c'était à refaire je ferais pas pharma.... je ferais un CAP électricité c'est beaucoup plus rentable :-P

Mais bon maintenant que j'y suis je me plains pas trop....

moi j'adore son pseudo...c'est très parlant....pharm-arnak....

Tu les tiens d'où tes 24 % ?

On échange nos enquêtes ?

c'est l'ordre qui via isabelle adenot l'a communiqué l'année derniere....

« L’évaporation » des jeunes diplômés (c'est-à-dire le pourcentage de pharmaciens ayant obtenu leur diplôme et ne s’inscrivant pas à l’Ordre) est de 25% en 2012 . C’est donc un quart des jeunes diplômés qui n’exerce pas le métier pour lequel il a été formé ! Ce qui révèle le manque d’attractivité du métier. Situation aggravée par le départ de jeunes pharmaciens au bout d’un, deux ou trois ans d’inscription. 4% de jeunes pharmaciens choisissent en 2011 de quitter l’exercice un an après (2% en 2008).

source ordre des pharmacien

Les 24% sont vrais mais sont mal interprétés par PharmaFC.

24% de docteurs en pharmacie en activité ne sont pas inscrits à l'ordre. Or l'inscription à l'ordre est obligatoire pour l'exercice de l'art de la pharmacie, que ce soit en labo, en officine, à l'hôpital, en clinique, chez les grossistes...

En revanche et comme l'a signalé Mme Adenot, il y a plein de secteurs (agroalimentaire, cosmétologie, parapharmacie...) qui gravitent autour de la pharmacie et qui ne nécessitent pas d'inscription à l'ordre.

Un pharmacien qui travaille chez Danone en assurance qualité, ou un pharmacien prof dans une école d'ingé agroalim, c'est pas vraiment une reconversion, puisque ce sont des postes obtenus grâce au diplôme.

Pour pouvoir se faire une véritable idée des reconversions, il faudrait avoir le pourcentage de docteurs en pharmacie qui exercent une profession sans utiliser leur diplôme. Et à mon avis ce taux est faible.