bonjour à tous,
j'ai passé 6 ans dans l'industrie et vient d'emménager dans un dom suite à la mutation de mon mari. J'ai trouvé un poste d'assistant sans trop de mal et avec un bon coeff malgré mon inexpérience (3 mois d'exp sur toutes mes études). J'ai passé 2 semaines 1/2 "en touriste" pour me former et ai officiellement commencé depuis hier. Je trouve qu'il y a énormément de chose à savoir : législation, conseil, médicaments, doses max, logiciel, mutuelle/secu... Je ne sais pas pas où commencer pour me remettre à niveau. Il n'y a aucune procédure dans la pharmacie et chacun fait à sa sauce (15 employés). Je galère beaucoup surtout sur les cas particuliers mutuelles/secu. Où apprendre tout ça (à part les bouquins)? Je n'ai personne pour m'encadrer (je demander à droite et gauche mais comment se faire respecter de l'équipe quand on montre qu'on n'y connait rien :#). C'est l'angoisse, j'ai une période d'essai de 6 mois et je dois faire mes preuves très vite.
Est ce que quelqu'un a été dans mon cas et comment vous vous en etes sortis?
Cerise sur le gateau je remplace une fille qui a mon âge mais avait un passé de titulaire en métropole :-(

Merci de votre aide!
CM

l officine, c 'est un métier, on apprend beaucoup sur le terrain, donc il faut des collaborateurs sympas qui t expliquent.

la pratique, la pratique...t'inquiète ça viendra vite, ce n'est quand même pas trés compliqué l'officine, car tu verras vite que tous le monde fait grosso modo la même chose, prépa et adjoints (on dit plus assistant au passage..) il n'y a pas de méthodes à suivre tout simplement car c'est assez diffèrent d'une officine à l'autre et en fonction des différents logiciels, des titulaires...mais tu es dans la peau d'un jeune adjoint diplômes qui sort de la fac et qui doit apprendre son taf....bien diffèrent de ce qu'il a appris sur les bancs de la fac....et dans ton cas toi qui vient de l'industrie c'est sur que l'absence de procédures claires, de contrôles qualité, d'une hierarchie bien définies entre les differents postes.....ça va te surprendre au début......bienvenue dans le monde un peu archaique et poussiereux de la pharmacie d'officine......ici on improvise souvent...mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime.......un dernier petit conseil....evite la lecture de l'équipe ou autre quotidien local .....certains n'aiment pas trop ça ;-)

welcome in pharmaland!!!

Pour la lecture, là je n'ai pas bien saisi ? Lire l'équipe, c'est indécent ? trop osé en officine. Il ne faut lire que le moniteur. Le CA, variation sur un an, % EBE ... la dernière crème sortie.

non c'etait juste un peu d'humour en relation avec un autre post...mais je suis d'accord avec toi , il faut parfois déconnexter avec tout autre chose....ça peut être elle ou voici, glamour, cosmo....ou golfmag et yachtdeluxe pour les titulaires ayant fini de rembourser...

merci de vos réponses. J'ai demandé à venir "observer" sur mon temps libre une titulaire très sympa qui fait partie du même groupe (et pour qui je vais travailler 1 matinée/semaine). J'ai besoin d'avoir un bon modèle pour la manipulation du logiciel et le conseil. C'est vrai que ça change beaucoup par rapport à l'industrie où j'avais eu l'impression de moins galérer à mes débuts. Je vais demander à ma titulaire d'avoir des rdv réguliers avec elle pour discuter de mon travail (ce que je fais bien, mal et les taches qu'on peut me rajouter). Je suis aussi perdue par rapport au manque de limites bien claires. Par exemple j'ai délivré un médoc à un enfant de 10 ans alors que l'amm indiquait à partir de 15 ans. Ma titulaire a autorisé un med pour la grippe chez un "glaucomateux". On joue au apprentis sorciers sauf qu'on engage notre responsabilité. J'étais dans la qualité, les inspections dans ma vie antérieure et j'ai du mal à faire ce qui est en dehors des clous. Comment est ce que vous gérez ceci? On croise les doigts en espérant ne pas tuer le malade?
Sur ce je retourne à la lecture de ma legislation 8-)

CM

L'AMM donne des indications et des contre-indications, le médecin peut prescrire hors AMM sans que ce soit pour autant contre-indiqué. C'est le cas de beaucoup d'indications pédiatriques.

Ce bouquin est pas mal pour répondre à ce genre de questions : Pediatric Dosage Handbook

Un peu de recherche sur le site du Moniteur des pharmacies / Porphyre ou Prescrire pourra aussi t'apporter des réponses pour peu que tu aies un abonnement.

Au passage, pour les glaucomes, la contre-indication des médicaments pour le rhume contenant des substances à effets atropiniques (pseudoephedrine...) ne vaut que pour les glaucomes par fermeture de l'angle (traités par chirurgie assez rare et traumatisant pour que le patient tilt si on lui demande si il a déjà eu des problèmes aux yeux sans partir dans le détail), pas pour les glaucomes par ouverture de l'angle (traité par des gouttes tout les jours).

Si tu es curieux et que tu te documentes bien, cette impression d'"apprenti sorcier" devrait finir par disparaitre.

il y a la régle et la pratique de tous les jours...tu verras que tu sors souvent des clous dans ton exercice quotidien.....mais cette souplesse est indispensable en officine...qui n'est pas l'industrie et qui ne répond pas aux mêmes normes.....des médocs prescrit en dehors de l'amm, des poso doublées, des CI ignorées ou contournées...tout cela viendra aussi avec la pratique et l'habitude, de la connaissance de l'environnement (clients, prescripteurs,) de ton officine....c'est l'affaire de qq mois...ne t'inquiete pas, ne brule pas les étapes, demande à l'équipe en cas de doute.....on n'est jamais ridicule quand on demande et quon ne sait pas....on l'est quand on croit tout savoir et que l'on bosse tout seul dans son coin....

je repasse vous donner quelques nouvelles : mon contrat a été arrêté au bout de 1 mois. Depuis je fais quelques remplacements le samedi matin (+petit job dans une autre branche+inscription anpe). Ces remplacements se passent beaucoup mieux que mon premier contrat : officine plus petite, ambiance moins speed, une préparatrice qui peut répondre à mes questions, moins de prescriptions "hors amm". Je conseille donc à ceux qui tentent la reconversion de choisir une officine assez modeste, même si on a l'impression qu'on apprendra plus dans une grosse structure (beaucoup de produits, beaucoup de collaborateurs (opérations marketing dynamiques...).

Comment faites-vous pour gérer le stress des responsabilités? A chaque délivrance je me pose un tas de questions : ne suis-je pas en train de faire une boulette? (qui peut entrainer a mort du patient et me conduire en prison :-?) Je ne pense pas être au point pour prendre ces responsabilités et je ne sais pas si je le serai un jour. Est ce que certains d'entre vous, qui ont une certaine expérience, ont toujours ce sentiment de prendre des risques?
En tant "qu'adjoint intermittent", dois je prendre une assurance ou bien suis-je couverte par l'assurance du titulaire (avec qui je n'ai pas de contrat puisque je viens de temps en temps)?

Là, tu raisonnes comme un étudiant de 2ème année ou quelqu'un qui a vécu dans la même officine plusieurs années: c'est normal d'être complètement perdu au début et ça prend quand même pas mal de temps.
Parfois on se pose des questions très bêtes (dès qu'il y a précaution d'emploi sur 2 médicaments, c'est la panique!), tu vois de l'ibuprofène en gel chez un enfant de 12 ans et tu te dis "Oh... Il est trop jeune"...
C'est le manque d'expérience en officine, totalement normal!
Le mieux c'est d'avoir une équipe à qui pouvoir on peut parler, poser des questions même si elles sont bêtes pour pouvoir acquérir de la confiance.
Bon courage!

Bonjour CM 4,

Nous avons effectivement des responsabilités parfois lourdes en officine. Au debut on a cette impression de pas "maitriser" il faut vraiment que tu te re-formes sur la pharmacologie (principales interactions , contre -indications etc...) Commences par les classes les plus courantes et touchant la pédiatrie;Le manuel Dorotz est a mon sens un bon outil, tu verras cela reviendra vite.
Certaines decisions ne sont pas faciles à prendre n'oublies pas qu'il vaut mieux demander à un patient de revenir quelques heures plus tard pour te documenter ou discuter avec le prescripteur plutot que de délivrer aveuglement un médicament inadapté.Il ne faut pas abuser au risque de te décredibiliser mais c'est une possibilité. Il m'arrive peut etre une fois ou deux par an de téléphoner à la pharmacovigilance pour un avis quand une prescription présente un risque.
J'ai travaillé quelques mois aux Antilles et j'ai bien apprécié de travailler là-bas.j'avais des collegues formidables ! Si non moi j'ai choisi de prendre une assurance pro individuelle.
bon courage