Citation : pharma-espoir
C'est d'autant plus curieux que cette étude vienne des USA, où la pharmacie clinique est réellement effective, avec une implication réelle du pharmacien communautaire dans la thérapeutique du patient. Comme quoi, on peut être sociologue et complétement à côté de la plaque ;-) .
discussion fort intéressante (entre parmentier et pharma_espoir) qui en arrivait au point crucial:
le pharmacien français n'est pas formé à ce jour pour être "un partenaire " du médecin. Il reste un exécutant averti, avec un pouvoir décisionnel de refus de délivrance.
La pathologie (dans le cadre de la prescription, on ne parle pas de l'OTC) restant la chasse gardée du médecin ( et le but commun paradoxalement des 2 professions).
La pharmacie clinique (déjà une réalité dans certains hôpitaux) serait cette passerelle qui permettrait au pharmacien de passer d'un statut (plus ou moins) passif (qui "subit" l'arrivée des ordonnances sans connaitre légalement la pathologie à l'origine de celle ci) , à un réel statut de partenaire actif du médecin dans la chaine de santé.
Pour cela, il faudra passer en premier lieu par un changement dans les programmes des études de pharmacie (cf. la pharmacothérapie enseignée au canada), un axe approfondi orienté "pathologie / sémiologie", et une révolution culturelle de la profession. Une nouvelle relation médecin- pharmacien. Une relation plus équilibrée, en premier lieu, aux yeux des patients.
Le pharmacien redevenant un professionnel de santé incontesté (plus de dualité "commerçant ou soignant ?" comme on le voit à juste titre trop souvent ..).
Certains pharmaciens peu ouverts à cette notion de pharmacie clinique (par manque de formation / peur du changement / ou excellant dans le "leclerc like": bonne rémunération pour une faible implication "patient" : train de vie confortable à la clé.. pharmacie lafayette & co) , préfèreront certainement rester des pharmaciens "à l'ancienne", délivrant (ou demandant de délivrer à leur place) des ordonnances sans contre indication médicale, point.
Réfutant Leclerc le "diable incarné", mais utilisant ses armes: le prix, le prix et toujours le prix quitte à crucifier du collègue se situant à quelques encablures...!
Restons cohérents.
Le métier va et doit changer...redonner au métier ses lettres de noblesse, tel est l'enjeu de la pharmacie clinique.
Retrouver une vraie confraternité justifiée par des compétences "cliniques", et non de la concurrence mercantile de bas étages...
Mais quand ?
Les politiques doivent le décider, et communiquer clairement la dessus. hein pharm espoir ? ;-)
Message édité par : PoLoGwADa / 17-11-2013 21:24