Citation : parmentier
petite précision pour El Gringo: pour moi, déléguer l'activité de dispensation/délivrance/vente pour un pharmacien sénior ne veux pas forcément dire golf...Il y a des tas d'activités à effectuer dans une officine, surtout si elle fait un chiffre important, qui n'ont pas de rapport direct avec un acte pharmaceutique (gestion financiere, ressource humaine) et qui peuvent être chronophages.
C'est exactement ce que pensent une partie de nos dirigeants.
Or le pharmacien ne peut se prévaloir de part sa longue formation de 6 années d'études après le BAC d'une quelconque compétence en matière de gestion d'entreprise, de gestion financière, de gestion des ressources humaiines etc..
Jusqu'à présent la taille des officines ne justifiait pas véritablement le recours à des professionnels, par exemple des écoles de commerces dont les compétences dans ces domaines sont reconnues.
En mettant tout en oeuvre pour réduire le nombre d'officines sur le territoire par le biais du numerus clausus à l'installation, dont les quotas ont été révisés pour empécher de nouvelles créations,
et ce alors que la population française est en croissance, le pharmacien titulaire a fait le choix, avec l'aval des pouvoirs publics, d'officines moins nombreuses mais de tailles plus importantes.
Ce faisant, le diplôme de pharmacien voire de docteur en pharmacie n'est plus suffisant ni même nécessaire en ce qui concerne les activités de gestion de ces officines.
N'étant pas compétent en la matière et ces fonctions n'étant plus compatibles, car de plus en plus chronophages comme souligné,
elles s'opposent à la pratique réelle et quotidienne et efficiente de ce pour quoi le pharmacien a été formé,
la délivrance d'ordonnances au comptoir qui est et demeure son domaine exclusif de compétences, qu'il revendique d'ailleurs haut et fort.
Il en découle que l'heure est venue de laisser la gestion des officines, et demain des chaines, à de vrais professionnels que sont entre autre les diplômés d'école de commerce,
et de permettre aux pharmaciens d'exercer leur métier, c'est à dire au comptoir, à délivrer, facturer et conseiller la clientèle.
Cette évolution semble déplaire à certains, mais elle n'en demeure pas moins somme toute logique et de plus favorisée par les titulaires actuels, d'officines de taille respectable,
qui attendent désormais patiemment que les grossistes et autres investisseurs viennent racheter leurs fonds.
Car les chaines de demain ne seront pas pour l'essentiel des SEL à plusieurs pharmacies avec un titulaire fortuné à la tête, car ce cas de figure restera marginal,
mais des chaines dont le capital sera aux mains de financiers avec pharmaciens salariés junior et sénior ( le revoilà à sa nouvelle place !) dans chaque officine .
El Gringo
Message édité par : ElGringo / 22-08-2008 09:49