Oui, sauf qu'un prof ne peut pas s'installer pour décider de gagner le triple de son salaire. Un pharmacien, si.

Et encore, un prof à 3000€ c'est vraiment l'élite, pas la masse...

Quand je lis ça… :paf

- Le manque de respect : Parce qu'un pharmacien ne subit pas le manque de respect quand il entend à longueur de journée "c'est le médecin qu'o za dit" ? Qu'il passe pour un épicier (grâce, il est vrai, au concours de nombreux pharmaciens qui sabotent la profession).

- Actes pas revalorisés : parlons en ! Les fameux entretiens pharmaceutiques, vous êtes nombreux les titulaires à avoir été payés par la sécu ? Les gardes payées une misère ?

- Des contraintes d'installation : Les pharmaciens quand ils veulent s'installer, ils ont beaucoup d'aides financières pour l'installation ? Des aides ? Non, NIB !!! Alors que les médecins reçoivent les aides de la part des collectivités locales, des primes à l'installation, des aides à l'installation pour les étudiants, exonérations d'impôts, (plus une turlutte de la part du maire)…

- Les consignes de la sécurité sociale : blablablabla. Les ordonnances contiennent toujours autant d'antibiotiques prescrit de manière anarchiques, les statines sont toujours autant prescrites, prescriptions hors AMM à la pelle, incohérence totale quand on analyse les ordos, les prescriptions DCI qui peinent à venir, et les mentions NS… alors qu'ils touchent des primes pour prescrire les génériques.

Mais ne t'inquiète pas, les médecins entendent aussi "mais le pharmacien avait pourtant dit que". Ces anecdotes sont souvent relatées sur le forum E-carabin. C'est un problème qui touche tous les professionnels de santé.



Les gardes sont indemnisés de la même manière pour les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes : 75€ la demi-journée.

Les entretiens correctement télétransmis sont payés, certes en retard, mais payés. C'est une obligation conventionnelle de la sécurité sociale, si elle ne le faisait pas, elle perdrait devant un tribunal.



Et pourtant, malgré tout ça, les médecins généralistes libéraux gagnent en moyenne 30% de moins que les pharmaciens libéraux. Alors qu'est-ce que ce serait sans ces aides !!!



Normal, les médecins ne sont pas des spécialistes des médicaments. C'est pour ça, que nous, pharmaciens, on est là pour corriger tout ça. C'est notre métier quoi, mais apparemment tu n'es pas au courant :-D :-D :-D !

J'avais une question justement par rapport à ça. Jusqu'à quel point peux t-on toucher ou modifier une ordonnance. Refuser une délivrance pour contre indication ok pas de problème. Mais si j'ai un patient qui me présente une gliptine ou des antibio pour une patho virale, je ne peux pas refuser la délivrance au motif que j'estime que cela n'a aucun intérêt, si ? On se retrouve frontalement face au médecin

Message édité par : Pyj / 24-02-2016 10:43

C'est un peu comme la bombe nucléaire : en tant que pharmacien tu as le droit de refuser de délivrer tout médicament (prescrit ou non) à partir du moment ou tu estimes qu'il n'est pas adapté à ton patient. Mais cette solution n'est à utiliser qu'en dernier recours.

Donc si je comprend bien; légalement je peux ( et même je devrais ) mais dans les faits je vais me prendre l'intégralités des institutions (médecins, labo, patient ...) dans la gueule. Et en plus je vais diminuer ma marge.

Ne serait-ce pas cela le véritable problème de la pharmacie d'officine ?

Et s'amuser à refuser une ordo dans un petit bled, et cela peut vite tourner au drame pour l'officine.
Pour une contre-indication grave à la limite, mais pour une ordo inadaptée… Le patient ne comprendrait pas toujours que c'est pour son bien.

c'est ce qui différentie le Docteur en Pharmacie dans une officine d'un débiteur de boite

Petit bled petit bled! Y a pas le téléphone chez vous?
Coup de fil au toubib, réflexion, suggestion, et adaptation du traitement non?
Et tout le monde est content.
Pharmacien a fait son job. Médecin pas cour circuité. Malade pris en considération.

Et si le médecin refuse d'admettre la moindre petite erreur ? Quitte à mettre la vie du patient (même celle d'un bambin) en danger ?
Déjà vu à 3 ou 4 reprises durant mon exercice…
Dans les petits bleds justement, il suffit que le médecin soit proche de la retraite, qu'il suive les familles depuis 2 ou 3 générations, qu'il ait la bénédiction/adoration des patients (même en cas d'accident thérapeutique, intoxication) : pas évident pour un adjoint fraichement arrivé ou pour le titulaire dans le rouge de refuser des délivrances.