Je pense aussi que certaines personnes sont déçues de leur vie professionnelle, tout bêtement car on leur avait vanté un métier bien payé où l'on voulait.
Il y a bien une grosse différence entre les cours de fac et la réalité. Des professeurs qui vous disent qu'ils regrettent de ne pas avoir fait officine ...
Si la réponse, c'est il faut se ré-orienter dans l'immobilier, la maçonnerie, la pizzeria ... un peu triste après 6 ans études.
L'état nous paye des études pour aller poser du carrelage !!! Il n'y a pas un léger gachi de compétence ??

Bonjour

Je n'ai fais qu'1 an et demi comme adjoint et je me suis régalé. J'avais un titulaire sympa et j'ai trouvé ca varié, interressant, cool (35 h !!!!!!!!!) super relation avec les gens. Apres 15 ans d'industrie ou les relations humaines sont difficiles j'ai beaucoup aimé.

Mais j'en ai voulue plus alors je me suis installée.
La fille de la pharmacienne du village d'a cote n'a pas voulu s'installer , trop de stress trop difficiles par les temps qui cours, trop d'emprunt !
Mon adjointe n' a jamais voulu reprendre la pharmacie même en des temps plus clement! et je crois qu"='elle ne le regrette pas elle a elevé ses filles plus tranquillement !

Quelquesoit le metier que l'on fasse il est difficile de rester motivé au cours du temps et difficile de se renouveler et de progresser au bout de 10 ans sauf si on se passionne. Attention à la réalité d'autres metier vu de l'exterieur

Perso je ne me considère pas comme pleureuse et suit bien consciente que ça ne peux pas être tous les jours rose... Mais la Je suis à un stade ou je suis vraiment démotivée.

En lui même ce n'est pas tellement le métier qui ma déçu car j'adore conseiller, délivrer des médicaments à des patients, l'aspect social et justement je trouvais qu'il y avait peu de lassitude, car chaque client est différent. Mais c'est vraiment ce qu'il y a autour qui me gêne.

Devoir conseiller a des gens un médicament avec une grosse marge, mais qui ne sera pas forcément adapté à sa pathologie ça me gêne un peu.

La crainte de tous les jours d etre appellée par telephone meme pendant ses vacances ou d arriver à la pharmacie avec une boule au ventre en craignant de se faire lyncher pour un énième problème qui n'en est pas un, la patronne qui fait que cracher sur les autres employés qd ils ne sont pas la ( du moins en général un qui finit par partir) ...tout ces choses qui vous empêchent de vous concentrer sur votre travail et d'arriver avec le sourire.

Alors oui peut être que je me croyais dans le pays des bisounours et pensait que notre seul but en tant qu'employé de pharmacie ( préparateur et pharmacien) était de s'inquieter de la santé des patients en priorité et de réflechir à ce qu'on pouvait apporter en plus pour valoriser notre métier, et non pas de ce que chacun avait vendu dans les TVA 19,6 % ou pire, de ce que machin avait dit sur bidule alors que l'autre n'a pas dit vraiment ça ( histoire qui doit remplir 80% des discussions entre collègues, la patrone y comprit), qui vient parasiter le travail.

Je veux bien que les titulaires soient plus exigeants vu la crise, mais je crois qu'il faut savoir garder une certaine limite en gardant en tête qu'on reste des professionnels de santé et pas des commerciaux qui sont là pour faire du chiffre.

Alors je suis sûrement tombée sur une mauvaise pharmacie (d'ailleurs depuis que j'y suis une bonne dizaine d'employés sont venus et repartis) et étant donne que c'est mon premier emploi en tant que pharmacien adjoint ça me donne peu de recul, mais j'avoue que ça m'a démotivée pour ma recherche d'un emploi de pharmacien. Peut être aussi parce que je me suis beaucoup investit, et de là aussi vient la déception.


Même si j'avoue qu'en tant qu'étudiante, à part une pharmacie, j'étais tombée sur des titulaire et collègues sympa dans l'ensemble.

Et c'est pour ça que je voulait profiter de ma démission pour essayer autre chose, quite à ne pas réussir, mais au moins je saurait... même si une pharmacie en milieu rural m'aurait bien plu mais pour raison familiale, je ne peux pas.

(Désolée pour le pavé :-o)

Message édité par : Minaa / 04-08-2012 15:16

Je suis complètement de ton avis, il est tellement plus agréable de travailler pour des groupes cotes en bourse comme orange ou boots pour rester dans le médical; pas de différences de salaires entre les employés pas de hiérarchie pas d'objectifs
Il est aussi vrai qu a l'hôpital l'ambiance dans les services est parfaite, l'aspect économique ne rentre jamais en ligne de compte, tout est générique, et surtout l'empathie, la sympathie et la compétence y sont présentes a tout les niveaux.
Je regrette tellement de ne pas avoir fait le diplôme de management demande chez orange ou pour les gérants de macdo ou bien d'avoir choisit tout ces metiers ou l'attribution de ton outils de travail se fait par la competence comme pour les notaires, les taxis, les bars et de n'etre finalement qu'un petit pharmacien ..........

Message édité par : bob / 04-08-2012 16:17

Message édité par : bob / 04-08-2012 16:18

je reconnais ça, c est pas dans un épisode de oui-oui? ;-)

bob, pas vraiment.
Les suicides chez Orange, ça te rappelle quelques choses?
Quant à l'hôpital, je suis en plein externat de 5ème année dans un hôpital parisien (au centre). Les "grands" pharmaciens sont incapables de s'entendre entre eux, si bien que les étudiants en pharmacie n'ont pas accès au stage de biochimie et de toxicologie. Ces 2 pôles sont composés d'au moins 5 profs de fac PU-PH sans compter les MCU et autres qui enseignent à la fac.
Si nos professeurs sont incapables de s'entendre entre eux, imagine ceux que certains médecins pensent des pharmaciens.
Pour en revenir à la pharmacie en elle même, je suis en rétrocession: 2 personnes principales pour servir en ce moment: moi et une préparatrice qui était orientée vers le préparatoire et à qui il reste très peu de notions des médicaments, elle réapprend en urgence sur le tas en cette période estivale. Les pharmaciens sont tellement débordés qu'il n'y a aucune surveillance
L'ambiance entre préparateurs et pharmaciens et même entre pharmaciens eux mêmes? En un mot: délétère.

Dire que la pharmacie d'officine c'est dur, c'est vrai. Mais dire qu'ailleurs, c'est parfait, c'est faux!!! :-?

Toi tu me connais pas encore ......;)

C'était une ironie? :-P
Dans ce cas, je me suis bien fait avoir.

C etait autant de l ironie que bachar al assad est altruiste non?

attention ne pas confondre la misogynie et le machisme... mais sinon je suis entièrement d'accord avec toi pharmafc...

Etant victime d'un licenciement économique, je suis contente d'avoir découvert ce forum.

Il est indiscutable que j'aime bien ma profession. Pour des raisons économiques, la pharmacie qui m'a licencié a choisi de se débarasser de son adjointe qui coûtait cher et à garder 2 préparatrices et une rayonniste. Ainsi, mon licenciement m'a fait naitre cette question: est-ce que le pharmacien assistant a un avenir? Je crois que nous ne sommes pas encore reconnus. D'ailleurs mes anciens titulaires avaient aussi été licenciés en leur temps. On a l'impression que c'est un rite! L'assistant licencié doit devenir titulaire s'il veut devenir quelqu'un.

Mais je n'ai pas les moyens d'être titulaire. En effet, le titulaire est directeur d'une PME et le pharmacien n'a pas cette formation pendant ses 6 années d'étude. En plus,11 ans d'expérience officinal n'est pas la bonne méthode pour devenir chef d'entreprise! C'est un peu comme piloter un avion sans avoir appris à le faire tout en ayant séjourné à côté d'un pilote qui n'avait pas vraiment été formé non plus.

Pour être titulaire, il faut être armé dans les négociations ( pour éviter de se retrouver avec un sur stock!) et la communication (pour éviter une ambiance de M.... dans l'officine qui fait fuir les clients) . Et tout n'est pas inné! Je pense que les officines ont des difficultés et certaines ferment pour 2 raisons:
1) la crise économique
2) le manque de formation des titulaires à être directeur de PME

Nos Pères n'étaient pas très compétents non plus dans le management mais ils étaient directeur de PME dans un contexte économique meilleur. Donc les officines s'en sortaient!
La crise va faire que ce sont les meilleurs directeurs de PME qui résisteront.
Moi, aujourd'hui, je ne veux pas être directeur de PME.

C'est pourquoi, je voudrais continuer en tant qu'assistante mais pas de poste à pourvoir dans la région où travaille mon mari(Aisne et Oise). En effet, j'ai la chance d'être encore mariée et j'aimerais bien vivre avec ma famille.

Je pense que le pharmacien doit jouer un rôle dans l'éducation thérapeutique des patients. Si seulement les officines pouvaient nous offrir de meilleurs conditions pour le faire... Une bonne éducation thérapeutique passe par une assurance Qualité. C'est pourtant une belle arme pour éviter de faire glisser les officines vers les GMS.Je n'ai pas encore travaillé dans une officine faisant de l'Assurance Qualité avec des opinions pharmaceutiques mais ça me plairait!

Moralité: l'officine est à la dérive. Beaucoup veulent fuir ce navire qui coule! Et si on trouvait des solutions pour le réparer? Car c'est quand même un beau navire... Se préoccuper avec humilité de la santé des gens... N'est-ce pas un beau métier?

Aujourd'hui, pour éviter que le navire coule, on met les gens dehors! ca serait bien de s'interroger sur l'origine du chavirement... Ca n'est peut-être pas seulement la lourde masse salariale...Un grand stock, ça pèse lourd aussi...Et une lourde ambiance c'est pas forcément bon pour attirer une clientèle qui est sensé consommer le lourd stock!

Qu'en pensez vous?J'attend vos réactions...

Je pense surtout que ceux qui coulent sont ceux qui persiste à capitaliser de manière démesurée dans le capitale, Pharmacie de plus de 1,5 ME avec un PV de 95% du CA... Autant acheter une Pharmacie de 1 ME vendu à 50%, au lieu de passer 12 ans à rembourser avec un salaire minable...
Mais bon ça commence quand même à changer depuis que les banques ont mis le haut la.

Après tenir une Officine, si t'es pas trop débile, si tu a la fibre commerçante, tu dois t'en sortir, ce n'est pas une PME lambda, le quorum te protège à minima apres je peux te dire apres avoir fais des remplas qu'il y a beaucoup de titulaire actuels qui ont une boutique grace a Papa Maman et pas grace a leur inteligence ou sympathie . Après ce qui freine c'est l'apport perso, même en mettant 1000 euros de côté par mois il te faut minimum 10-15 ans pour acheter une Pharmacie de taille moyenne, hors les titulaires ne réfléchissent pas qu'en payant les adjoints au lance pierre, en des quart temps, qui leurs achètera leurs boutiques dans peu de temps sachant que les dynasties de Pharmacien à la Fac sont de plus en plus rare et que les banques prêtent plus à l'aveugle...!?

Licenciée économique en février, j'ai accepté le CSP et j'en ai profité pour faire des formations de 1à 2 jours avec notamment un organisme de formations spécialisé en officine. L'OPCA accepte beaucoup de formations pendant l'année de CSP même des DU. Par contre, après c'est juste Pole Emploi et le département qui financent et là c forcément des formations peu onéreuses donc pas forcément adaptées. Moi aussi, dans la région toulousaine c la pénurie des offres et donc dès qu'il y a en une, tout le monde s'y jette dessus. 2013 s'annonce très difficile : -10% de marge et fermeture de plus de 2500 officines en France. Que vont devenir les pharmaciens ? J'aimerais pouvoir me reconvertir dans l'industrie ayant une expérience en contrôle qualité mais pas facile de faire sa place non plus après 5 ans d'officine ... Avenir incertain mais faut rester motivés !! Courage à tous