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qu'est ce qu'un bon pharmacien ?#8370

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ERNAM ERNAMicon_post
Hello à tous, mon modeste point de vue:

L'emplacement compte bien évidemment, la proximité également!
Une cliente (personne âgée >70ans) m'a dit une fois préférer mon prédécesseur, que c'était plus "cool " avant mais qu'elle continuait de venir pcq j'étais la pharmacie la plus proche de chez elle!
D'autres passent en face de 3 pharmacies avant d'arriver à la mienne, mais cela représente une tranche marginale de la clientèle!
Tout ça pour dire que bien souvent les gens vont au plus pratique pour eux: que ce soit pour des raisons de proximité, de prix, de disponibilité...

J'ai également envie de dire que les vieux C*NS de titulaires ont également été jeunes comme tout le monde et qu'ils se sont sans doute dit qu'ils ne deviendraient pas comme la génération avant eux...

Après concernant les fils à papa, ils s'installent ,sans doute aisément, parce qu'ils le peuvent et ils ont bien raison!!! Posez vous la question: Que feriez vous à leur place?

ERNAM
damien-en-mer damien-en-mericon_post
Caducette, on fait la paix ?

Citation : ERNAM 

Après concernant les fils à papa, ils s'installent ,sans doute aisément, parce qu'ils le peuvent et ils ont bien raison!!! Posez vous la question: Que feriez vous à leur place?

ERNAM 


A leur place, je ne sais pas ce que je ferais. Peut-être la même chose, en effet. Il est toujours hasardeux de se projeter dans un univers qui n'est pas le sien. Ont-ils raison de le faire ? De leur point de vue, sans doute ! Cela me pose-t-il un problème ? Non. Ce qui me pose un problème, ce n'est pas que quelques-uns puissent s'installer dans de bonnes conditions. Je trouve cela plutôt cool. Ce qui me pose problème, c'est que notre profession se soit enfermée dans un système qui empêche le plus grand nombre de s'installer dans des conditions convenables.

Damien.
ERNAM ERNAMicon_post
Et en ce sens, je suis totalement d'accord avec toi!!
mais quelles en seraient les solutions?

Libre installation?
Baisse des prix des fonds?

Mais on en revient au même point, quand t'as pas les ronds, t'as pas les ronds et comme c 'est le nerf de la guerre...

Y a une question que je me pose souvent: existe t'il des vieux adjoints, en tout cas moi j'en ai jamais vu!
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
suce ptible je sais pas ... mais vierge (effarouchée)... certainement ..

halala ça fait du bien de rire de temps en temps ..!!!

des vieux adjoints ? c'est vrai que c'est une espèce en voie d'extinction, honnêtement je sais que pour moi ce serait inenvisageable, après c'est une question de goût, d'ambition, de vie de famille, de savoir si on veut devenir un vieux C*..N de titul...(!!) et d'en avoir les épaules, ou si le contact client, et la gestion quotidienne classique nous satisfont déjà pleinement, de savoir prendre des risques, de vouloir en prendre, de supporter d'avoir toujours un vieux... de ... (OK j'arrête !) toute sa vie sur le dos, etc... des choix très personnels quoi !

mais force est de constater que c'est rare !!

pour en avoir croisé une... c'est vrai que ce n'était pas une hyper active, elle était plutôt du genre plan plan , à cheval sur les principes, aimant certainement le coté routinier qui la rassurait, elle n'aimait pas trop la nouveauté, a respecter scrupuleusement l'ordo à la lettre, genre retourne voir le médecin si il manque un mot (même pas important) ... a fond sur l'homéo ( il en faut...), et ne supportant pas trop qu'on la bouscule dans ses ptites habitudes (autant dire qu'avec moi elle était bien tombée....) ... allez mémé, une Suprd..n et ca repart ....!!!

Message édité par : PoLoGwADa / 09-10-2009 16:14



Message édité par : PoLoGwADa / 09-10-2009 16:35



Message édité par : PoLoGwADa / 09-10-2009 17:08



Message édité par : PoLoGwADa / 09-10-2009 17:10

damien-en-mer damien-en-mericon_post
Entre les règles d'implantation actuelles et la libre-installation, il existe tout un panel de possibilités. Mais on s'éloigne du sujet. Celui-ci a été débattu dans le sujet suivant (et ne demande qu'à l'être à nouveau) : http://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=7458&forum=12

Et revenons-en ici à la question posée initialement : Qu'est-ce qu'un bon pharmacien ?
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
c'est beau l'amour :-kiss)

dommage que je sois vierge :-(
ERNAM ERNAMicon_post
exact damien, je réagissais à un post au dessus!

je vais essayer de répondre...

alors un bon pharmacien qu'il soit adjoint ou titulaire:

se doit de posséder une bonne base théorique et savoir l'exploiter
doit savoir se rendre disponible et accessible pour ses clients/patients
doit être à l'écoute de ces derniers, si on sent qu'ils sont mal à l'aise: leur poser les "bonnes" questions

voilà qq pistes, je retourne au comptoir


Message édité par : ERNAM / 09-10-2009 18:13

potarde17 potarde17icon_post
moi j'ai 53 ans, je ne crois pas être plan-plan... :#

mais si vous ne voulez pas de moi, tant pis pour vous, car en réalité je suis une perle ! ;-)

:-kiss)

pfc pfcicon_post
pourquoi tu ne t'es jamais installée?
potarde17 potarde17icon_post
je l'ai fait !


PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Citation : Caducette 

T'inquiète Paulette ça peut s'arranger :#

Caducette  


Caducette... est ce une proposition ...? si oui : MP !!!! vite!!!!!

je ne savais pas que pharméchange avait une version pharmeetic... j'ai bien fait d'minscrire !!!!

Caducette,
j'ai envie que tu me fasses découvrir la face cachée de ton comptoir, que tu me murmures tes conseils doucement à l'oreille, afin que mon panier moyen de connaissances puisse approcher son C max.
Notre EBE affectif, nous suffira alors....Nous achèterons la pharmacie de nos rêves, une pharmacie de quartier comme tu les aimes, dans un coin tranquille bien sur, avec plein de clients pas pressés du tout tous gentils, et qui n'auront de cesse de s'abreuver du savoir que nous voudrons bien leur transmettre....
et nous serons juste.... heureux..... n'est ce pas là l'essentiel..?

..ahhh.... K du 7 ..... si tu savais ce qui nous attend........... :-kiss)

désolé pour cet apparté....

pétage de plomb du vendredi soir

revenons à nos moutons: qu'est ce qu'un bon pharmacien ?

LoL

PoLoGwADa...
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Pour résumer, il y a bel et bien une dualité voir une schizophrénie (volontairement très schématique), dans les intérêts des pharmaciens:

pharmacien adjoint / ordonnances / patients / santé / produits médicamenteux ou para pharmaceutiques / guérison / proximité / formation scientifique / profession de santé

pharmacien titulaire / marge / CA / panier moyen / nb clients jour / nb boîtes délivrées / facturation / rentabilité / tiers payant / objectif économique / remboursement crédit / EBE

Le bon titulaire est celui qui sait d'où il vient,
Le bon adjoint est celui qui essaie de servir au mieux les intérêts du titulaire, tout en restant éthique...

allez, on prend tous un ptit cp d'Abilif...* , et on repart ...!!!!

Bon WE à tous

PoLoGwADa

PS : juste un ptit mot pour vous dire q'il ya un sujet intéressant qui concerne le statut de nos amis préparateurs, qui souhaitent une redéfinition de leur métier (aspharcom s'attelle à cette tâche d'ailleurs via une pétition ) dans la rubrique "délivrance de stupéfiants" des "inclassables" .

Message édité par : PoLoGwADa / 10-10-2009 10:52

Panda_Ltd Panda_Ltdicon_post
Personnellement, j'ai choisi d'être pharmacien par vocation.

Connaître les médicaments pour pouvoir mieux soigner, soigner mon entourage et ceux qui en besoin,et cela de manière totalement détachée de l'aspect économique. Soigner pas pour être rétribué financiererment en retour, mais uniquement pour soigner, soulager, apporter du bien être.

C'est peut être ce que beaucoup de personnes qualifierons de "naïf" ou "idéaliste" compte tenu de ce qu'est devenu la profession aujourd'hui. Beaucoup me conseilleraient de faire de l'humanitaire.
Mes premiers entretiens, avec ces arguments, pour obtenir un job en pharmacie, étudiant ou jeune diplomé au tout début, faisaient beaucoup rire les employeurs chez qui je postulais. Même dans l'humanitaire ils ne voulaient pas de moi: ils cherchent des médecins uniquement sur le terrain.

Alors j'ai dû m'adapter et développer des notions de marketing, de comptabilité et de gestion, à contre coeur, pour pouvoir quand même manger. C'était la seule solution pour pouvoir exercer ce noble métier que j'aime. C'est la rançon du métier. On ne peux plus prétendre être pharmacien, on ne peut plus être titulaire de sa pharmacie si on se désintéresse de l'aspect financier devenu inhérent désormais à la profession.

Ce qui me révolte: je ne conseille pas les mêmes médicaments pour ma famille que pour un patient...pardon..un client!
Et ça me rend malade!

Alors voilà comment j'ai trouvé un compromis entre ma conscience et la réalité du métier: je vends des médicaments et de conseils quand je travaille à la pharmacie: et je suis pharmacien en dehors de la pharmacie: pour ma famille, mes proches et ceux qui sont vraiment dans le besoin.... C'est le seul moyen, à mes yeux, de vivre sa profession la conscience en paix.

Si j'avais choisi d'être pharmacien uniquement pour m'enrichir, alors je serai retourné au pays de mes grands parents, en Algérie, là bas, les diplômes de pharmaciens se louent: je peux louer mon diplôme à un ou plusieurs commerciaux, pour qu'il aient légalement une licence pour ouvrir une pharmacie, et en échange je gagne 5 fois le salaire le plus élevé pour un pharmacien ici en France en juste un mois....

J'aimerai revenir sur l'idée de génie qu'a mis en avant Damien(en mer, cela va de soi): laisser le "soin" aux médecins de poser un diagnostic et aux pharmaciens de soigner!!!!

Là il ne sera plus question de gros sous, mais de la santé et vie des patients et ça...ça ne se monnaiera jamais!!!!
Soigner....sans être parasité par l'odeur du fric... et c'est là où l'on reconnaîtra les bons pharmaciens...c'est à dire au mérite!!!!
Be all what you can be, or die trying.


Message édité par : Panda_Ltd / 10-10-2009 22:15

PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Félicitations panda_Ltd pour ton engagement plein de sincérité.

Je pensais toutefois qu'être pharmacien dans l'humanitaire était possible via des organisations comme "pharmacien sans frontière" ?

En ce qui concerne l'idée de Damien , de réhabiliter ses lettres de noblesses au métier et nous faire redevenir le spécialiste des médicaments et même du traitement, je pense que c'est louable mais un peu idéaliste.

Notre système de santé repose sur un culte du médecin qui décide de A à Z de la prise en charge des patients.

Nous sommes certes, des connaisseurs des médicaments, mais nous sommes loin d 'être des spécialistes de la thérapeutique, de la pathologie, et j'en suis d'ailleurs attristé.... car les médicaments devraient être naturellement reliés à la pathologie dans nos études, ce qui n'a pas été concrètement réalisé.

Les médecins connaissent de fond en comble l'architecture du corps humain, alors que nous avons eu des notions de physiologie.

Nous connnaissons (ou connaissions) par cœur les structures chimiques de molécules indiquées dans le traitement de l'angine de poitrine, mais te sentirais tu capable d'en indiquer un plutôt qu'un autre à un patient ? Et d'ailleurs voudrais tu prendre le risque de le faire ?
Honnêtement ce n'est pas avec mon bagage que je me sentirai de le faire... la prise en charge de la pathologie est trop complexe, nous ne sommes pas des médecins et nous ne pourront jamais nous substituer à eux.
Ce que nous pouvons faire , c'est ce que nous faisons déjà : la médecine de première ligne , la bobologie, les conseils sur les pathologies mineures, reconnaitre (pour ceux qui y arrivent) des champignons fraichement cueillis.
Mais nous (en tous cas pour ce qui est de mon cas) n'avons pas été formé pour faire plus. C'est triste mais c'est comme ça.

Autant pour le kinés c'est possible, puisque leur "art" repose sur une maitrise gestuelle, adaptée au patient sur un diagnostic posé par un médecin. Mais pour nous, une grosse remise à niveau, ou plutôt une modification de fond en comble de notre formation s'avère nécessaire.
Et je suis pour.

Message édité par : PoLoGwADa / 10-10-2009 22:47

Antoine_pharma Antoine_pharmaicon_post
Pour l'humanitaire, dans sa partie vocation pure et naive ( au sens valorisé du terme), il me semble qu'il y a un bon DU à Caen, et il me semble aussi avoir lu dans pharma y a quelques années un article trés interessant, qui montrait que l'horizon de ce coté est loin d'etre bloqué...
Tu n'as peut etre pas frappé aux bonnes portes , il n'est jamais trop tard, qui sais ...
---------------------
" Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Chassez de votre esprit tous vos soucis
Prenez la vie du bon côté
Riez, sautez, dansez, chantez
Et vous serez un ours très bien léché ! "
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Je pense pour en revenir au sujet, qu'un bon pharmacien est avant tout un pharmacien bien formé pour son exercice de tous les jours.
En ayant déja discuté à un autre sujet sur un autre forum, je me permets de vous faire un copier coller pour vous faire part de mes interrogations à ce sujet :

"Rassurez vous moi aussi j'ai des interrogations dans le cursus de pharmacie, notamment au niveau des études: pour moi qui ai suivi une filière industrie, j'avoue avoir été un peu désorienté à mon arrivée dans une officine:
Je ne connaissais pratiquement aucun médicament qu'il y avait dans les tiroirs!! J'ai du potasser mon vidal tout seul chez moi pour arriver à me sentir à l'aise, et arriver à mettre une image de "boîte" et une classe thérapeutique, sur un nom de médicament.. La base quoi !

J'ai bénéficié au cours de mes 6 années d'études de pharma d'une formation théorique (chimie organique, chimie analytique, chimie minérale, chimie thérapeutique, etc....) sans oublier la bota avec des pages de noms latins a apprendre par coeur... (que j'ai bien sur oublié aujourd'hui, comme la plupart des pharmaciens je pense... mais je ne voudrai pas me les mettre à dos .. !) , un stage hospitalier de 6 mois ou l'on est plus spectateur qu'acteur... d'une vie qui ne nous concerne pas forcément .... (stage en neurologie... intérêt d'un externe en pharmacie ??).. et où on se sent tout petit. (en tous cas pour ma part, je le répète, je suis sur que d'autres ont un autre ressenti ... ! hein ma caducette ?? ;-) )

Mais sur la vie réelle, le pratique, l'utilisation cocrète des médicaments , l'analyse d'ordonnance, les cas cliniques, la pathologie, les cours d'économie d'entreprise....bref, des choses en rapport avec la réalité : pas grand chose ... le vide à mon grand desespoir.

après c'est surement parce que j'ai suivi une formation industrie... mais je ne sais pas si on est énormément plus formé dans les filières officines sur ces points que j'estime clé... je l'espère.....mais n'en suis pas absolument convaincu ??....!! "
pfc pfcicon_post
pour synthétiser...on sort tous de la fac plus ou moins bon pharmacien..puis
le systéme actuel officinal nous pervertie et nous rend mauvais et cupide..finalement
nos 6 ans d'etudes feraient de nous de trés bon chimiste ou biologiste ou chercheurs..alors
que pour etre officinal 2 ou 3 ans de formation suffirait largement...d'ou le perpetuel décalage
entre l'image que nous avons de nous meme et la perception qu'en on les "autres"..
damien-en-mer damien-en-mericon_post
Pologwada, je reviens sur l'idée du pharmacien qui prendrait en charge le traitement médicamenteux du patient sur simple présentation d'un diagnostic par le médecin. Nous avons reçu à la fac, dans les cours de pharmacologie thérapeutque, toute la théorie à ce sujet. Pourquoi ne nous sentons-nous pas les épaules de faire la prescription à la place des médecins dès aujourd'hui alors qu'eux, qui ont reçu une formation moins complète sur les médicaments, le font sans problème ? Cela tient sans doute à leur formation qui fait la part belle aux stages hospitaliers qui leur permettent de proposer les traitements sous la surveilance de leurs aînés. Nous avons, comme tu le dis, des stages hospitaliers où nous sommes plus spectateurs qu'acteurs. Il ne serait peut-être pas idiot que cela change.

Pour la mise en oeuvre, d'une telle proposition, je reconnais que cela demaderait une certaine adaptation des anciens, et même des pas si anciens que ça (du haut de mes 32 ans, je me mets dans lot), si on ne veut pas aboutir à une hécatombe côté patients. Mais le problème n'est-il pas là, justement ? Une profession spécialiste du médicament qui a reçu pendant 6 ans toute la formation théorique concernant les indications, contre-indications, interactions, mises en garde, etc... et qui est incapable, si on lui présente un diagnostic, de mettre en place un traitement ?

Je n'ai pas réfléchi à la manière de se sortir de cela, mais les services de pharmacie clinique que l'on voit fleurir dans les hopitaux et la loi HPST qui permet au pharmacien (avec l'accord du médecin pour le moment) de modifier le traitement d'un patient vont dans ce sens. A nos d'enfoncer le clou quitte, pourquoi pas, à ce que les futurs diplômés obtiennent dès leur sortie de fac une prérogative à laquelle nous n'aurions droit que suite à une remise à niveau : la prescription et le suivi intégral du traitement médicamenteux. Bien entendu, cela rouvre un autre débat : celui de la facturation à l'acte, qui seul peut éviter le conflit d'intérêt...
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Cher Damien,

tu veux réformer les choses et c'est très bien. Donner de nouvelles missions aux pharmaciens, qui sont jusqu'à présent plus des exécutants vis à vis des médecins que de véritables confrères (d'où la gué guerre médecins / pharmaciens).

Je pense que cette idée est noble, mais encore une fois tellement à l'opposé de ce que nous vivons actuellement , que de nombreux changements , à plus petite échelle devront avoir lieu avant d'en arriver là.

Avant de passer de distributeur averti, à prescripteur (puisqu'il s'agit bien de celà), chose impossible à envisager pour le moment à mon avis dans l'opinion générale, il devra y avoir plusieurs stades (on ne peut pas passer d'un extrême à l'autre du jour en lendemain).

Revaloriser la pharmacie clinique, la pharmacothérapie (j'ai suivi des enseignements de cette matière qui se résume en étude approfondie de cas d'ordonnances au canada lors d'un échange en quatrième année d'études...gâce a ceux ci on balaye concrètement toutes les classes de médicaments ) seraient un premier pas décisif dans notre cursus.
Diminuer l'importance de matières qui n'ont pas à voir directement avec un apport utile au pharmacien et au patient qu'il a devant lui.
Tout ceci nécessite de grands changements, puisque les études de pharmacie n'ont pas réellement évoluées en même temps que la société... Nous sommes loin du pharmacien apothicaire qui préparait ses médicaments dans son mortier... de la même manière que le préparateur ne nous aide plus a confectionner ces fameuses drogues et n'est donc plus "préparateur " au sens premier du terme... d'où leur revendications légitimes en terme de changement de statut (aspharcom etc...).

Nos études me laissent à penser que si pourtant, les professeurs nous resservant un peu les mêmes cours qu'ils ont du avoir quand ils étaient jeunes (il ya assez longtemps pour la plupart !!)

Pour ce qui est de la prescription d'antibiotiques, d'anti hypertenseurs, d'antidiabétiques, etc... la prescription est intimement reliée au diagnostic que le médecin fait en son âme et conscience.
Tout n'est pas retranscriptible sur une simple ordonnance, et je persiste à dire que nous ne sommes pas formés aujourd'hui pour tout ce qui à attrait au patient et à sa pathologie. Nous sommes des spécialistes du médicament.
A la rigueur pourrions nous étendre les pathologies bénignes qui peuvent nous être confiées à, par exemple, l'intoxication alimentaire (ce qui entrainerait necessairement l'apparition d'une tarification à l'acte ) ou d'autres à étudier, mais pas beau coup plus...
De toutes manières je pense que la plupart des pathologies bénignes sont appelées à être déremboursées (j'en veux pour preuve l'apparition de nifuroxazide, de lopéramide en vente OTC...)
Seuls seront remboursés les traitements relevant de pathologie complexes et mettant en jeu le pronostic vital des patients (vu les déficits publics il est à peu près clair qu'on tend vers çà).

voilà, je vois que nous sommes toujours un peu les mêmes a donner nos opinions sur ce forum, sur cet épineux sujet qui nous concerne tous... et pourtant il y a beaucoup de lecteurs !!!
J'aimerai un peu plus entendre la voix de chacun ...... ne rien dire, c'est accepter / dialoguer , c'est avancer !! .... :-D

Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 17:29



Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 17:33



Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 17:34



Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 18:34

parmentier parmentiericon_post
Je comprends Damien, et il est sans doute très frustant de tout savoir sur le médicament, mais sans jamais l'utiliser...et sans en avoir la responsabilité. Néanmoins, je crois qu'il est illusoire de vouloir s'arroger la prescription qui est l'apanage du médecin, car selon moi prescrire un médicament forme un tout avec le diagnostic, l'examen clinique et le suivi du patient et pour cela il faut suivre des études médicales, c'est tout et simple.

Historiquement le pharmacien avait une mission spécifique (préparer le médicament) qui a disparu. Reste maintenant une mission logistique et commerciale (au sens éthymologique du terme), qui est importante et doit s'entourer de bons conseils (comme d'ailleurs pour tout bon commerçant), mais qui apporte au final une valeur ajoutée relativement faible et pas très spécifique (notamment quand on la compare à celle d'un médecin ou d'un dentiste), d'où l'importance des règles administratives en pharmacie (numerus clausus à l'installation) qui créent au final des rentes visant à garantir des revenus à certains alors que la valeur ajoutée est relativement faible pour tous. Cela explique aussi les salaires relativement faibles des pharmaciens adjoints qui n'ont que la compétence professionnelle (et donc une valeur ajoutée limitée) sans la rente (la propriété de l'officine).

Ne nous trompons donc pas de combat: améliorer la situation et les perspectives des jeunes pharmaciens et des adjoints en promouvant et oeuvrant pour une solidarité transgénérationnelle entre pharmaciens, et non courir après d'illusoires et dangereuses chimeres (la prescription médicale)
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