Oui tout à fait. C'est une bonne idée.
Et personne ne viendra dire que les Praticiens hospitaliers sont des feignants. De plus ils ne sont pas fonctionnaires mais plutôt des cadres de la fonction publique, si le mot "fonctionnaire" fait peur à certains.
Un statut de "Praticien officinal" pourrait donc nous être créé.

Pour entrer dans le détail, pour le remplacer, il faudrait :
- 1 fonctionnaire pour faire mes gardes (parcequ'un fonctionnaire qui travaille le dimanche et la nuit, ça récupère forcément ...). Avec le nombre de gardes que j'ai ... Le tout complété par le peu de comptoir que je fais : ça fait un temps plein !
- 1 fonctionnaire pour faire les achats. Là, sincèrement, je me demande si ça suffirait. A mon avis c'est 1 poste et demi. J'ai un ami responsable des achats dans un ministère, je pense que pour une pharmacie, au rythme où ils travaillent, c'est un poste tout les 2 millions d'euros environ,
- 1 poste de "chef d'équipe". Et encore : 13 personnes à manager, c'est une très grosse équipe dans le public ... Il faudrait sûrement recruter un sous-chef,
- 1 poste pour le management du site de vente en ligne,
- 1 poste pour la gestion du point de vente : normes locaux, projets d'améliorations, merchandising, amélioration des conditions de travail, accueil du public, déménagements, agrandissement ...
- 1 poste pour la politique de prix, la mise à jour de ceux ci, la vérification des quelques 20 factures par jours ...

Ça fait 6. Je me doutais que je me sous-estimais.

Au fait : ce modèle existe quasiment. Vous connaissez le fonctionnement des pharmacies mutualistes ? Il y a environ 5 pharmaciens tous les 2 millions ... Avec une armada de préparateurs !

C'est rigolo de penser qu'à soi tout seul on peut remplacer 6.5 confrères.

En fait non c'est pas rigolo. C'est juste avoir un égo surdimensionné.

c'est drôle dans ma pharmacie on est 4 pharmaciens pour moins de 2 M d'€

En fait non c'est pas drôle mais nécessaire pour faire du bon boulot...

C'est pas rigolo non plus de voir que tu ne sais pas lire ...

(Explication de texte : je n'ai pas dis "6 confrères", j'ai dit "6 agents publics")

Et franchement, j'en ai été, je sais très bien de quoi je parle. De plus, il ne s'agit pas de dénigrement (puisqu'au fond ils ont sûrement raison), mais d'une simple constatation.

Quand on donne son avis sur des concepts societaux, mieux vaut connaître tous les tenants et les aboutissants.

Ça n'a rien a voir : vous devez avoir peu de préparateurs.

Dans une mutualistes, pour ce CA, tu as 5 pharmaciens, 10 préparateurs, 3 autres employés. C'est ton cas ?

si si j'ai bien lu.

Tu as tellement peu d'estime pour tes confrères que tu considères que si on changeait leur statut ils se transformeraient en larves inactives.
Prenons en exemple les pharmaciens hospitaliers, qui travaillent pourtant pour l'état, et abattent quand même un travail monstre...
Ta méconaissance de la fonction publique est à pleurer.

Poussin tu as oublié un poste de réserve pour gérer les arrêts maladies , car un titulaire ça s'arrête quasi jamais , les autres ... ;-)

J'ai pas osé :-P ;-)

Mais bien sûr ... :-) :-) :-)

3 ans dans le public, ça marque. Et toi, tu y as bossé dans le public ?

Donc l'activité de base du pharmacien réglementée du pharmacien (le comptoir et la dispensation des médicaments, c'est à dire le pharmaceutical care), c'est au mieux 1/6ème de ton activité... Cela illustre à merveille les ambiguïtés et une certaine 'hypocrisie" du métier de certains pharmaciens titulaires aujourd'hui, qui sont surtout des entrepreneurs de santé et non des professionnels de santé comme un médecin, un dentiste ou un kiné.

Après tout, pourquoi pas? Mais il faudra peut être bien un jour sortir de cette ambiguïté...

Au delà cela montre bien que la valeur ajoutée du pharmacien (le comptoir) pèse relativement peu devant l'activité entrepreneuriale...d'où sans doute les remises en cause récurrentes à l'encontre du pharmacien d'officine, qui brandit l'étendard du professionnel de santé pour en fait mieux défendre son activité entrepreneuriale; cela devient de plus en plus difficile à masquer...

c'est le paradoxe du vieux chef de service, qui fait opérer ces assistants car lui a trop d'administratif et donc a perdu la main....

avant de délirer:
il faudrait racheter nos boutiques:
70% x 1500000x22000=231.00000000€
et je ne suis pas vendeur à 70%. ;-)

Oui, sauf que le vieux chef de service ne peut pas en fait sous-traiter ses opérations. Un chirurgien qui n'opère plus, en libéral (clinique), c'est forcement moins ou pas de revenus pour lui... et dans le public, il aura du mal à conserver un réel pouvoir vis à vis de ses assistants ...

Par contre en pharmacie, les titulaires, même s'ils ne font que peu ou pas de comptoir/pharmaceutical care, ils ramassent quand même le jackpot, et d'autant plus que l'officine est importante (ce qui "en creux" veut bien dire que l'activité de comptoir est au final peu valorisée ou valorisante...).

Entrepreneur protégé de santé et non professionnel libéral de santé, voila ce que sont maintenant une part grandissante des pharmaciens d'officine... Mais ils font bien le job et il faut le reconnaitre...

Merci ce rappel sur le parametre vraiment important et capital: la valeur des fonds, soutenue par le numérus clausus!

Taxis et pharmaciens d'officine: même combat

Ceci dit, une fonctionnarisation des officines, c'est aujourd'hui pour moi complètement utopique et hors de propos et cela coûterait plus cher à l'état en salaires ... (sans compter le dédommagement des fonds...)

putain parmentier tes posts touchent toujours juste, incroyable..tu m'enlèves les mots de la bouche...on pourrait rajouter qu'il est "surprenant" que les pharmaciens aient crée depuis des décennies , à l'instar des notaires et huissiers, un "business" de revente des licences d'état...avec une spéculation sur le prix de ces licences et des plues values très importantes....

La plupart des pharmaciens qui achètent une licence achètent avant tout un outil de travail.
La spéculation (achat en vue de revendre à un prix supérieur), est marginale, en particulier depuis plusieurs années que le prix moyen de cession est en baisse.

Message édité par : syncmaster / 01-08-2014 12:07

Tant mieux pour les titulaires qui ont pu en profiter...

mais c'est dans doute sans le vrai scandale, dont on parle peu: la revente à prix d'or de licences d'état...

Avec les mouvements de concentrations des officines et les évolutions récentes de ce numérus (1 pharmacie jusqu'à 7000 habitants), la spéculation a sans doute de beaux jours devant elle, en sachant que pendant ce temps la paupérisation de la fonction/job de pharmacien va se poursuivre, amplifiée par cette spéculation...

Je crois que cette évolution est inéluctable et arrange les pouvoirs publics: moins de pharmaciens titulaiires, qui vivront aussi bien, voir mieux, avec un aspect capitalistique/entrepreneurial de plus en plus pregnant... Les étudiants qui veulent être de vrais professionnels de santé l'ont bien compris et se détournent massivement de la filiere pharmacie en PACES..

Tout comme en immobilier, on achète pour se loger, ce qui n'empêche pas une certaine spéculation.

En tout cas, pour les titulaires séniors qui vont revendre d'ici 5-10 ans, je serai étonné que beaucoup n'engrangent pas de très jolis plus-values nettes sur des officines achetées il y a 20 ou 30 ans, même après correction de l'inflation. Ce sont des plus values reflétant leur travail mais aussi la rente liée au numérus (comme pour les taxis), car on bloque l'entrée de nouveaux arrivants...tout dépendra de la demande (à l'heure actuelle plus importante que l'offre), d'ou le forcing de ces pharmaciens titulaires pour former plein de diplômés et donc s'assurer des acheteurs solvables (via leur apport personnel ou via des rachats progressifs de parts, donc un endettement sur 15/20 ou 30 ans au total pour racheter un fond...)

à la différence que toute cette spéculation repose et se fait grâce à de l'argent public et le 1/3 payant et sous la protection d'un monopole organisé par l'état....encadrés, protégés....supprime tout ça et tu verras si les pharmacies se vendent aux mêmes prix....c'est cela la rente de situation, comme pour les notaires, huissiers....profiter de la protection d'un monopole pour se sur-develloper......en libéralisant, un peu, le secteur on fera redescendre les pharmacien dans la véritable économie,dans la vraie vie si j'ose dire, avec des règles de concurrences plus dures, comme 99% des entrepreneurs, ils devront se battre pour se développer sans la protection d'un monopole.....la situation actuelle est trop bâtarde et trop singulière dans le paysage officinale mondial pour perdurer...