Un cas ponctuel reste un cas ponctuel. Et de plus, je parlais pour une personne qui commence sans heures sup. Enfin, le minimum versus le minimum quoi, sans parler des places accordées actuellement dans le domaine...
Un pharmacien avec 10 ans d'expérience, sans DU, sans garde, sans prime, c'est AU MOINS coeff. 500 (2 400 net) pour 35h.
Ici, on parle de reconversion, donc bac + 6 au moins + concours et préparation au concours (qques mois à qques année) (CAPES...) + retour à une salaire inférieur au minimum de la pharmacie.
C'est un peu dommage non?

Message édité par : ami89 / 06-09-2012 11:38

Je reprends ce post qui date un peu...
Pas d'accord avec ami89.
Je vais parler de mon cas...

Ancien titulaire (vente en 2011), j'ai voulu basculer en industrie. J'ai contacté plusieurs labos. Tous m'ont dit de faire une formation complémentaire pour "montrer ma motivation".

Je suis parti faire un diplôme de manger à l'EM Lyon. Je souhaitais au départ m'orienter vers le marketing de la santé. La crise est passée par là et ayant vu les labos licencier à tour de bras les marketeurs, je suis resté sur un cursus de manager généraliste. J'ai profité de ce temps aussi pour me lancer dans les applis mobiles.

Au final me revoilà assistant, sans reconnaissance de mon expérience (payé comme à ma sortie de fac il y a 15 ans, c'est la crise !). Les labos précédemment contactés n'ont jamais donné suite quand j'ai obtenu mon diplôme.
J'en suis à me demander aujourd'hui si je ne vais pas changer de pays.

Les derniers chiffres du LEEM montrent que la pharmacie en France n'a plus d'avenir. L'unité de la profession est du domaine de l'utopie.

Ma période en tant que pharmacien remplaçant m'a montré comment il pouvait existait des passe droits de la sécu d'une pharmacie à l'autre, ce que je trouve scandaleux.

Notre diplôme ne vaut rien, il doit obligatoirement s'accompagner d'une formation complémentaire de gestionnaire, ingénieur ou autre.
Et regarder les pratiques ailleurs fait très mal pour la profession et pour le moral. Mes 2 années à l'EML à côtoyer des cadres de Renault Truck, Schneider electric et autres grosses boites m'ont ouvert les yeux sur la pauvreté de notre métier. J'en suis à regretter ce choix fait il y a 25 ans...

Je suis donc preneur de toute expérience positive en matière de reconversion pour chercher l'inspiration.

La reconversion inverse (industrie --> officine) et bien plus aisée. Dans ton cas, les lacunes sont trop grande.

Comme tu es quelqu’un de fort sympathique, les recruteurs précédemment concentrés n'ont pas osé te dire que tu étais définitivement out, ils ont donc trouvé une excuse, ce qui n'est pas sympa.

L'officine est un métier relativement sclérosant dont il n'est pas évident de se sortir. Ou alors il faut aller vers des branches peu exigeantes en terme de compétences (enseignement par exemple).

Par ailleurs, la difficulté de l'industrie, c'est le décollage et l'atterrissage :
- quand tu n'as pas d'expérience c'est très difficile de faire son trou : d'où l'intérêt de commencer par un stage bien placé,
- à partir de 45 ans tu es déjà trop vieux (tu n'as plus qu'à serrer les fesses et jouer aux échecs pour garder ta place : si éjection tu es cuit)

Pour l'enseignement, il ne faut pas une thèse de recherche ?
POur être MC en tout ças si, et prof n'en parlons pas.
De quel enseignement parles-tu ?

Je parlais de prof en collège ...

IL y a une passerelle ?

A côté de quelques cadres chez Renault Truck qui sortent du lot, combien plafonnent toute leur carrière ?

L'industrie automobile a connu une crise encore bien plus grande avec la baisse des ventes et les délocalisations. Et les ingénieurs sont aussi obliger de cumuler des formations complémentaires pour taper dans l'oeil des recruteurs.

La convention collective dans l'industrie est une des plus favorable aux salariés de toutes les conventions, y compris pour les postes non-qualifiés.

Et contrairement aux autres industries où la concurrence est uniquement basée sur la compétence, dans les labos certains postes sont exclusivement réservés aux pharmaciens grâce à la loi.

Il y a beaucoup plus de pharmaciens dans l'industrie que ce qu'impose la loi Pharmaespoir, Dieu soit loué !

CQFD pour ce qui me concerne poussin-arverne :
Quand on attribue une étiquette à quelqu'un dans ce pays, il est très difficile de vouloir/pouvoir en changer.
Quant à Pharmespoir, en industrie ce sont essentiellement des pharmaciens responsables assurance qualité. Je n'en ai pas vu beaucoup atteindre les comités de direction....

Il y a 20 ans que ça a commencé a changé ça : jusqu'à la fin des années 90, l'industrie pharmaceutique était aux mains des médecins et pharmaciens (qui se faisaient la guerre), mais petit a petit elle est passée aux mains des économistes.

Pour consultation : https://leblogdunepharmacienne.wordpress.com/2014/09/07/la-reconversion-professionnelle-pour-les-pharmaciens-vous-y-avez-deja-pense/comment-page-1/

Bonjour, as-tu pensé à la recherche clinique? Formation de 6 mois, anglais écrit et parlé souvent recherché.

Le retour au point de départ ne doit pas être facile; prends le temps de digérer

Non, absolument pas. As tu un lien à me donner ?
Merci à toi.

Il y a l'information médicale aussi, très accessible aux officinaux (à condition de commencer relativement jeunes), et sans aucune formation complémentaire demandée...

http://www.whatsupdoc-lemag.fr/actualites-article.asp?id=11051

25% des étudiants en médecine ne s'inscrivent pas non plus à l'ordre des médecins !! C'est donc pareil que pour la pharmacie...

Je pense que les réorientations/reconversions sont des phénomènes normaux quelque soit le secteur. Mais pour moi il y a 2 types de reconversions :

- Reconversion car on aime pas (ou plus) le métier de pharmacien d'officine : dans ce cas, les chances d'épanouissement dans sa nouvelle vie professionnelle sont grandes, car on quitte une profession qu'on n'aimait plus : c'est le cas par exemple de ceux qui sont passionnés par l'enseignement. Cela n'a rien à voir avec la rémunération, puisqu'un enseignant en fin de carrière gagne moins qu'un pharmacien adjoint débutant.

- Reconversion parce qu'on pense que tout sera mieux ailleurs : là c'est l'échec quasi-assuré. C'est pas pour rien que dans tous les sondages, les deux préoccupations majeures des français, ce sont le chômage et le pouvoir d'achat. Le chômage on le retrouve partout et souvent en bien pire qu'à l'officine, où il suffit de s'éloigner des villes universitaires pour trouver du boulot. Concernant la rémunération, si on a pas le courage de s'installer et de devenir titulaire, je vois mal comment on va pouvoir réussir à évoluer dans une grande entreprise où les qualités demandées sont plus importantes qu'en officine. Il faut pas croire que l'évolution d'un ingénieur est automatique : il peut très bien finir sa carrière à 40k€ brut si il n'a pas su donner satisfaction à sa direction.

Bonjour SB69.
Pour mettre à jour et clarifier mon commentaire d'il y a 3 ans (puisqu'il y a plusieurs sujets évoqués) :

- La reconversion d'un officinal n'est pas facile et je ne dis pas le contraire ("métier relativement sclérosant" comme le dit poussin_arverne, article de la pharmacienne que tu cites).

- Par rapport à il y a 5-7 ans, trouver un temps complet dans la même officine devient de plus en plus difficile et les "déserts pharma" dont pharma-espoir parle ne sont pas nombreux... Quand il y en a, parfois, les conditions de travail ne sont pas faciles... :#

- Le coeff. 600 a quasiment disparu du tableau des jeunes diplômés et cela, peu importe les compétences, emplois du temps et responsabilités... Donc oui, le(s) diplôme(s) sont peu valorisé(s)...

- De manière générale, les salaires sont tirés vers le bas (proche du salaire conventionnel dans les grandes villes, mêmes plus bas :# ).

Mais en comparant par rapport aux autres métiers (profs en général, kinés / infirmier(e)s et les contraintes du libéral, diplômés écoles de commerce...), l'herbe n'est pas plus verte ailleurs...

Il n'y a en revanche pas de grandes perspectives d'évolution si ce n'est l'installation... :#

Bah ça on le sait, c'est normal, les officines sont de petites entreprises, donc l'évolution naturelle pour augmenter ses responsabilités et son revenu, c'est l'installation. Si on veut rester salarié toute sa vie et quand même prendre du galon, il faut faire industrie.

Et tu dis qu'il n'est pas facile de trouver des zones ou trouver du boulot, mais tu crois que le fameux cadre chez Renault Truck de SB, il a pu bosser où il voulait comme ça ? Non, les ingénieurs doivent traverser la France pour trouver un poste qui leur correspond. C'est beaucoup plus contraignant qu'en officine.

Pour le deuxième point, lire "l"herbe n'est pas plus verte ailleurs". ;-)

Pour le premier point, oui, on le sait.
Mais beaucoup de fractures entre grandes / petites pharmacies ("passe-droits" évoqués par SB69, prix obtenus auprès des labos sur ce qui n'est pas remboursé (et les déremboursements continuent), coût du travail en augmentation avec des CA en baisse)... :#

C'est une blague ? :-o
Un enseignant en fin de carrière gagne 3000 euros net/mois, rien à voir avec un pharmacien débutant qui n'aura que très peu d'ancienneté si il change d'officine.
Et fin de carrière pour un enseignant c'est plus rapide que pharmacien.
Sans oublier un emploi du temps beaucoup plus agréable, un nombre d'heures de travail qui n'a rien à voir avec un adjoint non plus.
+ un emploi garanti à vie + des grèves + des arrêts maladie très fréquents + les vacances scolaires + les multiples avantages, primes, etc... et cerise sur le gâteau une retraite plus tôt.
(et moins de responsabilités pénales)

Bonjour, auriez vous un lien ou d'autres informations à ce sujet?
Merci beaucoup :-)