Posté : 07-10-2009 17:58
D'ailleurs qu'est ce qu'un bon pharmacien ?
Dans les autres métiers en général, il ya une sorte de corrélation entre le niveau de vie et la qualité du travail fourni. Un boulanger sera bon, s'il arrive a vendre du bon pain etc....
Alors que pour la pharmacie on se rend compte que le niveau de vie du titulaire est plutôt basé sur l'emplacement de son outil de travail en facteur n°1 (proximité des prescripteurs, présence d'une vie commerciale avoisinante), puis l'amabilité de ses employés (puique lui n'est pas toujours au comptoir), et enfin la qualité du conseil... classement pratiquement unanimement reconnue
On se rend compte qu'être un bon pharmacien, c'est juste dans ce cas, de pouvoir se payer cet outil de travail (si on est fils a papa c'est mieux), et de mettre les bonnes personnes (de préférence avec un beau sourire, ca passe mieux) aux bons endroits...
ce n'est pas forcément de detecter une interaction médicamenteuse, ou de conseiller madame branchu sur la prise de son ains de préférence au milieu du repas....
Ce qui est à mon sens malheureux pour la valorisation du travail pour lequel nous avons été formé.
Dans ce cas, comment revaloriser les connaissances du pharmacien, puisque financièrement cela semble impossible, les paramètres étant tout autre ?
parmentier
Posté : 07-10-2009 18:21
Entièrement d'accord sur le manque de corrélation entre compétence professionnelle au sens strict et universitaire et réussite professionnelle en pharmacie d'officine. Il est d'ailleurs à ce point étonnant (?) de remarquer que les plus belles réussites sur le plan des CA sont les pharmacies de centre commercial, la GMS tant décriée par les pharmaciens servant ici de principal moteur d'appel pour ces pharmacies dont les heureux titulaires ne sont pas plus compétents sur le plan pharmaceutique "pur" que les autres pharmaciens.
Profil Citation
Whoops
Posté : 07-10-2009 18:49
Dans un monde idéal, il est certain que la compétence d'un professionnel lui assurerait la fortune, cependant absolument aucune profession n'échappe à cette règle que succès ne rime pas toujours avec qualité et je peux assurer qu'il y a plein de point de vente de pains dégueux qui rapportent pas mal d'argent. La compétence sera toujours un plus, la nullité toujours un repoussoir mais après un tas d'autres paramètres entreront en jeu.
Sur ce point, la pharmacie est un commerce comme un autre...
Profil Citation
damien-en-mer
Posté : 07-10-2009 19:12
Dans ce cas, il ne serait pas forcément ridicule d'imaginer que les pouvoirs publics favorisent clairement, d'une manière ou d'une autre, le travail bien fait. La promotion au mérite, c'est une idée qui plaît relativement bien à notre gouvernement qui ne se prive pas de rappeler qu'il entend par là appliquer à la fonction publique les principes du privé. Alors que le privé commence par donner l'exemple !
réponse :" D'accord avec toi sur le fond whoops, mais en ce qui me concerne quand j'achète du pain "dégueux" en général je ne retourne pas dans la boulangerie, de la même manière quand je vais chez un professionel de santé que j'estime n'avoir pas totalement rempli sa mission, je ne retourne pas chez lui.
En ce qui concerne la pharmacie, les gens viennent souvent dans un but dans une pharmacie: chercher le traitement , leurs boîtes de médicaments, qu'un médecin leur a prescrit.
Tu pourras juger dans n'importe quel sondage, ils ne savent pas la plupart du temps si c'est un pharmacien , un préparateur, ou un vendeur qui les sert (c'est pour cela qu'on nous oblige à porter des badges...), et d'aillleurs ils s'en fichent puisqu'ils viennent chercher leur traitement si possible dans une ambiance agréable, et le plus vite possible. Les logiciels sont là en cas de contre indication majeure pour sonner l'alarme.
Notre "compétence" n'est pas jugée, notre jugement de scientifique, n'a pas , ou presque, de plus value, alors que nos études ont été complètement basé sur cet espoir de nous donner une "culture scientifique". D'où un paradoxe.
Les patients / clients sont venus chez nous, la plupart du temps parce que la pharmacie est idéalement placée sur leur route. Pour les pharmacies de grande surface, c'est pratique, ils peuvent faire leur course, et venir chercher leur sac, qui aura été consciencieusement préparé à leur nom ! J'ai même rencontré une pharmacie qui proposait un service de "médicaments drive", un peu comme au mac do... la délivrance en un temps record !
Donc oui, si le pharmacien réfute d'être un épicier, s'il veut sa place dans la catégorie "professionnel de santé" , je pense qu'une prise de conscience / remise en question globale sur notre activité doit être faite. "
Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 10:56
Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 10:59
Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 11:00