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qu'est ce qu'un bon pharmacien ?#8370

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PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
    
  Posté : 07-10-2009 17:58

D'ailleurs qu'est ce qu'un bon pharmacien ?

Dans les autres métiers en général, il ya une sorte de corrélation entre le niveau de vie et la qualité du travail fourni. Un boulanger sera bon, s'il arrive a vendre du bon pain etc....

Alors que pour la pharmacie on se rend compte que le niveau de vie du titulaire est plutôt basé sur l'emplacement de son outil de travail en facteur n°1 (proximité des prescripteurs, présence d'une vie commerciale avoisinante), puis l'amabilité de ses employés (puique lui n'est pas toujours au comptoir), et enfin la qualité du conseil... classement pratiquement unanimement reconnue

On se rend compte qu'être un bon pharmacien, c'est juste dans ce cas, de pouvoir se payer cet outil de travail (si on est fils a papa c'est mieux), et de mettre les bonnes personnes (de préférence avec un beau sourire, ca passe mieux) aux bons endroits...
ce n'est pas forcément de detecter une interaction médicamenteuse, ou de conseiller madame branchu sur la prise de son ains de préférence au milieu du repas....

Ce qui est à mon sens malheureux pour la valorisation du travail pour lequel nous avons été formé.

Dans ce cas, comment revaloriser les connaissances du pharmacien, puisque financièrement cela semble impossible, les paramètres étant tout autre ?
 


parmentier
    
  Posté : 07-10-2009 18:21

Entièrement d'accord sur le manque de corrélation entre compétence professionnelle au sens strict et universitaire et réussite professionnelle en pharmacie d'officine. Il est d'ailleurs à ce point étonnant (?) de remarquer que les plus belles réussites sur le plan des CA sont les pharmacies de centre commercial, la GMS tant décriée par les pharmaciens servant ici de principal moteur d'appel pour ces pharmacies dont les heureux titulaires ne sont pas plus compétents sur le plan pharmaceutique "pur" que les autres pharmaciens.
  Profil  Citation   


Whoops
    
  Posté : 07-10-2009 18:49

Dans un monde idéal, il est certain que la compétence d'un professionnel lui assurerait la fortune, cependant absolument aucune profession n'échappe à cette règle que succès ne rime pas toujours avec qualité et je peux assurer qu'il y a plein de point de vente de pains dégueux qui rapportent pas mal d'argent. La compétence sera toujours un plus, la nullité toujours un repoussoir mais après un tas d'autres paramètres entreront en jeu.
Sur ce point, la pharmacie est un commerce comme un autre...
  Profil  Citation   


damien-en-mer
    
  Posté : 07-10-2009 19:12

Dans ce cas, il ne serait pas forcément ridicule d'imaginer que les pouvoirs publics favorisent clairement, d'une manière ou d'une autre, le travail bien fait. La promotion au mérite, c'est une idée qui plaît relativement bien à notre gouvernement qui ne se prive pas de rappeler qu'il entend par là appliquer à la fonction publique les principes du privé. Alors que le privé commence par donner l'exemple !


réponse :" D'accord avec toi sur le fond whoops, mais en ce qui me concerne quand j'achète du pain "dégueux" en général je ne retourne pas dans la boulangerie, de la même manière quand je vais chez un professionel de santé que j'estime n'avoir pas totalement rempli sa mission, je ne retourne pas chez lui.

En ce qui concerne la pharmacie, les gens viennent souvent dans un but dans une pharmacie: chercher le traitement , leurs boîtes de médicaments, qu'un médecin leur a prescrit.
Tu pourras juger dans n'importe quel sondage, ils ne savent pas la plupart du temps si c'est un pharmacien , un préparateur, ou un vendeur qui les sert (c'est pour cela qu'on nous oblige à porter des badges...), et d'aillleurs ils s'en fichent puisqu'ils viennent chercher leur traitement si possible dans une ambiance agréable, et le plus vite possible. Les logiciels sont là en cas de contre indication majeure pour sonner l'alarme.

Notre "compétence" n'est pas jugée, notre jugement de scientifique, n'a pas , ou presque, de plus value, alors que nos études ont été complètement basé sur cet espoir de nous donner une "culture scientifique". D'où un paradoxe.

Les patients / clients sont venus chez nous, la plupart du temps parce que la pharmacie est idéalement placée sur leur route. Pour les pharmacies de grande surface, c'est pratique, ils peuvent faire leur course, et venir chercher leur sac, qui aura été consciencieusement préparé à leur nom ! J'ai même rencontré une pharmacie qui proposait un service de "médicaments drive", un peu comme au mac do... la délivrance en un temps record !

Donc oui, si le pharmacien réfute d'être un épicier, s'il veut sa place dans la catégorie "professionnel de santé" , je pense qu'une prise de conscience / remise en question globale sur notre activité doit être faite. "


Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 10:56



Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 10:59



Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 11:00

Panda_Ltd Panda_Ltdicon_post


Une "confrérie Pharmacienne"...vite!

Message édité par : Panda_Ltd / 07-10-2009 22:38

PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post

La confrérie elle ne viendra pas toute seule en effet, elle n'a d'ailleurs pas beaucoup débuter pour le moment, dans ce royaume du chacun pour soi.

Je sors du film "le syndrome du titanic", et je me demande si, nous ne pourrions pas l'appliquer aussi à l'officine.
On sait tous que des choses anormales se passent, que notre métier n'est pas valorisé à sa juste valeur, que certains en profitent bien ( ceux qui en ont toujours profité jusqu'à présent et qui ont tout intérêt à ce que la situation perdure le plus possible ... au moins jusqu'à la vente de leurs pharmacie(s)) ... mais personne ne dit rien, on continue de danser en attendant de se prendre l'iceberg en pleine face .... :paf

Réagissons ! Nous sommes les seuls maîtres de notre destin....

Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 10:46

damien-en-mer damien-en-mericon_post
Un bon pharmacien...

Cela suppose de se poser la question de l'utilité sociale du pharmacien. Pourquoi la société française est-elle prête à rémunérer des professionnels de santé pour leur délivrer des boîtes prescrites par les médecins ?

Elle n'a pas choisi, par exemple, de rémunérer d'une part des spécialistes du diagnostic des pannes automobiles et d'autre part des spécialistes de la réparation...

Pourtant, le médecin, sait à la fois poser le diagnostic et mettre en place le traitement correspondant. Finalement, aujourd'hui, les compétences du pharmacien sont sensées faire partie de celles du médecin. Un médecin est bien sensé connaître les interactions, les contre-indications, les posologies et même ce qui est remboursable ou pas, non ?
Si on se place sur un plan historique, la compétence spécifique du pharmacien est évidente : c'est la recherche, la conception et la mise en forme de médicaments. Ca, ça n'avait rien à voir avec les compétences du médecin et cela justifiait pleinement une rémunération et un statut social confortables.

On pourrait donc considérer aujourd'hui qu'un bon pharmacien est un pharmacien qui décharge efficacement le médecin d'une partie de son travail : délivrance des médicaments, conseils sur le bon usage, paperasserie et tiers-payant, traitement des affections les plus bénignes, etc... Il évite en même temps le conflit d'intérêt d'un prescripteur-vendeur décomplexé par le fait que son client n'a pas à payer le produit.
Le bon pharmacien délivrera donc avec attention tous les conseils que le médecin n'a peut-être pas donnés, se préoccupera de savoir comment son patient supporte son traitement, etc... Il lui fera aussi remarquer, à l'occasion, que le Nurofen et l'aspirine sont incompatibles. J'en oublie, mais vous saurez compléter cela.

En fait, si on veut que la profession retrouve ses lettres de noblesse, il faut lui redonner des compétences SPECIFIQUES. Par exemple, il ne serait pas absurde, au vu de nos études, de considérer que nous sommes les spécialistes incontestés du médicament. Prenons donc exemple sur les kinés. Depuis quelques années, ces derniers reçoivent des prescriptions mentionnant la pathologie de leur patient. A charge pour eux de déterminer la façon dont ils vont la prendre en charge : type de soins, nombre et fréquence des séances (dans la limite d'un cadre fixé par les médecins conseils de la S.S., faut pas pousser non plus !).
Ne serait-il pas dans l'ordre des choses que les pharmaciens se chargent du traitement médicamenteux, laissant les médecins se consacrer au coeur de leur métier : le diagnostic ? Cela demanderait sans doute à ce qu'un certain nombre de confrères se "remettent à niveau". Donnons-en leur le temps et les moyens.

Damien.

Marinela Marinelaicon_post
Je voudrais juste vous faire part d'un exemple dans un autre domaine professionnel que je connais un peu , la restauration.

Un jeune, Ecole hotelière réputée ( même Sarko y a été !!), issu du milieu, parachève sa formation chez des maitres et finit par ouvrir son "gastro" ; qui marche bien mais très éprouvant nerveusement et sans grande rentabilité financière

finit par le revendre, rachete une pizzeria bien placée : bingo trois fois plus revenus, stress nul ( des pizzas au kilométre !!) qualité de vie au top

comprenne qui pourra

n'avait pas envie de finir comme Bernard Loiseau
potarde17 potarde17icon_post
Tout à fait d'accord avec Caducette (comme d'hab !) sur les remarques fréquentes sur les "fils à papa". Moi aussi, ça me sort par les yeux ces réflexions amères & agressives.

Voilà.

Pour le fond, il y a de bonnes idées....à suivre !
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Désolé pour la caricature, volontairement choquante, destinée à faire réagir plus qu'à vexé certain .. ou certaine !
Merci, à potarde 17 pour sa remarque sur "le fond"... qui semble pas si mauvais que ça après tout... ??!
c'est en effet cela que j'attendais.

Je pense que le métier de pharmacien doit et va évoluer, après nous sommes en démocratie et c'est tout l'intérêt des forums que de pouvoir en discuter. Si la plupart des gens sont satisfaits de leur sort, et que l'immobilisme est de mise, nous vivons donc certainement dans un monde idéal , où il n'y a même pas besoin d' échanger nos points de vue !
Antoine_pharma Antoine_pharmaicon_post
Juste sur le fond, tu peux parfaitement defendre ta profession et des envies de modifications sans forcement detesté sa forme actuelle...
Je rejoint un peu (beaucoup) caducette (comme assez souvent finalement ;) ) , le pharmacien a une image de notable, qu'on le veuille ou non, et chercher à le faire passer pour "la petite soeur des pauvres" decridibilise tout le discours derriere... Ne cherchons pas à se faire plaindre, mais à proposer des idées concretement profitable au patients...
On pourrais faire une rapide enquete, ici combien de personne achete leur viande en boucherie, font vivre les petits commerces du coin plutot qu'aller à la grande surface au premier besoin ?
Le patient n'aura conscience que notre absence flinguerait un peu plus le centre de ses villages qu'aprés coup, bien peu on conscience de ce maillage territoriale, conscience que faire 40 km pour aller acheter sa creme à une pharmacie discount, c'est à terme se destiner à faire 40 km pour aller chercher l'ordo du petit malade et fievreux...

Moralité, si insister sur les qualités de nos services est de l'immobilisme, je prefere etre immobile plutot qu'esperer que dans une periode ou des agriculteurs meritants sont dans le rouge depuis des années, que des larmes vont couler parce que notre profession va moins bien...

A force de se plaindre quand ça allait trés bien, puis continuez quand ça allait bien, on s'est grand ouvert les portes pour que plus personne ne nous ecoute quand ça sera vraiment le gouffre... Mais je ne suis pas certains qu'en dehors d'achat mal realisé, ou du fait qu'on est pas destiné à etre manager d'une equipe ( et en quoi est ce critiquable), la situation des titulaires (qui reste l'image de la pharmacie) soit aussi mauvaise que ça... en tout cas, à l'echelle d'un état en crise et de certains populations qui n'ont pas la chance d'avoir pu se former comme nous...

Et pour revenir au sujet sur un bon pharmacien, il y a tant à dire sur chaque medicament, en terme de prise, d'effets eventuelles, de nécessité d'obervance, voir de correction de posologie, que cette question elle meme m'etonne tjrs...
Un exemple interessant, ma femme est instit, à un repas on discutait avec ses collegues et concubins, et il m'a parler d'un element qui l'avait seduit dans une pharmacie:
Il était malade, routier, le pharmacien le savait, et lui a simplement proposé de prendre son medicament dans un verre sur place... Banal... pas tant que ça....
Service, proximité, qualité humaines... c'est aussi ça un bon pharmacien, sortir de son ordo et avoir la faculté de s'adapter à son client/patient, ses demandes implicites et explicites... De aller à l'essentielle, à rassurer sur un médicament prescrit mais dont il a peur...
Aprés à chacun de repondre à la question, pourquoi on a fait pharmacie, et à assumer si cette profession n'a pas été choisi pour une question de santé publique...

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" Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
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Message édité par : Antoine_pharma / 08-10-2009 10:29

damien-en-mer damien-en-mericon_post
Caducette, excuse-moi, mais je n'ai pas vu que la question posée ici était celle des "fils à papa". Ma réponse n'avait d'ailleurs rien à voir avec ça.

Quant à ton CDI avec un salaire bien négocié, j'avais a même chose avant de démissionner en juin. De démissionner, on est bien d'accord, donc je ne vais pas me plaindre de ce que je trouve derrière. Mais regarde un peu autour de toi : ton CDI et ton coeff, les wagons de jeunes diplômés ne les voient même plus en rêve lointain à la sortie de la fac. Et ça, ce n'est pas une question d'utilisation de leur cervelle, c'est juste une question de réalité du marché de l'emploi.

Quant à l'installation, certes, autant utiliser sa cervelle pour réussir au mieux dans le contexte actuel. Mais ce n'est pas une raison pour accepter tout et n'importe quoi comme si c'était Dieu le Père qui en avait décidé ainsi. Les règles de notre profession ont été et seront faites de main d'hommes. Et, l'homme étant ce qu'il est, il tend toujours à tirer la couverture à lui. Se pose donc la question de savoir qui tire aujourd'hui la couverture et si un rééquilibrage ne serait pas salutaire.

C'est tout.

Après, concernant les "fils à papa", c'est un simple constat. On peut toujours mettre des oeillères, se dire que ce n'est pas mieux ailleurs. Moi, la promotion par l'héritage, ça ne fait pas partie de mes valeurs. Il se trouve que ça ne fait pas partie, non plus, des grandes idées de la société française et que pas mal de sang a coulé pour cela dans notre pays il n'y a pas si longtemps. C'est une réalité, pas une fatalité. Il n'et pas interdit d'en débattre.

Damien.
pharmaceutic pharmaceuticicon_post
Pourquoi ne vends tu pas ta maison?? Et installe toi, au lieu d'en vouloir à la terre entière..
pharmaco
damien-en-mer damien-en-mericon_post
Pharmaceutic, tu prends des raccourcis bien peu fair-play. Si tu as un avis différent, c'est ton droit. Mais dans ce cas, joue le jeu du forum et défends-le de façon argumentée.

Concernant ma maison, comme je te l'ai dit dans un autre sujet, si je la vendais aujourd'hui, je partirais avec, au mieux, ma mise initiale, soit 10 000 ou 15 000€. Plus probablement, il me resterait encore à rembourser une partie de mon emprunt. Si tu as vendu la tienne en 2004 pour t'installer, tant mieux pour toi. A cette époque, tu as dû faire une belle plus-value. Les temps changent.

Enfin, je ne me plains pas. Je constate, j'analyse et je propose. Si mes idées te dérangent, c'est ton droit. C'est peut-être qu'elles visent juste. A toi de faire valoir les tiennes. Les projets de création, puis de rachat, ça fait 2 ans que je suis dedans. Merci donc d'en tenir compte dans tes prochains posts. D'ailleurs, si tu es prêt à vendre ton officine à quelqu'un qui n'a pas plus d'apport que moi à un prix qui ne me disqualifie pas auprès des banques, je suis preneur. La Vendée, pourquoi pas ? Réponse en MP ?

Confraternellement. Damien.

PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Citation : Antoine_pharma 

On pourrais faire une rapide enquete, ici combien de personne achete leur viande en boucherie, font vivre les petits commerces du coin plutot qu'aller à la grande surface au premier besoin ?
Le patient n'aura conscience que notre absence flinguerait un peu plus le centre de ses villages qu'aprés coup, bien peu on conscience de ce maillage territoriale, conscience que faire 40 km pour aller acheter sa creme à une pharmacie discount, c'est à terme se destiner à faire 40 km pour aller chercher l'ordo du petit malade et fievreux...

Moralité, si insister sur les qualités de nos services est de l'immobilisme, je prefere etre immobile plutot qu'esperer que dans une periode ou des agriculteurs meritants sont dans le rouge depuis des années, que des larmes vont couler parce que notre profession va moins bien...



Message édité par : Antoine_pharma / 08-10-2009 10:29

 


effectivement les modes de consommation ont changé ces cinquantes dernières années, nous allons tous faire nos courses a Leclerc , Carrefour et Auchan.
Peu d'entre nous ont été manifesté contre la fermeture de la quincaillerie, ou du "petit arabe" du coin quand ceux ci ont fermé leurs rideaux...
C'est d'ailleurs exactement ce que voudrait continuer de faire le gouvernement en asphyxiant les petites pharmacies pour concentrer l' essentiel de l'activité dans les grosses...

Est ce que l'avenir de la pharmacie est dans le discount justement ? puisque ca semble être le cheval de bataille de nombreuses aujourd'hui qui se targuent de "pharmacie la moins chère de France", ou autres "Prix bas sur la Para !".
Pour être un professsionel de santé, le pharmacien doit valoriser ses connaissances , autrement qu'en faisant du prix bas.
Il doit se montrer proche de ses patients, se former, former son équipe, se sentir investit justement d'une mission de santé publique (et non pas chercher a essayer d'aggrandir le trou de la sécu à son profit à tout prix...), valoriser ses connaissances.
Nous nous défendons d'être de simples commercants, nous sommes offusqués par les tentatives de la GSM de rogner sur nos marges, mais nous utilisons leurs moyens de valorisation.

Je suis certain aussi que personne ne va pleurer sur le sort des pharmaciens , d'ailleurs ceux qui ont remboursé leurs crédits aujourd'hui sont en général plutot bien lotis, et je serai assez loin aussi de pleurer pour eux.

Ce qui m'inquiète c'est notre situation à nous les jeunes. Les prix indécents qui nous sont demandés , en total désaccord avec les perspectives d'évolution du système de santé actuel.
Une spéculation intense tourne autour de la pharmacie, j'espère que la bulle va éclater, pour revenir à des choses saines. Je ne veux pas m'entendre dire tous les matins "je dois faire tant d'ordonannces aujourd'hui pour m'en sortir sinon j'suis cuit !" et regarder mon CA journalier toutes les demies heures....(ça vous rappelle quelquechose ?...)

L'ouverture du capital est passé pour les LABM, je pense que pour l'officine , c'est pour bientôt.
A qui pensez vous que les pharmacies seront vendues : au plus offrant bien sur. Voilà ce qui m'inquiète.
Les pharmaciens aujourd'hui qui s'en sortent plutôt bien à la fin du mois sont d'excellents financiers.
La pharmacie de demain appartiendra carrément à des financiers mais qui n'auront peut être plus le diplôme de pharmacien.
Suite logique non ?


Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 12:05



Message édité par : PoLoGwADa / 08-10-2009 12:08

damien-en-mer damien-en-mericon_post
Caducette, ça me chagrine que tu penses que je puisse me présenter sous plusieurs pseudos. Je ne me suis jamais caché sur ce forum de ma véritable identité ni de mes engagements. Comme toi, je fais de l'honnêteté une de mes valeurs premières.

D'ailleurs, je constate à travers ton mail que nous partageons beaucoup de choses sur la façon d'exercer notre métier : la qualité de l'accueil, le goût du service, de l'explication, de l'accompagnement du patient, du respect et de l'honnêteté à son égard, de l'indépendance et de l'efficacité au travail qui ne doivent jamais se faire au détriment de la qualité. Autant de valeurs que je me suis toujours efforcé de transmettre aux apprenti(e)s que j'ai vu passer lorsque j'étais adjoint (il y en a quand même eu 5 en 7 ans...). Pour la plus grande satisfaction des clients-patients mais pas toujours, malheureusement, du titulaire et de son épouse pour qui le pharmacien devait avant tout être un commerçant (je les cite et je tiens à préciser que je faisais de loin le plus gros chiffre de la pharmacie et que mon panier moyen était parmi les plus élevés).
Caducette, je te le dis, je pense que j'aurais beaucoup de plaisir à travailler avec toi et je suis persuadé que ce plaisir serait partagé. Ce serait à mon avis une émulation positive. Et, je te rassure, derrière mon comptoir, je redeviens simple pharmacien, pas militant pour un monde meilleur.

Je pense effectivement que ta définition du bon pharmacien est juste. Mais en même temps, c'est ce qui m'inquiète. Car on pourrait la transposer au bon vendeur de TV, au bon conseiller financier, etc... Il manque à notre profession une véritable spécificité technique qui n'entre dans le giron d'aucune autre profession, pas même celle de médecin. C'est vrai qu'on passe plus de temps qu'eux à expliquer. Mais si nous n'étions pas là, ils sauraient aussi le faire. Je ne dis pas ça pour dénigrer notre profession, mais pour l'inciter à s'émanciper et à aller de l'avant.

C'est pour ça que je n'aime pas ce mot que tu emploies : "aigri". Je ne me sens pas aigri. On est aigri quand on a tenté quelque chose, qu'on a échoué, qu'on en veut à la Terre entière d'être responsable de cet échec et qu'on n'a plus la force d'avancer. Dieu merci, je n'en suis pas là ! J'essaie toujours de m'installer ; si je n'y parviens pas dans des délais raisonnables, j'ai pas mal d'issues de secours vers lesquelles me rediriger et j'ai toujours la force d'avancer. Cette force me vient de ce en quoi je crois. Si, au-delà de mon petit business personnel, je peux contribuer à offrir aux futures générations de confrères un avenir plus ouvert, alors je le fais. Même si je ne dois pas en avoir le bénéfice moi-même.
Pour pouvoir intégrer la fac de pharma, ayant fait maths sup avant, j'ai dû produire une lettre de motivation. J'y expliquais mon goût pour une profession libérale et l'exercice indépendant. Tu ne m'en voudras donc pas de vouloir me mettre à mon compte. Je constate qu'il y a un obstacle qui s'appelle apport financier. Je n'y peux rien, c'est ainsi et ça concerne un certain nombre de confrères. Ce n'est pas être aigri que d'en chercher les causes et d'essayer d'y trouver des solutions. Je pourrais m'en tenir à chercher des solutions personnelles. J'ai choisi d'en faire profiter les petits copains. Certains me qualifieront d'idéaliste. Je prends le compliment.
Voilà, j'espère que ce message t'aura permis de mieux comprendre ma démarche et de ne pas y voir de "l'aigreur".

Quant au marché de l'emploi, celui d'aujourd'hui n'a déjà plus rien à voir avec celui d'il y a 2 ans et demi, ni même avec celui d'il y a 1 an 1/2. D'après un responsable syndical que j'ai contacté hier, les licenciements explosent depuis cet été. La crise est passée par là...

A bientôt Caducette.

Confraternellement.

Damien.
Antoine_pharma Antoine_pharmaicon_post
Tiens, pour faire avancer le débat, et peut être établir le début d'une réflexion sur le coté paradoxale de notre profession,
Un bon pharmacien est il forcement un bon titulaire, et réciproquement ?

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damien-en-mer damien-en-mericon_post
Un bon pharmacien peut sans doute s'avérer mauvais titulaire s'il n'a pas de compétences en gestion, mais un titulaire étant sensé exercer son art, il ne peut être de bons titulaires qui ne soient de bons pharmaciens.
Autrement dit, être bon gestionnaire ne suffit pas à être un bon titulaire.
potarde17 potarde17icon_post
Damien et Caducette, j'aimerais travailler avec vous !!!!!!!!!!!!!!!!!
J'ai exactement la même image de mon métier. Sans vouloir que mes chevilles enflent trop : je me reconnais dans la description de Caducette, c'est comme ça que je bosse, c'est comme ça que j'aime mon métier !
Hé les ami(e)s, si on bossait ensemble ? on pourrait envisager un rapprochement géographique, à votre avis ??????????
pfc pfcicon_post
pour etre un bon pharmacien il faudrait que notre remuneration ne soit pas fonction de la marge commerciale
mais au forfait..avec des imperatif de volume c dur d'etre ethique et réglo avec les" autres"
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Excellente question d'Antoine pour relancer le débat !!
J'aurais certainement du dans mon titre marquer la différence entre "être un bon adjoint" et "être un bon titulaire"... merci de le noter.

En effet, je suis loin d'être sur que la majorité des titulaires soient plus préoccupés par la santé du patient / client , que par leur EBE.
L'enjeu fiancier est tel qu'aujourd'hui , un titulaire devient avant tout un chef d'entreprise. Plus l'entreprise est grosse en générale, et moins il aura de temps (ou d'envie...) de s'occuper du comptoir.

Les préoccupations et le métier de l'adjoint sont tout autres. Comme l'ont justement soulignés caducette et damien (et potarde !).

J'ai travaillé pendant quelques années en tant qu'assistant et je peux vous dire que j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Je ne veux pas dire du mal de tous les titulaires, heureusement j'en ai aussi eu des bons... mais force est de constater , en tous cas dans mon cas , que ce n'était pas du tout la majorité.
Ce qui explique mon ressenti aujourd'hui.
En effet un bon titulaire est un bon pharmacien, et ils se font rares.
Il y a malheureusement aujourd'hui plus de bons gestionnaires ou financiers soucieux de préserver leur niveau de vie, que de bons professionels de santé.
PoLoGwADa PoLoGwADaicon_post
Citation : Caducette 

Damien ce n'est pas à toi que je répondais, effectivement tu ne parlais pas des fils à papa.
Je répondais simplement à PoLoGwADa (à moins que ce ne soit toi également?).


Caducette, tu n'as pas juste "émis l'idée" que damien pouvait être moi, tu l'as carrément écrit !!

Effectivement, nos points de vue sur certains points cruciaux avec Damien se rejoignent, et j'en suis très heureux : ça montre qu'on est pas tout seul à réflechir sur notre situation, et à essayer d'avancer pour se projeter vers un avenir que l'on aura choisi ou tout au moins essayer d'influer.
pharmaceutic pharmaceuticicon_post
Suceptible????
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