Lu dans la lettre de l'ordre (mois de mars), 1 proposition à priori surprenante:
" il a semblé nécessaire au CNOP de proposer de faciliter les transferts et de supprimer la règle qui interdit aux pharmaciens qui font un transfert de vendre leurs officines dans les cinq années qui suivent le transfert. « Des confrères veulent partir à la retraite en proposant à leur successeur une officine déjà transférée. L’exigence de cette règle des cinq ans introduit de la rigidité pour les situations de transfert au moment où le réseau des pharmacies doit faire preuve de souplesse. Il est essentiel d’adapter le code de la santé publique » , souligne Isabelle Adenot, président du CNOP".

Je trouve que c'est très bien de permettre aux pharmaciens séniors de pouvoir faire le transfert et d'empocher ainsi la plus value! Bravo à l'ordre qui se soucie à juste titre des futurs retraités (par contre rien pour les adjoints...)! Bravo aussi à sa cohérence: jusqu'à présent, la grave atteinte à la liberté d'entreprendre qu'est le numérus clausus à l'installation était encadré par quelques mesures visant à limiter la spéculation (comme l'interdiction de vente avant 5 ans); cela va sauter, pour le plus grand bien des pharmaciens investisseurs (pas forcement futurs retraités)... Qu'en pensez-vous?




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Si l'Ordre veut supprimer cette contrainte, cela vise essentiellement les regroupements. Les transferts n'existent quasiment plus alors que cette règle avait été établi pour eux.

AVANT : on voulait éviter les transferts purement spéculatifs.
AUJOURD'HUI : on veut faciliter la restructuration du réseau.

Il n'y a donc rien de surprenant ou d'incohérent dans cette proposition du CNOP.

Cette levée de contrainte fait partie des choses indispensables si l'on veut restructurer efficacement le réseau, ce sur quoi quasiment tout le monde est d'accord ...

Quand au quotas d'installation, je ne vois pas où est le problème : il est aujourd'hui moins coûteux d'acheter une pharmacie existante que d'en créer une, sauf cas exceptionnel ! Et d'ailleurs, nos quotas ne nous protègent pas de la concurrence : nous avons pu constater sur d'autres fils que nous sommes l'un des (sinon LE) pays du monde possédant le plus grand nombre d'officine par habitant.

Supprimer les quotas conduirait surtout à la destruction d'officines rurales, et n'empêcherait pas la restructuration en milieu urbain.

Alors, pourquoi l'ordre évoque t-il uniquement les transferts et les futurs retraités (voir la lettre de l'ordre)?

Je pense que c'est parce que :
- la grande majorité des transferts se réalisent aujourd'hui dans le cadre de la restructuration du réseau officinal,
- sont concernés une grosse cohorte de pharmaciens proches de la retraite et possédant des pharmacies invendables pour lesquels le seule soir de sortie sera la réorganisation des points de vente de leur zone. Si on ne leur assure pas la revente possible avant les 5 ans, ils ne participerons jamais a cette indispensable restructuration.

L'ordre se fout de la jeunesse, sauf si elle a de quoi payer les prix délirants des prétentions vendeurs de la vieillesse.

L'ordre commence a avoir peur, il n'y a
plus de primo-accédants pour alimenter la bulle pharmacie. (analogie à l'immobilier)

L'ordre avait déclaré qu'elle n'était pas là pour faire la loi, mais pour faire respecter le code de santé publique...
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.

Bienvenue en gérontocratie!

Ha oui, j'avais oublié, l'ordre dans toute sa sagesse remet en cause le numerus clausus d'entrée en fac de pharma : il y a trop d'évaporation de CA ... euh de diplômes..