GRIPPE AVIAIRE ET ANTIVIRAUX
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GRIPPE AVIAIRE
ET ANTIVIRAUX
DEFINITION
La Grippe aviaire, aussi appelée grippe du poulet ou peste des oiseaux, provient de la souche A des virus grippaux (H5/H7/H9) d’origine aviaire.
Il existe une centaine de souches. Les souches H5 et H7 sont hautement pathogènes pour la volaille, et le virus H5N1 à l’origine de la récente épizootie asiatique inquiète particulièrement les experts.
PROPAGATION
Ce virus a été repéré il y a plusieurs décennies parmi les oiseaux sauvages ou aquatiques, connus pour être le réservoir des virus grippaux A.
Il se répand actuellement par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs.
Les flambées de grippe aviaire à l'origine de l'épizootie actuelle, ont commencé mi 2003 en Asie (150 millions d’oiseaux morts ou abattus), et malgré les mesures prises par les autorités, cela n’a pas permis de contenir cette flambée. Des foyers de grippe aviaire ont été ensuite découverts en Russie, en Juillet 2005 avec la mort d’oiseaux migrateurs (120 000 oiseaux morts ou abattus), puis au Kazakhstan (9000 oiseaux morts ou abattus), les derniers foyers ont été localisés en Turquie et en Roumanie…
TRANSMISSION
Les particules virales sont excrétées au niveau digestif et pulmonaire par les oiseaux infectés.
Il est donc transmis par voie respiratoire : inhalation de poussières de fientes et de sécrétions respiratoires et par voie oculaire : contact avec les poussières.
Le virus est difficilement transmissible à l’homme, et la plupart des personnes ayant été infectées, étaient en contact direct avec la volaille. De même, la contamination d’homme à homme, à prendre au conditionnel, aurait eu lieu lors de contacts très étroits.
Le premier cas de passage direct à l’homme de H5N1 a eu lieu en 1997, à Hong Kong (6 morts).
Ce virus a entraîné plus de 66 décès depuis 2003.
La consommation de volaille ne permet pas la contamination, à condition de bien cuire la volaille (destruction à 70°C ). Concernant la destruction de la volaille par la congélation,
Plusieurs données contradictoires selon les experts :
Selon Peter Roeder, expert vétérinaire de la FAO (Food and Agriculture Organisation of the United Nations) le virus ne survit pas à la congélation
http://www.cp.org/english/online/full/sante/051014/H101434AU.html
Mais selon le ROSSP, (Réseau océanien de surveillance de santé publique), la congélation et la réfrigération ne réduisent pas fortement la concentration ni la virulence des virus sur les produits de volaille contaminés.
http://www.spc.int/phs/ROSSP/Epidemies/Grippe_aviaire.htm .
Selon d'autres experts (site de l'office fédéral de l'office fédéral suisse de l'environnement, des forêts et du paysage), ce virus n'est pas du tout détruit par la congélation ???
http://www.umwelt-schweiz.ch/buwal/fr/fachgebiete/fg_wild/news/2005-09-21-00785/
http://www.chasse-enligne.com/info/grippeaviaire.php .
PREVENTION
Des mesures de lutte sont préconisées et appliquées plus ou moins selon les pays, par exemple : l’enfermement des volailles pour éviter tout contact avec les oiseaux sauvages.
L’embargo et l’abattage systématique des volailles « à risque », permettent d’éradiquer l’épizootie et prévenir ainsi tout risque de mutation du virus H5N1 vers une forme dangereuse pour l’homme, qui serait alors à l’origine d’une pandémie.
Car le risque est là : plus le virus se répand et plus il risque de muter.
Or le corps ne dispose pas de défenses contre ce virus et il n’existe pas encore de vaccin pour cette forme pathogène.
La vaccination antigrippale ne protège pas contre le virus H5N1 mais permettrait d’éviter la rencontre des 2 virus et donc la mutation : si H5N1 contamine un homme atteint par une grippe ordinaire, il risque de « s’humaniser » en empruntant du matériel génétique au virus grippal humain. L’apparition d’une souche H5N1 facilement transmissible marquerait le début d’une nouvelle pandémie.
N.B :(Le porc pourrait servir de « creuset de mélange » et permettre au virus de muter et de s’adapter aux mammifères.)
PROTECTION
Le vaccin contre H5N1 est encore à l’étude.
Le vaccin contre la grippe ne protège pas contre le virus H5N1, mais il est néanmoins conseillé de se faire vacciner pour éviter une mutation.
Un plan français de préparation à une éventuelle pandémie est prévue et devrait être renforcé, ainsi que les réserves d’antiviraux, selon Xavier Bertrand, Ministre de la santé.
Il est conseillé en cas de voyage dans des zones à risque :
Des mesures particulières sont à prendre pour les soignants ou les professionnels exposés :
H5N1 ET ANTIVIRAUX
L’aseltamivir (TAMIFLU®) et le zanamivir (RELENZA®) sont les deux seuls antiviraux actifs contre H5N1.
Les pouvoirs publics ont constitué d’importants stocks en prévision d’une éventuelle pandémie.
La Direction Générale de la Santé rappelle que TAMIFLU® n’est disponible que sur prescription médicale et que sa prescription n’est pas fondée actuellement.
Le TAMIFLU® permettrait de réduire de 30% la mortalité parmi les malades.
Mais des experts de Hong Kong viennent de lancer une mise en garde : le virus H5N1 a développé une résistance au TAMIFLU® et recommandent de ne pas tout « miser » sur le TAMIFLU®. Il faut préciser qu’au Japon, les médecins prescrivent couramment ce médicament pour lutter contre la grippe humaine commune, ce qui peut expliquer l’émergence de cette résistance virale.
Deux autres rapports publiés dans la revue « the lancet » confirment la progression à l’échelle de la planète de résistance aux antiviraux (elle atteint 70% en Chine).
Les experts en Santé publique ont recommandé aux fabricants de médicaments de produire des versions plus efficaces de RELENZA® : antiviral alternatif efficace contre H5N1, comme une forme injectable qui aurait un délai d’action plus court.
De nombreux pays ont constitué des stocks de médicaments antiviraux dans le cadre d’une prévention d’une éventuelle pandémie.
CONCLUSION
Les craintes que H5N1 puisse déclencher une nouvelle pandémie sont réelles malgré le fait qu’il n’y a aucune preuve de la transmission interhumaine de cette souche de la grippe aviaire.
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