Forum » » Vers le futur » » Des PHARMACIES sans PARAPHARMACIE ? Une réalité !
Posté : 24-09-2025 12:16 
J’adore visiter des pharmacies, un peu par déformation professionnelle, souvent par plaisir ou par simple curiosité, parfois pour m’inspirer, ou pour voir comment les choses évoluent. Mais parfois je suis lassée, de voir toujours les mêmes labos, les mêmes produits, les « leaders », les produits populaires sur les réseaux… J’ai l’impression qu’à taille égale elles finissent toutes par se ressembler.
Sur le principe, je hais les pharmacies supermarchés géantes, celles qui ressemblent tellement à des Sephora qu’on en oublierait presque qu’on peut s’y faire délivrer des médicaments, tant le comptoir et les professionnels de santé sont relayés au dernier plan. Celles qui vendent tellement tout et n’importe quoi et que je comprends presque pourquoi certains nous traitent d’épiciers (" oui d’épiciers ! ").
J’ai le sentiment que celles-ci nuisent à l’image que la population se fait de notre profession. Et ayant travaillée en pharmacie de centre commercial, je confirme, c’était déprimant pour moi aussi.
Cependant je m’attache toujours à faire la différence entre les produits "dermato "/ "soins " (type lipi-kar, cica-plast, derma-libour, etc etc) pour lesquels je vois un intérêt dans une prise en charge global du patient et que je pense presque indispensables dans une officine, et les produits " cosméto "/ " plaisir " pour lesquels la légitimité et l’intérêt de trouver çà en pharmacie peut se poser.
J’ai cependant conscience que pour certaines pharmacies la "cosmeto " semble importante (En pharmacie de centre-ville touristique-->clients emiratis, chinois et coréens -->Cau-da-lie et Nu-Xe-->voyage en France et tax free blabla je vous fait pas un dessin ça se compte en quelques centaines d’euros de produits parfois ). Je comprends que ça peut être difficile de s’assoir sur ce chiffre. Néanmoins vu le prix que coûtent ces implantations, pour à peine 20% de la gamme à forte rotation, est ce que c’est vraiment si rentable ? (à priori non puisque beaucoup de ce type de pharma que je connais et dans lesquels j'ai travaillé sont en difficultés).
En rurale avec 90% d’ordo, je constate tout de même que mes patients y sont sensibles, ils aiment bien se faire plaisir de temps en temps avec un truc plus sympa qu’une boite de metformine. Surtout qu'il n'ya pas énormément d'enseignes autour, donc parfois pour les cadeaux de dernières minutes on vient à la pharmacie ( et offrir une boite de microlax ça tente pas trop les gens bizarrement, alors qu'un savon parfumé ou une huile a lèvre colorée ça passe mieux). Conclusion pour moi, la para " plaisir" est anecdotique, pas vraiment d’incidence forte sur les chiffres, ça pourrait se stopper, mais c’est apprécié car ça apporte un peu de légèreté dans l'exercice. Mais ça ne justifie pas de faire dans l’excès et de déraper, ce n’est pas l’image que je veux donner. (on se limite a une descente de cosmeto, et en favorisant des gammes dont je partage les idées, parfois moins connues)
Finalement je ne pense pas catégoriquement que ce soit TOTALEMENT incompatible avec notre métier, (participer au bien-être est ce que ce n’est pas un peu faire du bien à la santé ? ) mais que ça doit être limité en quantité et dans les produits proposés parcequ'on ne doit pas faire n'importe quoi au risque de se dégrader (les bracelets en pierres semi précieuses aux allégations louches, c’est non !)
Message édité par : Apothekerin / 24-09-2025 12:17
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