Forum » » Droit du travail » » Prime pour usage professionnel d’une langue étrangère
Posté : 26-01-2008 21:46
Bonjour
Pharmacien adjoint dans une région où se sont installés plusieurs résidents étrangers ne maitrisant pas le français, cela en plus des nombreux touristes en période estivale .Comme je suis le seul à parler un anglais courant et scientifique je suis sollicité plusieurs fois par jour par mes collègues pour « m’occuper » des clients anglais (ou anglophones : allemands, néerlandais …). Ce service rendu à cette clientèle étrangère, concerne aussi bien la vente de médicaments conseil, que la traduction de l’ordonnance et inscrite (évidement en français), la proposition d’une spécialité française équivalente à celle qu’ils ont l’habitude dans leur pays même les questions administratives (carte vital, assurance …) … Les clients réguliers, attendent souvent leur tour pour être servis par moi (même si un de mes collègues est libre. Ces clients étrangers viennent de plus des villages aux alentours (le bouche à oreille fonctionne), du fait de la présence dans notre pharmacie d’un interlocuteur « qui parle leur langue ».
Bref, je pratique l’anglais au quotidien dans mon exercice professionnel. Je savais que la pratique d’une langue étrangère donne droit à une bonification. Cependant, jusqu'à maintenant ce sujet ne m’a pas préoccupé. Je viens de lire dans la convention collective que la pratique d’une langue étrangère donne lieu à une bonification de 8 % sur le salaire minimum de mon coefficient.
Je comme de ce fait évoquer le sujet avec mon patron. Avant cela, j’aimerai bien « préparer cet entretien » et connaitre bien le sujet sous tous ces angles.
Je sollicite donc votre aide pour apporter vos réponses aux questions que je me pose :
1) Quel est complet de l’application de cet article de la convention collective ?
2) Sachant que je travail dans cette pharmacie depuis plus d’un an dans ces mêmes conditions, y-a-il un effet rétroactif ?
3) Le titulaire peut-il « se dérober », en me demandant de ne plus parler anglais dans l’officine ou en évoquant « la non nécessité » de l’usage d’une langue étrangère … pour éviter de payer cette prime ?
4) Sachant qu’on peut aisément considérer que l’usage de l’anglais est nécessaire dans la condition de l’exercice (Article 5012-12 CSP : « Tout acte professionnel doit être
Accompli avec soin et attention, (…). » ainsi que d’autres articles du code de la déontologie qui insistent sur le fait de maitre son savoir faire au service du patient et dans son intérêt….
Je vous remercie pour vos reponses.
Cet article provient de Pharmechange
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