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Posté : 16-01-2008 12:09
COMMISSION ATTALI
LA SUPPRESSION DU MONOPOLE OFFICINAL NE SERAIT PAS FACTEUR DE CROISSANCE,
SOULIGNE ROSELYNE BACHELOT
La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a envoyé un courrier à la commission Attali pour défendre le maintien du monopole officinal, déclarant que sa remise en cause n'apporterait pas de contreparties, notamment en termes de croissance, selon des sources proches du dossier.
Lors de l'installation de la commission fin août 2007, le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait déclaré vouloir mettre fin aux "rentes de situation que rien ne justifie aujourd'hui", citant les pharmaciens parmi les professions concernées.
Estimant que les propos de Nicolas Sarkozy pourraient conduire à une remise en cause du monopole de distribution des médicaments par les pharmaciens, Roselyne Bachelot rappellerait dans sa lettre les trois piliers sur lesquels repose l'officine, constitués, outre le monopole de la dispensation par le pharmacien, de la propriété du capital et du maillage du réseau des officines.
Elle noterait que la fragilisation de l'un de ces piliers, principalement du monopole, ferait risquer l'écroulement d'un édifice tenant une place importante dans notre société, "sans réelle contrepartie, notamment en termes de croissance".
AGIR SUR LES PRIX DU NON REMBOURSABLE
Roselyne Bachelot expliquerait que le marché du médicament ne peut être considéré comme un levier de la croissance, mais que l'officine peut jouer un rôle dans l'amélioration du pouvoir d'achat.
Elle soulignerait que 80% à 90% du chiffre d'affaires des officines correspondent à des médicaments pris en charge par l'assurance maladie, donc que cette partie de leur activité, qui est encadrée, ne peut être considérée comme porteuse de croissance.
La ministre qui a déjà manifesté à plusieurs reprises son attachement au monopole pharmaceutique, expliquerait aussi qu'il n'est pas souhaitable de stimuler la consommation des médicaments non remboursables, qui représentent 6% à 9% du chiffre d'affaires des officines, mais soulignerait la possibilité d'agir sur leurs prix -qui ne sont pas règlementés- pour améliorer le pouvoir d'achat des Français.
Par ailleurs, elle détaillerait dans sa lettre le plan d'action qu'elle est actuellement en train de mettre en oeuvre pour rendre le service pharmaceutique plus concurrentiel.
La ministre de la santé à pour projet de mettre à disposition devant le comptoir des officines certains médicaments non soumis à prescription et doit réunir mardi l'ensemble des parties prenantes pour discuter des modalités du passage devant le comptoir des médicaments d'automédication, rappelle-t-on.
La commission pour la libération de la croissance française, présidée par Jacques Attali, doit rendre son rapport aux alentours du 23 janvier.
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