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Posté : 24-09-2007 18:48
Eh bien déjà, comme écrit plus haut (...) :
L'ouverture de l'officine à des capitaux extérieurs à la profession quels qu'ils soient et quel qu'en soit le niveau aurait des conséquences irrémédiables sur notre réseau construit au service du malade. La création des chaines de pharmacies entrainerait inévitablement :
- La disparition des officines dans les zones économiquement les moins attractives.
- La perte de l'indépendance du professionnel de santé face à l'hégémonie des groupes capitalistiques.
- La banalisation du médicament considéré à court terme comme un simple bien marchand avec la perte du monopole.
- La mise en place de la concurrence entre les officines sur l'ensemble de l'activité professionnelle.
Si l'on met tout ceci de côté, on reprend donc le problème sous le seul angle de l'économie, donc (hum) et on repose ta question, à savoir :
"Pourriez-vous m'expliquer clairement en quoi l'ouverture des capitaux à des non-pharmaciens est-il réellement un mal, dans la mesure où:
- cette ouverture serait plafonnée comme les LABM
- qu'elle permettrait à plus de jeunes avec très peu d'apport de se lacer puisqu'il leur serait plus facile de trouver un partenaire? Un investisseur aura toujours besoin d'un pharmacien."
Tout d'abord, à l'heure actuelle, difficile de dire quelles seraient les limites de l'ouverture du capital. Nous en sommes encore au stade des déclarations d'ordre général qui n'entrent pas dans les détails.
Ensuite, voyons : lorsque tu dis que cette situation permettrait à plus de jeunes avec très peu d'apport de se lancer parce qu'il leur serait plus facile de trouver des investisseurs, regardons simplement ce qu'à apporté le système des SEL, qui permet justement de s'associer avec des investisseurs (pharmaciens)... A-t-il rendu le passage adjoint-titulaire plus facile ? Quelle influence a-t-il sur l'évolution des prix des officines ? Favorise-t-il spécialement les jeunes sans apports ? Ne limite-t-il pas de plus en plus la possibilité d'être "seule maître à bord" ? Le fait d'être obligé de s'associer serait-il une évolution bénéfique pour le métier en terme de satisfaction personnelle ?...
Et si l'association non-pharmacien-pharmacien devait remplacer celle de pharmacien-pharmacien, cela ne ferait-il pas une diminution de poste de titulaires disponibles ?
Les pistes de réflexions ne manquent pas.
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