Forum » » L'installation » » Attali et l'installation
Posté : 24-01-2008 18:55 
Mais ça, c'est un problème différent, et c'est difficile d'être contre ce que tu dis... Quant aux idées, pas encore facile non plus de dire lesquelles sont dépassées. Mais il vaut mieux avoir conscience de la façon dont les choses tournent dans les pays où ce genre de mesures passe. Ce n'est pas avoir peur que de décrire une chose, c'est être lucide. Une fois le constat posé, chacun est libre de penser ce qu'il veut, c'est sain, comme tu dis...
f2ride279 : Tu sais, honnêtement, là où je suis et au prix où j'ai acheté, je ne pense pas être le plus en danger. Je ne défend pas les titulaires. A la limite, ce sont peut-être ceux qui sont déjà en place qui auront finalement moins de soucis pour conserver leur indépendance que d'autres pour l'acquérir.
Je reconnais volontiers que les prix des fonds sont parfois complètement fous et qu'il serait intéressant de chercher des solutions pour les faire baisser ou au moins les stabiliser à des niveaux plus sages. Je l'ai dit ici avant de m'installer, je n'ai pas changé d'avis.
Mais les idées d'un autre temps ne sont pas les mêmes d'une profession à l'autre. On n'est pas forcé de se suicider collectivement pour s'en sortir.
L'un des principaux problèmes de la situation actuelle des adjoints aujourd'hui est, et je n'en démord pas, leur invisibilité. Ils ne sont pas du tout organisés et de ce fait, ils ne pèsent sur rien. Ce sont les titulaires, bien mieux structurés qui ont seuls droit au chapitre dès qu'il est question des pharmaciens. C'est tout à fait regrettable et il serait intéressant pour eux (aussi) qu'ils arrivent un jour à se regrouper, au sein d'un syndicat déjà existant ou nouveau, d'une organisation,... ce qu'ils veulent, mais qu'ils pèsent enfin dans la balance.
>>Je suis adjoint. Pour moi, la disparition du numerus clausus serait une bonne chose car ca serait le seul moyen de:
- faire baisser le prix des fonds,
- donner l'avantage au pharmacien motivé et innovant par rapport au pharmacien argenté.
Mais crois-tu que le pharmacien argenté va rester cloîtré dans son officine ? Il y a déjà des chaînes qui se sont créées en douce via les SEL, ça n'arrangerait pas les choses. Face à la puissance des moyens, pas facile de survivre... et que pourrait-on dire des groupes du type de ceux qui possèdent déjà nos grossistes ? En plus c'est parfait, ils connaissent tous les CA, ils sont au premières loges pour savoir qui souhaite vendre, ils ont les moyens : ils n'ont qu'à faire leur courses. Voilà comment on ne voit plus que les mêmes enseignes dans les pays européens qui y sont déjà passés et voilà comment on en arrive quasiment systématiquement à un monopole de fait. Encore une fois, ce n'est pas un problème de peur. L'avenir est inscrit dans les propositions du rapport Attali : on donne les pharmacies aux non-pharmaciens. Elles n'ont pas été formulées pour résoudre nos problèmes.
ET il y a toujours cette question de la répartition géographique qui accroche, qui reste bien d'actualité. Soit dit en passant, on voit à peu près ce que pourrait être la répartition des officines s'il y avait suppression du numerus clausus en regardant les prix de vente d'une région à l'autre.
Message édité par : Whoops / 24-01-2008 19:16
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