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Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » F.A.C. (Formation Au Chômage) de Pharmacie


Posté : 12-03-2014 15:29 icone du post

Citation : Ragereve 
Je rajouterai que des médecins au chômage, désolé mais j'en connais pas. Pourtant j'en connais pas mal.


Faut comparer ce qui est comparable : les médecins libéraux ne sont pas au chômage puisqu'ils ne sont pas salariés. En contrepartie, ils doivent accepter des contraintes que certains adjoints n'accepteraient pas : pas d'indemnités maladie, grossesse, pas de congés-payés, et les 35h ne sont qu'un doux rêve.
Pour les médecins hospitaliers, la concurrence est plus rude pour avoir un poste qu'en officine. Idem pour les IDE et sages-femmes. Mais quelque soit la profession de santé, les taux de chômages sont bien plus faibles que la moyenne nationale.


Citation : Ragereve
En industrie, ils sont également présents mais au moins, leur poste n'est pas substituable comme nous. Pour anticiper la réponse de pharmaespoir, je répondrai par avance en lui disant que théoriquement, il suffirait d'un seul pharmacien pour faire tourner une usine et sinon, c'est la concurrence avec des ingénieurs, les master 2 etc. pour d'autres postes.


En industrie, toutes les tâches pharmaceutiques doivent être validées par un pharmacien. En théorie si un seul pharmacien suffit pour le faire, c'est possible. En pratique, ce n'est pas le cas.

Citation : Ragereve 
Parcontre mes amis de promo pharmaciens sont pour la plupart en galère. On communique souvent au tél ou par internet et bien on est tous plus ou moins en difficulté.


Sauf que tes amis de promo ce n'est pas pertinent. Tu n'as jamais eu de cours de statistiques à la fac on dirait... Le fait que ce soit tes amis induit un biais naturel. Quand j'ai passé le concours, 100% de mon groupe d'amis à été reçu : pourtant le taux de réussite n'était que de 20%. Les gens qui réussissent et qui sont heureux vont beaucoup moins ressentir le besoin d'échanger et de communiquer avec les autres. On appelle ça la majorité silencieuse face à une minorité bruyante. Je t'invite à consulter les enquêtes d'insertion objectives : j'avais posté celle de Bordeaux il me semble, il y en a d'autres sur internet : les résultats sont bons. Une enquête statistique objective a beaucoup plus de valeur que ton groupe d'amis.


Citation : Ragereve
Idem pour l'industrie, les places sont chères et la concurrence est rude. Des pharmaciens en difficulté pour trouver un poste en industrie se redirigent en officine (comme moi) sans succès car ce secteur est également saturé.
Un exemple, en indus, pour un cdd de 4 mois, nous étions 4 - 5 pharmaciens a être passé en entretien.
Désolé mais c'est dramatique cette situation.


En industrie il y a des secteurs saturés, comme le commerce et le marketing, et des secteurs très délaissés : assurance qualité, affaires réglementaires, formulation par exemple.
Le pharmacien a 4 avantages par rapport à un ingénieur dans le monde de l'industrie en général (pas que pharma) : le secteur est en bonne santé financière, beaucoup de tâches sont non-délocalisables, le taux de cadres employés est très élevé, et certaines tâches ne peuvent être réglementairement réalisés par personne d'autre qu'un pharmacien. Celui qui n'arrive pas à trouver du boulot, je vois mal comment il pourra en trouver en étant ingénieur et le contexte moins favorable qui va avec.

Mais bon c'est ce que j'ai déjà dit : quand on a une mauvaise note, c'est beaucoup plus facile de rejeter la faute sur le prof, l'ordre, Marisol Tournaine, Obama, L'ukraine, Zidane, ou Mélenchon. Ca déculpabilise. Se dire que le problème vient peut-être de soi-même, c'est plus dur, mais au mois ça permet d'avancer.

Cet article provient de Pharmechange
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