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Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » jeune diplomé déjà en reconverison


Posté : 30-09-2013 14:07 icone du post

Tout simplement parce que contrairement à la majorité des professions, on a un numérus clausus d'entrée dans les études qui assure une bonne compatibilité entre offre et demande. Le pharmacien d'officine, comme le généraliste, l'infirmier, le kiné, ou le dentiste, est un praticien de proximité. C'est à lui de se bouger les fesses pour aller là ou la population a besoin de lui et non l'inverse.

Or la France est un pays rural dans l'âme, et depuis une dizaine d'année on observe une migration du centre ville vers les zones péri-urbaines. Les professionnels de santé n'ont pas su suivre les mouvements. Le pharmacien qui ne trouve pas de boulot à Montpellier ne me fera jamais pleurer quand je vois que des titulaires ne peuvent pas partir en vacances du côté de chez moi parce que pas un pharmacien ne répond à leurs offres depuis plusieurs années. Idem pour la sage-femme qui pleure parce que personne ne veut d'elle dans les grands CHU pendant que des maternités locales ferment faute de personnel. Idem pour le dentiste qui fait faillite à Paris alors qu'il y a des des départements entiers en pénurie.

Les doyens demandent l'augmentation du NC pour régler les problèmes de pénurie à la campagne. Sauf que ça ne réglera rien : on aura toujours personne à la campagne, et encore plus de chômage en ville. La seule solution serait d'obliger les adjoints à aller travailler dans les zones en pénurie comme pour les profs. Et de faire pareil pour les autres professionnels de santé.

Cet article provient de Pharmechange
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