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damien-en-mer
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Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » pharmacien et chomeur
Posté : 17-03-2010 01:07 
Prolongeons le calcul de RutuFoN :
Supposons que je reprenne des études de médecine. J'ai des enfants à charge et un prêt immobilier à rembourser. Je ne veux pas dépendre financièrement de mon conjoint. Bref, à moins de 2000€ par mois, je ne m'en tire pas.
On bénéficie d'une passerelle pour entrer en 3ème année de médecine. A partir de la septième année, on est interne et, avec les gardes, on gagne 2000 à 2500€ par mois. Restent donc 4 années à financer. Il faut trouver 100000€. Pendant la première année, pas d'externat à l'hôpital : on peut sécher des cours. Pour les 3 suivantes, on a droit à 4 semaines de congé sans solde en plus des congés payés. Disons qu'on arrive à bosser en pharmacie l'équivalent de 6 mois au cours de ces 4 années (on se garde une peu de vacances pour la famille). Ca fait déjà 15000 à 20000€. Avec les 33 mois d'externat, on peut y ajouter 6600€. Un prêt étudiant de 25 à 30 000 euros doit pouvoir se trouver quand on est pharmacien et qu'on veut faire médecine. Restent à trouver 40000€ (moins l'éventuel apport qu'on a pu se constituer en attendant). Reste alors à aller dans une mairie de campagne qui financera les études contre l'engagement d'y exercer quelques années.
Au bout du compte, on aura perdu environ 40000€ de revenu par rapport à un adjoint et on aura 30000 à 40000€ de prêt à rembourser (intérêts compris). Disons 75000€ de perdu arrivé à 40 ans si on a repris ses études à 30 ans passés. sachant qu'un généraliste qui bosse 35 heures 45 semaines par an sans gardes ni domicile se fait, à raison de 3 patients par heure, 4725 patients par an, soit environ 110000€ brut, ce qui lui fait grosso modo après charges et impôts un bon 50 à 60000€ nets d'impôt, à comparer aux 30k€ qu'il reste après impôt à un adjoint coeff 500 (qui lui travaille 47 semaines par an sans être libre de son planning). Donc, à 43-44 ans, on a récupéré la perte de revenu correspondant à ses études. Puis on peut capitaliser 20 à 30 000€ de plus par an sans toucher à son train de vie. En gonflant ses heures, en prenant un remplaçant pendant ses congés et en faisant quelques gardes, on doit pouvoir pousser jusqu'à 40000€ sans surchauffer. Donc à l'âge de la retraite, soit 65 ans, on aura capitalisé 400 000 à 800 000€. A moins qu'au bout de 5 ans, ayant par ailleurs fini de rembourser son prêt immobilier, on ait eu l'idée d'utiliser ses 100 000 ou 200 000€ pour acheter une officine. Une somme qu'on n'aurait jamais pu accumuler en restant adjoint. CQFD.
Rq : ça marcherait peut-être aussi en faisant plombier ou maçon, surtout si on en profite pour construire soi-même sa maison. Les titulaires d'après-demain ne sont pas les adjoints de demain.
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