Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » proposition : encadrement du prix des officines
Posté : 24-01-2010 10:11
Citation :
ElGringo
D'ailleurs à bien lire le réquisitoire européen concernant l'affaire officinale dans les asturies, il est fait mention du cadeau offert de facto par l'instauration de licences pour les officines, qui ont été acquisent gratuitement auprès des préfectures, c'est d'ailleurs pour cette raison que réclamer ensuite un dédomagement quelconque si d'aventure les règles venaient à changer et le quorum a être supprimé, relève de la bouffonerie. L'Etat ne va tout de même pas racheter ce qu'il a offert !
C'est ce point de détail, la revente possible du fonds en périmètre monopolistique qui risque fort d'aiguiser les velleités des instances européennes.
Car enfin, si le seul but recherché est une répartition homogène des professionnels sur le territoire, pourquoi ne pas attribuer des licences d'exercices par tirage au sort par exemple, sans possibilité de cession à la fin de l'activité, juste une remise à disposition.
A ce propos, l'instauration récentes de règles d'implantation pour les infirmières libérales est de nature discriminatoire, ce que personne n'a encore soulevé, par le simple fait que de facto les patientèles en secteur surdotés en infirmières libérales deviennent revendables, alors que ces mêmes patientelles n'ont toujours aucune valeur dans les secteurs sousdotés amenés à acceuillir les nouveaux libéraux.
Et comme de bien entendu, vous n'avez pas entendu une infirmière libérale installée en secteur surdoté demandé le montant à régler à l'Etat français pour le privilège qu'elle venait de se voire accorder.
Un privilège, ça va, ça vient ...
Je suis plutôt d'accord avec toi sur le fond, à savoir que revendre ce que l'Etat a donné est simplement scandaleux.
Il y a cependant un hic, c'est que quand tu rachètes une officine, tu ne rachètes pas seulement une licence, tu rachètes une entreprise avec son personnel, ses actifs et ses passifs. Ceci est valable dans n'importe quel secteur d'activité que ce soit pour un garage automobile, une entreprise de plomberie ou un salon de coiffure. Pourtant dans ces secteurs il n'y a pas de quorum d'installation. Tu ne peux pas simplement liquider une affaire une fois que le titulaire part à la retraite, que faire alors de son personnel ??
Le prix payé par les néo-accédants correspond en principe au rachat de tous les éléments de l'officine (personnel, stock, créances, etc), même s'il correspond également "de facto" au rachat de la licence. On se retrouve alors dans une impasse.
Voilà pourquoi je pense que "casser" le quorum n'est pas applicable, car tous ceux qui auront payé le prix fort pour une affaire ne pourront pas assumer les conséquences financières de cette dérégulation. Même si cela resterait la solution la plus équitable pour les jeunes qui arrivent.
Cet article provient de Pharmechange
https://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=8851&forum=12